- Pessaire
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Le mot pessaire ou pessus est un terme médical désignant :
On le retrouve cité dans le serment d'Hippocrate : « Je ne me remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. » Le Dr Ch. V. Daremberg[1],[2] écrivait au sujet du pessaire au XIXe siècle :
Sommaire
Le pessaire dans la collection hippocratique
« On trouve dans la collection hippocratique quatre formes principales de pessaires.
- La première consiste en un mélange introduit à l'aide d'une sonde […] recouverte ou non de laine (de Superfoet., p. 50, 1. 13, édition de Bâle). L'auteur n'indique ni la figure ni la matière de cette sonde ; mais il est probable qu'elle était en plomb ou en étain comme toutes celles dont il est question dans les traités relatifs aux maladies des femmes […].
- La seconde espèce est très singulière ; elle est décrite dans le traité de la Nature de la femme (Foës, p. 584). L’auteur veut qu'on prenne un morceau de chair de bœuf […] de la grosseur du gros orteil et de la longueur de six travers de doigt, qu'on l'enduise d'un mélange dont il donne la composition, puis qu'on l'entoure de laine trempée préalablement dans le même mélange, qu'on exprime le tout et qu'on introduise ce pessaire dans le vagin, en ayant soin d'attacher un fil de lin à l'extrémité libre, afin de pouvoir le retirer plus facilement. Cette dernière précaution a été renouvelée par Antyllus pour les pessaires ordinaires (Paul d'Égine, VII, 24).
- On trouve très souvent la mention de pessaires faits avec des résines, avec la tige, les fruits et le bulbe de certaines plantes, etc., recouverts ou non de laine, et trempés dans des médicaments ;
- Les pessaires les plus usités étaient faits avec une mèche de laine repliée sur elle-même, probablement attachée avec du fil, imprégnée de mélangés de diverse nature. »
- Le pessaire est un anneau flexible en plastique ou en silicone, qu'on insère dans le vagin en cas de prolapsus génital (prolapsus utérin, vésical ou rectal) et que l'on utilise comme traitement palliatif en cas de contre-indication ou de refus de la chirurgie. Il permet de remplacer dans l'enceinte pelvienne les organes prolabés. Il existe différents types de pessaires de différentes formes. Il nécessite une bonne oestrogénisation de la muqueuse chez les femmes ménopausées ainsi que des mesures d'hygiènes strictes afin d'éviter des infections, des ulcérations voir des cancers du vagin. Ces derniers restent cependant exceptionnels et faciles à prévenir par un suivi régulier[3],[4]. La perte de l’appareil ou son inefficacité incite à prendre un anneau plus grand; des douleurs, un rétention d’urine ou une ulcération vaginale incitent au contraire à en prendre un plus petit.
Usage contraceptif
Enrobé de crême spermicide, le pessaire est un contraceptif, plus communément nommé diaphragme.
Liens externes
- Le serment d'hippocrate et des commentaires sur l'origine et l'historique de l'utilisation du mot pessaire, sur remacle.org
Références
- Le serment ; La loi ; De l'art / Hippocrate ; traduit du grec sur les textes manuscrits et imprimés, accompagnés d'introductions et de notes par le Dr Ch. V. Daremberg Paris : Charpentier : Fortin : Masson, 1844
- Pessus ou pessaire -Terme médical
- http://www.md.ucl.ac.be/loumed/CD/DATA/120/263-269.PDF#search=%22pessaire%20cancer%22
- http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=PubMed&list_uids=1568172&dopt=Abstract Schraub S, Sun XS, Maingon Ph, et al. Cervical and vaginal cancer associated with pessary use. Cancer 1992;69:2505-2509.
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