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Ours des Pyrénées
Le terme ours des Pyrénées désigne la population d'ours brun (Ursus arctos) vivant sur les versants français et espagnol des Pyrénées. Il ne s'agit pas d'une espèce à part entière et il serait préférable de parler d'« ours bruns dans les Pyrénées ».
Sommaire
Répartition
À l'origine présent dans une grande partie de l'Europe, on retrouvait encore en France au 18e siècle des ours dans les Alpes, les Pyrénées, le Jura et les Vosges. À cause d'une pression importante de l'homme sur leur habitat et leur population, le nombre d'ours français ne cessa de diminuer, ainsi dès le début du 20e siècle, on ne retrouve plus aucun ours en dehors des Pyrénées, où leur nombre est estimé entre 70 et 150. Puis le déclin est rapide, malgré l'intervention du gouvernement : l'arrêt de la chasse à l'ours n'est effective qu'en 1972, l'ours brun est inscrit sur la liste des espèces protégées en 1979 et le premier plan de sauvegarde remonte à 1984. On recense une quinzaine d'individus dans les années 1980 et seulement cinq au milieu des années 1990.
Plan de renforcement
Le gouvernement décide de lancer un programme visant à restaurer une population d’ours viable, c'est à dire suffisamment nombreuse, en introduisant dans les Pyrénées des ours bruns d'origine slovène, proches de la souche pyrénéenne sur le plan de leur patrimoine génétique et de leur mode de vie. Entre mai 1996 et mai 1997, trois ours slovènes sont relâchés dans les Pyrénées centrales permettant grâce à des naissances, de faire remonter la population entre 14 et 18 ours à la fin de l'année 2005. En 2006, cinq ours slovènes supplémentaires sont lâchés, conformément au plan de restauration et de conservation de l'ours brun dans les Pyrénées françaises 2006-2009[1].
La présence de l'ours pose des problèmes aux troupeaux qui ne bénéficient pas des mesures de proctection idoines (présence de patous, présence de bergers et regroupement nocturne), créant ainsi des tensions avec certains éleveurs.
Après la mort très médiatisée de la dernière ourse de souche pyrénéenne, Cannelle, abattue par un chasseur le 1er novembre 2004, on assiste à une importante mobilisation autour des ours des Pyrénées, entre ceux qui désirent sa sauvegarde et ceux qui s'y opposent.
Mythologie de l'ours des Pyrénées
Comme en Bulgarie, en Roumanie, dans les Balkans, en Asie, en Yougoslavie ou chez les Indiens d’Amérique du Nord, les Pyrénéens ont longtemps considéré l’ours comme l’ancêtre de l’homme ou encore comme un homme sauvage, souvent même il avait le statut d'un dieu. Certaines attitudes proches de celles de l'humain lui ont valu cet anthropomorphisme. Ainsi les Béarnais le nomment « lou pedescaou », le va-nu-pieds, ou encore « lou Moussu », le Monsieur. Pour les Basques, c’est « Artza » tandis que les bergers sont nommés « artzainak ». L’ours était autrefois un symbole de résurrection et de fertilité, l’Église s’est donc efforcée de lutter contre ces anciens cultes animistes. Dans les Pyrénées, la toponymie fait souvent référence à l'ours (Artz, Anso, Onso, Os, Ossau, Ous, Osse, Onsera, Orsiana, Osera, Ursa…). Dans d'anciennes légendes, le Pic d'Ossau représente la tête de Jean de l'Ours. Juan ou Xan de l’Ours pour les Basques, Joan de l’Os pour les catalans est la légende d’un garçon né de l’accouplement d’un ours et d’une femme. [2]
Alimentation
L'Ours des Pyrénées est un omnivore opportuniste à nette dominante végétarienne. Dans les Pyrénées, les éleveurs le perçoivent plutôt comme un carnivore, mais l'étude de son régime alimentaire montre bien la diversité de son alimentation. Il satisfait son appétit printanier par la consommation de végétaux herbacés, plus occasionnellement par celle de cadavres. Les racines lui procurent des oligo-éléments. Dès le début de l'été, il consomme des fruits charnus (myrtilles, bourdaines, framboises, etc.), ce jusqu'en début d'automne dès l'apparition des fruits secs (glands, faines, châtaignes…). Il se nourrit, pendant la période estivale, également des protéines d'origine animale que lui procurent notamment les ongulés domestiques ou sauvages.
La prédation sur la faune sauvage n'est pas un recours systématique. A ce jour, aucun impact significatif de la prédation sur les ongulés sauvages en Europe n’a été mis en évidence. Dépourvus des aptitudes prédatrices des canidés et des félidés sauvages, les ours attaquent généralement les individus vulnérables. Concernant le comportement d'attaque sur le cheptel domestique, il est observé régulièrement sur troupeaux vulnérables car non protégés.
Reproduction
Galerie
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
Liens externes
- Site de l'État consacré à l'ours brun
- Renforcement de la population ursine : pourquoi la Slovénie ? Juin 2006.
- de la viabilité de la population d’ours dans les Pyrénées. 2003.
- Conservation et restauration de l’Ours brun dans les Pyrénées. 2003. Etudes en cours
- Pays de l'ours - Pyrénées (association qui s'occupe du renforcement de la population ursine des Pyrénées)
Notes et références
- Portail des Pyrénées
- Portail de la zoologie
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