- Parlement jeunesse du québec
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Parlement jeunesse du Québec
Raison sociale: Parlement jeunesse du Québec Fondation: 1949 Dénomination sociale: Association québécoise des
jeunes parlementaires inc.
Date d'incorporation: 16 août 1988 Siège social: Montréal (Québec, Canada) Lieu de l'événement: Hôtel du Parlement
Première ministre, 2009: Geneviève Bois Chef de l'opposition officielle, 2009: Christopher Campbell-Duruflé Présidente du Conseil
Catherine Chartrand Membres de l'Exécutif
Geneviève Bois
Christopher Campbell-Duruflé
Jérémie Gravel
Marie-Ève LeclercLe Parlement jeunesse du Québec (PJQ) est une simulation parlementaire non partisane, où une centaine de participants âgés de 18 à 25 ans reproduisent, chaque année, le fonctionnement de l'Assemblée nationale du Québec. L'évènement est produit par l'Association québécoise des jeunes parlementaires (AQJP inc.), une association à but non lucratif financée en partie par des cotisations prélevées auprès des participants du PJQ, en partie par des subventions gouvernementales et enfin, par des commandites privées.
Sommaire
Règles de procédure
Le Parlement jeunesse du Québec cherche à reproduire le plus fidèlement possible le fonctionnement du Parlement du Québec. On y retrouve donc un parti majoritaire ou ministériel, formant le gouvernement et dirigé par le premier ministre, de même qu'une opposition officielle, constituée autour du chef de l'opposition officielle.
Absence de discipline de parti
Le Parlement jeunesse du Québec possède certaines particularités qui le distinguent de la véritable Assemblée nationale. L'une d'elles est l'absence de discipline de parti ; ainsi, un membre du parti ministériel peut librement se prononcer contre un projet présenté par un ministre. De la même façon, un député de l'opposition n'a pas nécessairement à voter contre un tel projet. Enfin, la solidarité ministérielle y est inexistante.
Ces particularités visent à assurer des débats plus libres et à permettre à l'ensemble des participant(e)s d'exprimer leurs idées sans entraves.
Menu législatif
À chaque édition de la simulation, quatre ministres fictifs sont appelés à présenter et défendre un projet de loi de leur conception. Comme c'est le cas à la véritable Assemblée nationale, chaque projet de loi est critiqué par un porte-parole, vis-à-vis du ministre dans l'opposition officielle. Afin de bien jouer leur rôle, les participants auront généralement effectué au préalable quelques recherches et se seront documentés sur les dossiers qui seront abordés durant la session. En plus de se pencher sur les projets présentés par les différents ministres, les participants qui le souhaitent peuvent aussi élaborer un projet de loi sur un sujet qui les intéresse. Certains seront retenus et suivront le même cheminement législatif que les projets de loi parrainés par les ministres.
Historique
C'est en 1949 que le Parlement jeunesse du Québec, alors nommé Quebec Older Boys' Parliament, commence ses activités. Les premiers débats se tiennent alors sur l'égide du Boy's Work Committee, un organisme dérivé du Council of Christian Education.
Les années 1950
La religion au cœur des débats
Alors sous patronat religieux, les activités du Quebec Older Boys' Parliament sont ouvertes à toutes les dénominations chrétiennes. En fait, les participants sont issus presque exclusivement de quatre fractions de l'Église protestante: unie, anglicane, baptiste et presbytérienne. Le but de la simulation était alors de « captiver l'intérêt des garçons et de les mener vers une relation plus saine et plus profonde avec leur Église » (traduction libre d'un document de financement daté de 1953). Cela se constate principalement par certains sujets choisis à l'avance, tel cet extrait du programme de la simulation de 1954: « Programs should be based on the four-fold theme expressed in Luke 2:52: "And Jesus increased in wisdom and stature, and in favour with God and man ».
Une légitimité à faire valoir
Lors des premières législatures, le souci est surtout de bien établir la légitimité de l'institution. Les débats sont donc principalement axés sur :
- le découpage électoral ;
- l'élection des représentants des diverses confessions et leur répartition ;
- l'importance de la non-partisanerie ;
- le budget alloué à la simulation ;
- les modes de financement.
Les années 1960
Des débats à saveur sociale
Au cours des années 1960, les participants commencent à s'intéresser à des questions d'ordre social. La religion et les valeurs chrétiennes, même si elles demeurent très présentes au sein de l'organisation, sont délaissées graduellement dans les débats au profit des préoccupations suivantes :
- la reconnaissance du contrôle des naissances comme étant une pratique morale (1954) ;
- l'établissement des normes de construction plus sécuritaires pour les voitures (1965) ;
- la responsabilité de la société face à l'augmentation du nombre de personnes souffrant de dépendance à la drogue (1967).
