- Architectes et urbanistes de l'Etat
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Architectes et urbanistes de l'État
Pour les articles homonymes, voir AUE.Le corps des Architectes et Urbanistes de l'État (AUE) est né en 1993 du rapprochement de deux corps existants : celui des Architectes des Bâtiments de France (ABF), créé en 1946, et celui des Urbanistes de l'État (UE), instauré en 1962. Il s'agissait en effet de concrétiser, au niveau des compétences des agents de l'État, la nécessaire cohésion entre respect du patrimoine et dynamiques d'aménagement. Cette double origine historique transparaît dans les deux spécialités que recouvre actuellement le statut d'AUE :
- une spécialité Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager ;
- une spécialité Urbanisme-Aménagement.
Les 360 agents[1] (200 dans la première spécialité, 160 dans la seconde) qui composent le corps des AUE sont architectes. Ils ont été recrutés à l'issue d'un concours national puis bénéficient à l'issue de celui-ci, d'une année de formation dispensée conjointement par l'École de Chaillot et l'École nationale des Ponts et Chaussées.
Sommaire
Missions principales du corps
Les architectes et urbanistes de l’État forment un corps d’encadrement supérieur à compétence technique, scientifique, culturelle, sociale et administrative, qui assure à tous les échelons de l’État des fonctions de direction, d’étude et d’expertise dans les domaines de l’aménagement et de l’urbanisme, de l’architecture et du patrimoine, du paysage et des sites.
Les AUE participent à l’élaboration des politiques territoriales d’aménagement et de développement durable dans les domaines précités. Ils contribuent à la programmation et à la réalisation des bâtiments publics. Ils mènent un travail quotidien de conseil et d’information auprès des décideurs locaux. Les AUE occupent des fonctions d’encadrement et de responsabilité et mettent en œuvre les lois et directives relatives à leurs domaines de compétence.
Historique
Créé par décret du 24 février 1993, le corps des architectes et urbanistes de l’État résulte de la fusion de corps des urbanistes de l’État et de celui des architectes des bâtiments de France.
Il est constitué de deux spécialités : - « urbanisme-aménagement » - « patrimoine architectural, urbain et paysager » Le regroupement de ces deux spécialités concrétise la volonté de l’État de rapprocher les politiques de protection et d’aménagement et de travailler à l’équilibre général du territoire.
La spécialité « urbanisme-aménagement » intervient au même titre que l’ensemble des cadres dirigeants du ministère de l’équipement dans les domaines qui relèvent de l’action de l’État, et ce depuis la création du corps des urbanistes de l’État en 1962. Elle est présente sur l’ensemble du territoire et notamment dans le domaine de l’urbanisme, de la construction et du cadre de vie pour la mise en œuvre des politiques spécifiques sur ces champs.
La spécialité « patrimoine architectural, urbain et paysager » a hérité des missions des architectes des bâtiments de France, corps créé en 1946 pour diriger les agences des bâtiments de France devenues en 1979 services départementaux de l’architecture et du patrimoine. Sa vocation dépasse dorénavant de loin la protection du patrimoine et de sites : elle englobe toutes les politiques qui contribuent à promouvoir la qualité architecturale, urbaine et paysagère dans une perspective de développement durable, et à favoriser l’insertion harmonieuse des constructions neuves dans leur environnement.
Recrutement, formation et carrière
Les architectes et urbanistes de l’État sont depuis 1993 recrutés à l’issue d’un concours externe ouvert exclusivement aux architectes diplômés. Les candidats choisissent, à l’inscription, la spécialité dans laquelle ils s’engagent, donc le ministère de rattachement : l’équipement pour la spécialité « urbanisme-aménagement », la culture pour la spécialité « patrimoine architectural, urbain et paysager ». Ce choix détermine leur affectation pour le premier poste. Ils peuvent en cours de carrière, demander leur changement de spécialité.
Le concours interne est réservé aux fonctionnaires et aux agents non titulaires de l’État ou des collectivités territoriales, sans limite d’âge dès lors qu’ils justifient d’au moins 5 années de service public et d’un diplôme d’architecte pour la spécialité « patrimoine architectural, urbain et paysager ».
L’examen professionnel est réservé aux fonctionnaires justifiant d’au moins 8 ans de services effectifs, âgés de 40 ans au moins et titulaires d’un diplôme d’architecte pour la spécialité « patrimoine architectural, urbain et paysager ».
Plusieurs formations constituent un atout majeur pour la préparation à ces carrières, à savoir :
Une préparation à ce concours est dispensée dans les écoles d’architecture de Versailles, Lyon et Toulouse.
Les formations de 3° cycle dispensées par les instituts d’études politiques, les instituts d’urbanisme et les universités pour la spécialité « urbanisme-aménagement »
Le cycle d’études spécialisées de deux ans organisé par le Centre des hautes études de Chaillot (CEDHEC), pour la spécialité « patrimoine architectural, urbain et paysager ».
Après réussite au concours, une formation d’un an, commune aux deux spécialités, est assurée par l’État et organisée conjointement par l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC) et le CEDHEC.
A l’issue de cette formation, les AUE exercent en règle générale, des responsabilités au sein des services du ministère de l’équipement, des transports et du logement en charge de l’urbanisme, de l’habitat, de la construction, de la politique de la ville ou dans les services départementaux de l’architecture et du patrimoine dépendant du ministère de la culture et de la communication.
Dans la suite de leur carrière, les AUE peuvent avoir accès aux emplois de direction en administration centrale (sous-directeurs) ou dans les services déconcentrés (directeurs départementaux et régionaux de l’équipement, directeurs régionaux des affaires culturelles, chefs des services départementaux de l’architecture et du patrimoine), ainsi que dans les organismes publics (écoles d’architecture, agences d’urbanismes etc).
Le statut du corps prévoit un accès au grade d’architecte urbaniste en chef de l’État après une carrière d’au moins huit ans. L’accès est possible, en fin de carrière, aux corps d’inspection générale.
Voir aussi
Articles connexes
Architecte des bâtiments de France
Notes
- ↑ chiffres 1998
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
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