- Philippe Moureaux
-
Philippe Moureaux, né à Etterbeek le 12 avril 1939 est sénateur socialiste belge, bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean, historien, professeur émérite de critique historique et d’histoire économique à l'Université libre de Bruxelles et spécialiste des Pays-Bas autrichiens.
Sommaire
Biographie
Fils du ministre libéral Charles Moureaux et d'une mère de la lignée des industriels Blaton, et frère de Serge Moureaux, Philippe Moureaux a été marié avec Françoise Dupuis, présidente du parlement régional bruxellois et ancienne ministre, dont il a longtemps vécu séparé. Avec Françoise Dupuis, il a notamment eu deux filles: Claire Moureaux et Catherine Moureaux. Toutes deux investit en politique également.
Divorcé début 2010, il s'est remarié, le 26 juin 2010, avec Latifa Benaicha de 35 ans sa cadette et de confession musulmane, une collaboratrice du cabinet du ministre-président bruxellois Charles Picqué[1].
Ministre
En 1980, la Belgique étant alors un pays en voie de fédéralisation, Philippe Moureaux, professeur d'université qui n'a encore aucun mandat électif, entre dans le gouvernement d'union nationale Martens III en qualité de ministre de l'Intérieur et des Réformes institutionnelles. Il participe à ce titre à une importante réforme institutionnelle.
C'est cette double particularité de l'équipollence des normes et des compétences exclusives qui avait amené en 1984 trois professeurs d'université, MM. Quévit, Tollet et Deschamps, à proposer que la Belgique devienne un État confédéral[2]. Ils faisaient valoir que l'État belge était déjà partiellement confédéral en raison justement du principe de l'équipollence des normes sur lequel un parlementaire et ministre important comme Phillippe Moureaux s'est exprimé clairement au début des années 1990[3].
Il relève lors d'une intervention au Sénat sur le sujet de l'équipollence des normes, le fait que dans le cadre du débat en France relatif à l'avenir de laCorse, une part importante du débat porte sur la question de savoir si l'on peut attribuer à une assemblée corse l'équipollence de normes[4].
Son nom est lié à la loi contre le racisme et la xénophobie (loi du 30 juillet 1981) dite « loi Moureaux ». Elle porte son nom parce qu'il était le ministre de la Justice quand elle a été adoptée.
En 1993, Philippe Moureaux quitte le gouvernement fédéral, après avoir mené à son terme la réforme de l'assurance-maladie.
Le roi Albert lui a octroyé en 1995 le titre honorifique de Ministre d'État. Philippe Moureaux est détenteur des distinctions honorifiques, Grande-croix de l’ordre de Léopold II et Commandeur de l’ordre de Léopold.
Sa moustache lui a valu le surnom de Flup (ou Flupke) Moustache [5].
Carrière politique communale
Devenu bourgmestre à mi-mandat en 1992, il succède au libéral Léon Spiegels. Après deux mandats passés en coalition "mauve" avec les libéraux (1988-1994, 1994-2000), il opte en 2000 pour une coalition "olivier" entre sa Liste du bourgmestre (à dominance PS, mais incluant le SP, le PSC et le CVP) et Ecolo, pour en revenir en 2006 à une coalition violette avec la liste MR menée par Françoise Schepmans, déjà échevine en 1994-2000.
Il a pratiqué l’ouverture aux candidats d’origine non-européenne à partir des élections de 2000, depuis lesquelles le collège compte deux échevins PS d'origine marocaine qui ont été reconduits dans leurs fonctions en 2006, Mohammed Daïf et Jamal Ikazban.
Au niveau du Sénat
- Il fait partie des sénateurs qui redéposent en 2003 une proposition de loi, devenue loi, visant à l'octroi du droit de vote aux élections communales à des étrangers ressortissants de pays hors-Union européenne[6].
Liens externes
Bibliographie comme historien
Les comptes d'une société charbonnière à la fin de l'Ancien Régime (La société de Redemont à Haine-St-Pierre - La Hestre). Bruxelles, Palais des Académies, 1969. In-8° sous reliure d'éditeur, 248 p., planches hors texte, (« Commission Royale d'Histoire »).
Notes
- Philippe Moureaux a dit “oui” à Latifa, RTL Info, 28 juin 2010, Philippe Moureaux, jeune marié, Le Vif du 28 juin 2010
- Robert Deschamps, Michel Quévit, Robert Tollet, Vers une réforme de type confédéral de l'État belge dans le cadre du maintien de l'union monétaire, in Wallonie 84, n°2, pp. 95-111.
- ici)(l'intervention du député Vandenberghe est en néerlandais mais on peut suivre le sens du débat sans connaître cette langue par la réponse de Philipppe Moureaux Répondant à une interpellation du député Vandenberghe Philippe Moureaux déclarait dans un débat au Sénat belge en 2001 : Monsieur Vandenberghe, même si vous avez raison de dire que la notion de décret existait déjà avant 1980, il n'en reste pas moins vrai que 1980 est une date très importante. C'est en 1980 qu'est acceptée par le constituant et le législateur spécial, la notion de pleine équipollence des normes. Il s'agit d'une forme de révolution institutionnelle puisque l'équipollence fait du décret l'équivalent absolu de la loi. Cette équipollence est d'ailleurs fort critiquée. Elle est aussi très approuvée par certains qui aujourd'hui semblent l'avoir un peu oubliée. En tout cas, elle est exceptionnelle, on la retrouve dans peu de pays. (voir Sénat de Belgique, Compte rendu de la séance de l'après-midi du 22 mars 2001 et consultable en ligne
- Maire Info (résumé journalistique), La Constitution ne confère qu'au Parlement la possibilité d'entrer dans le domaine législatif
- cette brève dans Le Soir Voir par exemple
- Philippe Mahoux, Philippe Moureaux, Jean-François Istasse, Anne-Marie Lizin Projet de loi visant à octroyer le droit de vote aux élections communales à des étrangers, Sénat de Belgique
Catégories :- Ministre d'État (Belgique)
- Sénateur belge
- Ancien député belge
- Personnalité bruxelloise
- Ancien ministre fédéral belge
- Historien belge
- Bourgmestre de la région de Bruxelles-Capitale
- Personnalité du Parti socialiste (Belgique)
- Naissance en 1939
- Naissance à Etterbeek
- Professeur à l'université libre de Bruxelles
Wikimedia Foundation. 2010.