La Révolution tranquille fait son œuvre et les débats s'en ressentent. Au cours de cette décennie, on étudie:
- un projet de loi visant à raffermir le sentiment d'identité nationale (1967) ;
- un projet de loi visant à restreindre l'accès à l'école anglaise (1969) ;
En outre, on assiste à une certaine libéralisation des mœurs, comme le démontrent ces projets de loi à l'étude en 1969 :
- projet de loi visant à reconnaître les aspects positifs des relations sexuelles avant le mariage et visant à légaliser l'avortement ;
- projet de loi visant à légaliser la prostitution.
Des prises de position
Parallèlement, les participants prennent conscience des problèmes à l'étranger et leurs débats dénotent une prise de position visant souvent à dénoncer des situations particulières :
- projet de loi dénonçant l'apartheid en Afrique du Sud (1965) ;
- projet de loi prônant la fin de la guerre du Viêt Nam (1965) ;
- projet de loi sur la pertinence de fournir des armes pendant la Guerre du Biafra (1969).
L'avènement de la mixité
En 1969, un grand changement s'annonce au sein du Quebec Older Boys' Parliament. Par une résolution, les participants décident qu'il est temps d'admettre la mixité. Le projet de loi énumère au nombre de ses considérants le fait que « la moitié de la jeunesse québécoise n'est pas représentée au sein de cette assemblée... et considérant que les femmes ont les mêmes droits que les hommes ». Il est donc résolu d'accepter à l'avenir des filles parmi les parlementaires et de changement le nom de l'institution pour Quebec Youth Parliament.
Les années 1970
Au rythme des changements
Le Quebec Youth Parliament vit au rythme des années 1970. La teneur des débats reflète cette décennie fertile en bouleversements politiques, économiques et sociaux. Les choses changent aussi au sein de l'organisation. Ainsi, c'est à cette époque que le principe du «share-selling» comme moyen de financement est remis en question et abandonné du même coup.
Prise de distance face à la religion
Encore profondément religieux au début des années 1970, le Quebec Youth Parliament manifeste, à partir de 1975, un peu plus de détachement. La modification des règlements, dans le but de remplacer le terme « christians » par « moral », ouvre désormais la porte à d'autres religions et à la disparition de la mention du caractère religieux dans les proclamations de la fin des années 1970.
Le Quebec Youth Parliament présente un projet de loi qui remet en question le rôle de l'Église dans la société moderne et qui va jusqu'à proposer que « The church should not try to involve itself with world or community problems and should then direct itself solely towards the spiritual development of man ».
Des projets de loi avant-gardistes
Cette décennie est marquée par des projets de lois très avant-gardistes. Ainsi, sont mises à l'étude les propositions suivantes :
- légaliser l'avortement (1970) ;
- accepter les relations sexuelles en dehors du mariage (1970) ;
- favoriser la contraception (1970) ;
- garantir un accès universel aux services de garderie (1970) ;
- offrir l'équité salariale aux femmes (1970) ;
- contrôler la violence dans les médias (1970) ;
- contrer l'utilisation du sexisme et des stéréotypes sexuels dans la publicité (1972) ;
- proposer un contrôle génétique de la population (1974).
Pour le mieux-être de la société
Divers projets de loi pour le bien-être de la communauté sont présentés. Les débats portent sur, par exemple, la place des personnes âgées, l'élimination de la pollution, la réduction de la surconsommation, la paix syndicale, les droits des jeunes contrevenants ou encore, le traitement individuel des prisonniers.
La langue au centre des discussions
L'année 1976 est marquée par l'élection du Parti québécois. Le Quebec Youth Parliament conserve son caractère anglophone, mais présente un projet de loi favorisant l'enseignement bilingue et l'intégration en français des nouveaux immigrants.
Les années 1980
Un Parlement francophone
C'est dans les années 1980 que le changement le plus marquant survient au sein de l'organisation. Anglophone depuis ses débuts, la simulation devient de plus en plus francophone. Cette modification n'affecte pas seulement la langue dans laquelle se déroulent les débats. Elle chambarde complètement tous les aspects de l'organisation, qui tend alors à se présenter comme bilingue. Néanmoins, les caractéristiques principales de la simulation, soit sa non-partisanerie et sa mission éducative sont préservées.
Les premières années de la décennie 1980 sont toujours marquées par une présence anglophone et religieuse importante. Cependant, cette importance va en diminuant, puisque le nombre de participants francophones augmente chaque année et que le parrainage des communautés religieuses protestantes a cessé. Dès le début des années 1980, la plupart des documents ainsi que les projets de loi sont traduits en français.
Un premier ministre francophone
En 1986, un premier ministre francophone est élu à la tête de l'organisation pour la première fois. En l'espace d'un an, l'organisation est devenue francophone : toute la documentation est produite d'abord en français, les participants sont majoritairement francophones et le Quebec Youth Parliament devient le Parlement jeunesse du Québec.
