Paysage libanais

Paysage libanais

Peinture libanaise

La peinture libanaise vit le jour à l'initiative de l'émir Fakhr al-Dïn (1572–13 avril 1635). Entre 1613 et 1618, exilé en Italie, il séjourna en particulier en Toscane, où il fut accueilli par les Médicis. Ébloui par l'art de la Renaissance, ce prince libanais voulu promouvoir les beaux-arts à la manière des potentats italiens. Orientalistes, peintres et architectes italiens et européens furent invités au Liban à son retour d’exil.

Sommaire

Les débuts

Paysage libanais, 1838, William Henry Bartlett, gravure

Michael Fani note le rôle de l'Église maronite dans le développement d'une iconographie religieuse inspirée par l'art italien. Il cite les noms de Daoud Corm (1852-1930), Moussa Dib (mort en 1826) et Kenaan Dib (mort en 1873).

Dans le milieu musulman, l'interdit religieux qui frappe les images ne permet que le développement de certaines formes picturales, notamment le portrait[1]. Peintres et architectes libanais et européens travailleront du XVIIe siècle au XIXe siècle pour les émirs et princes du Liban, mais aussi pour des familles de commerçants et les mécènes fortunés.

XIXe et XXe siècles

À partir du XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe siècle, les peintres orientalistes, relayés par la gravure, vont développer une certaine image des paysages orientaux [1]. L’apparition de l’Impressionnisme en France et la remise en question des canons de la peinture occidentale incite les peintres libanais à s'émanciper de leur côté. Le protectorat français (1920-1943) voit la multiplication des ateliers un peu partout au Liban, notamment à Beyrouth et au Mont-Liban, et l'épanouissement d'artistes tels que Saliba Douaihy (1915-1994), Mustafa Farroukh (1901-1957), César Gemayel (1898-1958) et Omar Onsi (1901-1969). Ces artistes cherchent à se dégager de la vision occidentale du paysage et à créer un vocabulaire plastique proprement libanais, mais leurs paysages du Liban restent encore idéalisés.

Après l'Indépendance, la création en 1943 de l'Académie libanaise des Beaux-Arts (qui deviendra l'ALBA) par César Gemayel et Alexis Boutros[1] est un nouveau pas vers l'émancipation des jeunes artistes, qui ne sont plus obligés d'aller faire leurs études à Paris. En 1954, l'Université américaine de Beyrouth ouvre un département des beaux-arts[1]. Le ministère de l'éducation organise depuis 1953 des expositions régulières qui permettent aux jeunes artistes de se faire connaître. Beyrouth devient le centre artistique du Moyen-Orient. La peinture libanaise n'a cessé depuis de donner le jour à de nouvelles générations d'artistes.

Art contemporain

Bibliographie

  • Michael Fani, Dictionnaire de la Peinture au Liban, Éditions de l’Escalier, 1998 
  • Edouard Lahoud, L’Art contemporain au Liban, Dar El Machreq, Beyrouth 

Notes

  1. a , b , c  et d Fani
  • Portail de la peinture Portail de la peinture
  • Portail du Liban Portail du Liban
Ce document provient de « Peinture libanaise ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Paysage libanais de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать реферат

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Paysage Libanais — Peinture libanaise La peinture libanaise vit le jour à l initiative de l émir Fakhr al Dïn (1572–13 avril 1635). Entre 1613 et 1618, exilé en Italie, il séjourna en particulier en Toscane, où il fut accueilli par les Médicis. Ébloui par l art de… …   Wikipédia en Français

  • Libanais — Liban Pour les articles homonymes, voir Liban (homonymie). الجمهوريّة اللبنانيّة (ar) …   Wikipédia en Français

  • Peinture libanaise — La peinture libanaise vit le jour à l initiative de l émir Fakhr al Dïn (1572–13 avril 1635). Entre 1613 et 1618, exilé en Italie, il séjourna en particulier en Toscane, où il fut accueilli par les Médicis. Ébloui par l art de la Renaissance, ce… …   Wikipédia en Français

  • Georges Cyr — (né à Montgeron (Seine et Oise) le 3 juin 1880 ; mort à Beyrouth le 4 juillet 1964) est un peintre libanais d origine française. Biographie Il commençait à être un peintre reconnu à Paris quand un drame personnel lui fit quitter la France,… …   Wikipédia en Français

  • Fahkr-al-Din II — Fakhr al Din II Pour les articles homonymes, voir Fakhr al Dïn. Fakhr al Dïn ou Fakhr al Din II (6 août 1572–13 avril 1635) né dans la ville de Baakline/montagne du chouf; aujourd hui fief de la famille Hamadé («orgueil de la religion», arabe:… …   Wikipédia en Français

  • Fakhr-Al-Din II — Pour les articles homonymes, voir Fakhr al Dïn. Fakhr al Dïn ou Fakhr al Din II (6 août 1572–13 avril 1635) né dans la ville de Baakline/montagne du chouf; aujourd hui fief de la famille Hamadé («orgueil de la religion», arabe: فخر الدين الثاني… …   Wikipédia en Français

  • Fakhr-al-Din II — Pour les articles homonymes, voir Fakhr al Dïn. Fakhr al Dïn ou Fakhr al Din II (6 août 1572–13 avril 1635) né dans la ville de Baakline, dans les montagnes du Chouf (Liban actuel); aujourd hui fief de la famille Hamadé («fierté de la religion»,… …   Wikipédia en Français

  • Fakhr-al-din ii — Pour les articles homonymes, voir Fakhr al Dïn. Fakhr al Dïn ou Fakhr al Din II (6 août 1572–13 avril 1635) né dans la ville de Baakline/montagne du chouf; aujourd hui fief de la famille Hamadé («orgueil de la religion», arabe: فخر الدين الثاني… …   Wikipédia en Français

  • Fakhr al-Dïn (Liban) — Fakhr al Din II Pour les articles homonymes, voir Fakhr al Dïn. Fakhr al Dïn ou Fakhr al Din II (6 août 1572–13 avril 1635) né dans la ville de Baakline/montagne du chouf; aujourd hui fief de la famille Hamadé («orgueil de la religion», arabe:… …   Wikipédia en Français

  • LIBAN — Le Liban a toujours occupé à l’intérieur du Proche et du Moyen Orient une place originale, en raison de sa diversité humaine et de ses liens privilégiés avec l’Occident. Aussi a t il longtemps joué un rôle important, sans rapport avec son poids… …   Encyclopédie Universelle

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”