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Ono no Komachi
Ono no Komachi (小野 小町, dates incertaines. Née durant le premier quart du IXe siècle, possiblement en 809, probablement décédée en 900 ou 901) était une fameuse poétesse japonaise de waka de l'époque Heian, l'une des rokkasen – les six meilleurs poètes waka. Elle était considérée d'une rare beauté, et Komachi est devenue le symbole de la belle femme au Japon (bijin), son nom devenant par la suite un nom commun.
Elle fait aussi partie des Trente-six grands poètes.
Sommaire
Vie et légendes
Ses lieux de naissance et de décès sont incertains. Selon une histoire traditionnelle, elle serait née dans ce qui est actuellement la préfecture d'Akita (aujourd'hui encore réputée pour la beauté de ses femmes), fille de Yoshisada, « Seigneur de Dewa »[1]. Son statut social est également incertain. Elle aurait pu être de basse noblesse, ou bien suivante d'un empereur, possiblement l'empereur Nimmyō (ca. 810 - 850).
En tant que poétesse, Komachi se spécialise dans les thèmes amoureux voire érotiques, exprimés au cours de poèmes complexes[2]. La plupart de ses waka évoquent l'anxiété, la solitude ou la passion amoureuse. Elle est la seule poétesse mentionnée dans la préface du Kokinshu, qui décrit son style comme « contenant une naïveté à l'ancienne mais également du raffinement ».
Il existe certaines légendes au sujet des amours de Komachi. L'histoire la plus célèbre est celle de sa relation avec Fukakusa no Shosho, un courtisan de haut-rang. Komachi lui promit que s'il lui rendait visite cent nuits de suite, elle deviendrait son amante. Fukakusa no Shosho lui rendit visite toutes les nuits mais, presque arrivé à son but, ne put le faire une fois. Désespéré, il tomba malade et en mourut. Lorsque Komachi l'apprit, elle fut accablée de tristesse.
Héritage
Trois[1] pièces de nō, Sotoba Komachi et Sekidera Komachi lui sont consacrées. Ces deux œuvres se focalisent principalement sur son talent pour le waka, ses amourettes et la vanité d'une vie passée dans l'excès de liaisons romantiques. Sa vieillesse est également souvent montrée ; ayant perdu sa beauté, abandonnée par ses anciens amants et regrettant sa vie, errante, en va-nu-pieds solitaire[1]. Cette description imaginaire est influencée par la pensée bouddhiste et ne présente peut-être aucune ressemblance avec son portrait et la réalité historique de sa vie.
En son honneur, le Shinkansen Akita est surnommé Komachi. Par ailleurs, une variété de riz, l'Akita Komachi, porte son nom. L'un de ses poèmes de 31 syllabes fut choisit par Fujiwara no Teika pour figurer dans la très courue anthologie Hyakunin Isshu.
Notes et références
- (en) The Ink Dark Moon: Love Poems by Ono no Komachi and Izumi Shikibu, Women of the Ancient Court of Japan, traduit par Hirshfield, Jane, et Mariko Aratani, New York, Vintage Books, 1990.
- ↑ a , b et c (en)Woman poets of Japan pg 141, 1977, Kenneth Rexroth, Ikuko Atsumi, ISBN 0-8112-0820-6; anciennement The Burning Heart chez The Seabury Press.
- ↑ « Her beauty may be legendary but her rank as one of the greatest erotic poets in any language is not. Her poems begin the extreme verbal complexity which distinguishes the poetry of the Kokinshu Anthology from the presentational immediacy of the Manyoshu. » Woman poets of Japan pg 141, 1977, Kenneth Rexroth, Ikuko Atsumi, ISBN 0-8112-0820-6
- Junichirô Tanizaki crée son personnage d'O-Tsuya à son image en la décrivant comme la "Komachi de Tachibana", extrait du livre éponyme "Le meurtre d'O-Tsuya".
Articles connexes
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