- Nébuleuse de la Tarentule
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Nébuleuse de la Tarentule Données d’observation
(Époque J2000.0)Constellation Grand Nuage de Magellan Ascension droite (α) 05h 38m 38s Déclinaison (δ) -69° 05.7′ Distance 160000 al
(49000 pc)Magnitude apparente (V) 8 Dimensions apparentes (V) 40′×25′ Caractéristiques physiques Type d'objet Nébuleuse Dimensions 600 al
(environ 200 pc)Magnitude absolue ? Couleur (B-V) ? Découverte Désignation(s) NGC 2070 Liste des objets célestes La nébuleuse de la Tarentule (également connue sous le nom de 30 Doradus, ou NGC 2070) est une région HII dans le Grand Nuage de Magellan. Initialement, on pensait qu'il s'agissait d'une étoile (d'où la dénomination désuète de 30 Doradus dans la classification de Flamsteed), mais en 1751 Nicolas Louis de Lacaille a pu identifier sa nature nébuleuse.
La nébuleuse de la Tarentule, d'une magnitude apparente totale voisine de 5, est aisément visible à l'œil nu (hors de la pollution lumineuse des villes) comme une condensation petite et brillante en périphérie immédiate du Grand Nuage de Magellan. Si elle apparaît légèrement moins brillante et moins étendue que la célèbre nébuleuse d'Orion, les distances respectives de ces deux régions HII par rapport à un observateur terrestre sont sans commune mesure. En effet, la nébuleuse d'Orion est environ 100 fois plus proche – 1 600 années-lumière, à comparer avec les 160 000 al qui nous séparent de la Tarentule. Intrinsèquement, cette dernière est donc considérablement plus vaste, lumineuse et massive. Abstraction faite de l'absorption interstellaire, si elle se trouvait aussi proche de nous que la nébuleuse d'Orion, alors elle nous apparaîtrait deux fois plus étendue que le chariot de la Grande Ourse pour une luminosité perçue totale équivalente à celle de Vénus à son maximum (gain de dix magnitudes environ). Il s'agit en réalité de la région HII connue la plus active du Groupe local, et aussi l'une des plus étendues avec NGC 604, dans la galaxie du Triangle.
En son centre, un ensemble extrêmement compact d'étoiles chaudes produit la majeure partie du rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz environnant et rend la nébuleuse visible. L'amas d'étoiles correspondant porte la dénomination R136a, mais il existe également d'autres amas dispersés comme Hodge 301.
Il semblerait que des scientifiques aient découvert au 21 juillet 2010 à l'intérieur de cette nébuleuse de la Tarentule ce qui semble être la plus grosse étoile de l'univers jamais observée à cet instant : 265 fois la masse du Soleil, un million de fois plus brillante et d'une température sept fois plus élevée. R136a1 détrônerait alors VY Canis Majoris. Les découvreurs de cette étoile n'excluent pas la possibilité que cet astre ne soit pas en réalité un « nid d'étoiles ». Jusqu'à présent, il était généralement admis qu'un astre ne pouvait dépasser environ 150 fois la masse du Soleil. S'il est prouvé que cette étoile est bien un corps unique, cela remettra en cause les théories actuelles en la matière. Pour vérifier ce point, le télescope Hubble devrait être prochainement mis à contribution.
La supernova la plus proche à avoir été observée depuis l'invention du télescope, SN 1987A, s'est produite non loin de la nébuleuse de la Tarentule.
Liens externes
- (en) Nébuleuse de la Tarentule au SEDS
- (en) APoD 23 Aout 2003
- (en) The Many Faces of 30 Doradus galerie de photos
- (en) Nébuleuse de la Tarentule à l'ESA/Hubble
- (en) Nébuleuse de la Tarentule sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg
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