- Optatif
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L'optatif est un mode personnel employé notamment en grec ancien, en vieux persan, en sanskrit, en albanais, en japonais et en finnois. C'est un mode de l'espoir et des désirs, proche du conditionnel et du subjonctif français. Il est parfois appelé mode désidératif. On peut parfois faire une distinction entre différents modes optatifs : l'un exprimant les espoirs (l'optatif proprement dit), l'autre les désirs (le désidératif). (Les désirs sont ce que nous voulons voir se réaliser ; un espoir est un désir à propos duquel nous avons une attitude positive. Si on désire quelque chose, mais qu'on est pessimiste, on le désire mais on ne l'espère pas.)
L'optatif est, après l'indicatif et l'impératif, le mode le mieux attesté dans les langues indo-européennes. Il est généralement formé grâce au suffixe -yo. Certaines formes du subjonctif latin en sont dérivées (alors que d'autres dérivent d'un désidératif).
En grec ancien, l'optatif était courant à l'époque classique, il ne fut ensuite utilisé qu'au sein de formules de politesse à la forme fixe.
En finnois, ce mode peut être appelé « archaïque » ou « impératif formel », même s'il a d'autres utilités. Néanmoins, il exprime toujours une certaine formalité. Par exemple, le neuvième article de la Déclaration universelle des droits de l'homme commence par : « Älköön ketään pidätettäkö mielivaltaisesti », c'est-à-dire « Personne ne sera arrêté arbitrairement », où älköön pidätettäkö « ne sera pas arrêté » est l'optatif de ei pidätetä « n'est pas arrêté ». (De même, utiliser le mode conditionnel en -isi- avec le clitique -pa donne une signification optative, par exemple olisinpa « si seulement j'étais ». Ici, il est évident que le souhait n'est pas et ne sera probablement pas accompli.)
En japonais, l'inflection verbale -tai exprime le désir du locuteur, ainsi watashi wa asoko ni ikitai « Je veux y aller ». Assez bizarrement, cette forme verbale est traitée comme un pseudo-adjectif : le verbe auxiliaire garu est utilisé en supprimant le -i final de l'adjectif pour indiquer l'expression manifeste de l'état mental d'autrui, dans ce cas le désir d'une personne autre que le locuteur (exemple : jon-san wa tabetagatte imasu « John veut manger »).
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