Quelques grands débats des années 1980
- réglementer l'implantation des casinos au Québec (1983) ;
- punir sévèrement la conduite en état d'ébriété (1984) ;
- interdire de fumer dans tous les lieux publics fermés (1985) ;
- bannir le droit de grève dans le secteur public (1989).
Les années 1990
L'éthique à l'ordre du jour
Le menu législatif des années 1990 fait une large place aux questions d'ordre éthique et au respect des droits et libertés. Des sujets très actuels, souvent en lien avec l'évolution des nouvelles technologies, y sont débattus. Quelques exemples :
- les mères porteuses (1990) ;
- la décriminalisaiton de l'euthanasie (1992) ;
- la reproduction humaine et les manipulations génétiques (1996).
Les années 2000
Les premiers ministres du Parlement jeunesse du Québec depuis 1949
1949-50: Rodney Booth (1re)
1951: Paul Webb (2e)
1952: Paul Webb (3e)
1953: Rodney Booth (4e)
1954: Warren Brown (5e)
1955: Don Luke (6e)
1956: Kent Garrett (7e)
1957: Doug Warren (8e)
1958: Bill Howes (9e)
1959: Peter Rowle (10e)
1960: Sydney Norman (11e)
1961: Sydney Norman (12e)
1962: Thomas Von Eicken (13e)
1963: Bill Machika (14e)
1964: Jim Hone (15e)
1965: Andrew Sancton (16e)
1966: Peter Allnutt (17e)
1967: Ian Thurston (18e)
1968: Russ Springate (19e)
1969: Jack Layton (20e)
1970: Jack Layton (21e)
1971: Bert Markgraff (22e)
1972: Hugh Thomson / Steve Scanlon (23e)
1973: Kenneth Peel (24e)
1974: David Lambie (25e)
1975: David Howes (26e)
1976: David Malcolm (27e)
1977: Peter MacArthur (28e)
1978: Cathy Hamilton Lambie (29e)
1979: Robert Peck (30e)
1980: Robert Ramage (31e)
1981: Tom Dunton (32e)
1982: Russell Copeman (33e)
1983: Stephen Bryce (34e)
1984: Ariel Delouya (35e)
1985: Lorne Gray (36e)
1986: Ira E. Lax (37e)
1987: Philippe Paradis (38e)
1988: Sylvain Ross (39e)
1989: Denis Simard (40e)
1990: Éric Bédard (41e)
1991: Éric Wildhaber (42e)
1992: Charles-André Sauvé (43e)
1993: Yves Gaboriault (44e)
1994: Caroline Vallières (45e)
1995: Martin Francoeur (46e)
1996: Patrick Ferland (47e)
1997: Pierre-Yves Boivin (48e)
1998: Philippe de Grandmont (49e)
1999: Sébastien Roy (50e)
2000: Christian Ranger (51e)
2001: Catherine Perreault (52e)
2002: Marc-Étienne Deslauriers (53e)
2003: Julien Baudry (54e)
2004: Eve-Marie Quintin (55e)
2005: Alexandre Ramacieri (56e)
2006: François Beaudry (57e)
2007: Maxime Prévost-Desjardins (58e)
2008: Benoît Auger (59e)
2009: Geneviève Bois (60e)Les chefs de l'opposition officielle du Parlement jeunesse du Québec depuis 1985
1985: Philippe Paradis (36e)
1986: Sylvain Ross(37e)
1987: Michel Vincent (38e)
1988: Benoît Bessette (39e)
1989: Nicolas Plourde (40e)
1990: ? (41e)
1991: ? (42e)
1992: ? (43e)
1993: Marie-Hélène Gauthier (44e)
1994: Martin S. Côté (45e)
1995: Caroline Sauriol (46e)
1996: Benoît St-Sauveur (47e)
1997: Josée Laporte (48e)
1998: François Blondin (49e)
1999: Nicolas Poirier-Quesnel (50e)
2000: Catherine Perreault (51e)
2001: Michèle Houpert (52e)
2002: Julien Baudry (53e)
2003: Eve-Marie Quintin (54e)
2004: Alexandre Ramacieri (55e)
2005: Dominique Favreau (56e)
2006: Maxime Prévost-Desjardins (57e)
2007: Olivier Cournoyer-Boutin (58e)
2008: Saber Labidi (59e)
2009: Christopher Campbell-Duruflé (60e)Voir aussi
Autres simulations parlementaires au Québec
- Parlement écolier – au primaire
- Parlement étudiant du Québec – à l'université
- Jeune Conseil de Montréal – pour les 16 à 30 ans
Liens externes
Bibliographie
- Parlement jeunesse du Québec (2005). « Cahier du participant », Québec: s.l. 154 p. (reproduit avec autorisation)[réf. nécessaire].
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