- Ordres Royaux, Militaires et Hospitaliers Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem
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Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem
Les Ordres Royaux, Militaires et Hospitaliers de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem Réunis est un ordre militaire institué à l’origine par l'union personnelle de l’ancien ordre de Saint-Lazare et du nouvel ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel, par le roi Henri IV en 1608. L’union des deux ordres sous une même grande maîtrise est confirmée par la bulle du cardinal de Vendôme, légat du pape en France, datée du 5 juin 1668.
Les ordres réunissent des militaires issus de la noblesse (huit quartiers de noblesse étaient requis) soumis à des impératifs religieux. Il avait également un rôle d’assistance notamment envers les vieux soldats. Enfin il eut également un rôle de lutte contre la course barbaresque par l’armement de deux voiliers de Saint-Malo. Le roi était le chef souverain de l'ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et protecteur de l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, nommant le grand-maître.
Le ruban de la croix des ordres réunis était celui de l’ordre du Mont-Carmel, de couleur amarante (rouge foncé tirant sur le violet). Il fut remplacé en 1773 par le ruban vert de l'ordre de Saint-Lazare. Sous le règne de Louis XIV, il fut remplacé comme ordres militaires par l’ordre de Saint-Louis et devint un moyen de récompense pour le souverain qui le décerna à des personnes de fraîche noblesse, voire roturiers - comme Jules Hardouin-Mansart et André Le Nôtre. Au XVIIIe siècle il récompensait souvent les membres du corps diplomatique. En tant qu’institution, les ordres entretenaient d’ailleurs des relations avec l’empire ottoman et les régences d’Afrique du Nord. Le dernier grand-maître, le comte de Provence, frère de Louis XVI, voulut restituer aux ordres son rôle militaire en lui confiant l’éducation des futurs officiers, notamment par l’administration de l’école militaire de Paris.
En 1792, la Révolution française confisque les biens français de l'ordre de Saint-Lazare, comme ceux de tous les autres ordres religieux, et supprime l'ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel comme ceux de tous les autres ordres royaux, ce qui n'empêche pas Louis XVIII de créer en exil des chevaliers. Après la révolution de juillet 1830, l'ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel fut définitivement supprimé. Néanmoins des groupes d'anciens chevaliers continuent les activités de l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem.
- Par Bernard Barbiche en Les Institutions de la monarchie française à l'époque moderne est enseigner l'unicité des ordres.
- Par auteurs Gautier de Sibert et Bander van Duren est enseigner l’union personale des deux ordres sous une même grande maîtrise
Liens internes
Bibliographie
- Peter Bander van Duren, Orders of Knighthood and of Merit The Pontifical, Religious and Secularised Catholic-founded Orders and their relationship to the Apostolic See, 1995,
- Henry-Merchior de Langle et Jean-Louis de Treourret de Kerstrat, Les Ordres de Saint-Lazare de Jérusalem et de Notre-Dame du Mont-Carmel aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, 1992.
- Gautier de Sibert, Histoire des Ordres royaux hospitaliers-militaires de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, Paris, 1772, réédité 1983
- Bernard Barbiche , Les Institutions de la monarchie française à l'époque moderne, Paris, PUF, 1999. 2e édition 2001.
Catégorie : Ordre de chevalerie
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