- Opération Colère de Dieu
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L'opération Colère de Dieu (hébreu: מבצע זעם האל (Mivtzah Zaam Ha'el)), aussi connue sous le nom d'opération Baïonnette, fut une opération secrète dirigée par le gouvernement d'Israël et effectué par le service Action du Mossad visant à éliminer les auteurs directs ou indirects de la prise d'otages des Jeux olympiques de Munich de 1972, appelé aussi massacre de Munich. Les cibles visées par l'opération incluaient les membres du groupe palestinien Septembre noir qui furent responsables de la prise d'otage de Munich, ainsi que des membres de l'OLP accusés d'être impliqués dans l'opération. L'opération reçut l'aval de la Premier ministre israélien Golda Meir en automne 1972. Elle dura plus de 20 ans.
Durant ces années, les unités israéliennes chargées de cette mission tuèrent une dizaine de palestiniens et arabes directement concernés par le massacre des athlètes israéliens de Munich en 1972 à travers l'Europe. Un assaut militaire additionnel, dirigé par Ehud Barak, fut effectué au Liban par des commandos israéliens afin de tuer des cibles palestiniennes précises.
Ahmed Bouchiki fut tué en juillet 1973 en Norvège par erreur, à la place de Ali Hassan Salameh.
Cette série d'assassinats a provoqué des ripostes de la part du groupe Septembre noir visant des membres du gouvernement israélien. Cette opération a également suscité des réactions et des critiques à l'encontre d'Israël, notamment pour son choix des cibles, sa tactique d'assassinat et l'efficacité globale de l'opération. En raison du caractère secret de celle-ci, certains détails restent invérifiables en dehors des sources uniques, dont le récit d'un israélien qui prétend avoir dirigé un commando pour cette opération. Cette histoire est adaptée au cinéma dans les films L'Épée de Gédéon sorti en 1986 et Munich de Steven Spielberg sorti en 2005.
Sommaire
Contexte
L'assassinat de onze athlètes israéliens lors des Jeux olympiques d'été de 1972 par le groupe palestinien Septembre noir a poussé Israël à reconsidérer sa politique en matière de lutte contre le terrorisme. Peu après l'évènement, la Premier ministre israélienne Golda Meir créa le Comité X, un petit groupe constitué de membres du gouvernement chargé de réfléchir à une réponse israélienne, avec à sa tête elle-même et le ministre de la Défense Moshe Dayan. Elle confia également au Général Aharon Yariv la charge d’être son conseiller personnel sur l'anti-terrorisme ; celui-ci, ainsi que le chef du Mossad Zvi Zamir, prendrait le contrôle et la direction des opérations futures. Le comité en vint à la conclusion que, pour décourager de futurs actes de terrorisme à l'encontre d'Israël, celui-ci devait assassiner ceux qui commanditèrent ou exécutèrent la prise d'otage de Munich. Alors sous la pression de l'opinion publique israélienne, Golda Meir autorisa avec réticence le commencement de la campagne de représailles[1]. Cependant, lors de la libération des preneurs d'otages survivants quelques mois plus tard par l'Allemagne, conformément aux demandes de pirates de l'air d'un avion de la Lufthansa, les hésitations qu'elle nourrissait encore quant à l'opération de représailles disparurent[2].
La "liste Golda"
- Abdel Wael Zwaiter (tué en octobre 1972 à Rome)
- Mahmoud Hamchari (tué en décembre 1972 à Paris)
- Bashir Abdel Hir (tué en janvier 1973 à Chypre)
- Ahou Zeid (tué en avril 1972 à Athènes)
- Al Qubeisi (tué en avril 1973 à Paris)
- Kamal Adouan (tué en avril 1973 à Beyrouth)
- Mohammed Youssef al-Najjar dit Abou Youssef (tué en avril 1973 à Beyrouth)
- Boutros Nassir (tué en avril 1973 à Beyrouth)
- Mohamed Boudia (tué en juin 1973 à Paris)
- Ali Hassan Salameh (tué en janvier 1979 à Beyrouth)
- Khalil al-Wazir dit Abou Jihad (tué le 16 avril 1988 à Tunis)
- Wadie Haddad (mort d'une leucémie en 1978 à Berlin Est)
- Salah Khalaf dit Abou Iyad (tué en janvier 1991 à Tunis par des agents irakiens)
- Atef Bseiso (tué en juin 1992 à Paris)
Controverses
Dans un documentaire télévisuel de 2000, le journaliste Emmanuel François avance la thèse que dans "la liste Golda" figurèrent des personnalités militant contre la politique israélienne, hommes politiques ou simples intellectuels, sans lien prouvé avec la prise d'otages[3],[4].
Notes
- Reeve, 152-4.
- Reeve, 158.
- Le documentaire "La Liste Golda" du journalise Emmanuel François et quelques mots dans la revue de presse. Voir le film
- Voir également ce commentaire sur le film écrit par François Shleffer de TéléObs
Sources
- Article traduit d'après Operation Wrath of God (24 novembre 2006, Wikipédia anglophone)
Bibliographie
- Reeve, Simon. One Day in September. New York: Arcade Publishing, 2000. ISBN 1-55970-547-7
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