- Nyctale de Tengmalm
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Nyctale de Tengmalm Chouette de Tengmalm au Canada Classification (COI) Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Strigiformes Famille Strigidae Genre Aegolius Nom binominal Aegolius funereus
(Linnaeus, 1758)Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 28-06-1979Répartition géographique Statut de conservation UICN :
Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 28/06/79D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsLa Nyctale de Tengmalm ou Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus) ou, encore, Chouette boréale est une espèce de petit rapace nocturne difficile à observer.
Sommaire
Description
Elle est haute d'environ 25 cm, a un aspect voisin de la Chouette chevêche. Elle habite les forêts de conifères essentiellement, niche très souvent dans les trous de Pic noir et suit ce dernier dans son mouvement d'expansion vers le sud-ouest de l'Europe.
La Nyctale de Tengmalm est peut être la moins connue de tous les strigidés. Elle se distingue par son bec couleur ivoire et l'expression de sa face jugée très sévère, ce qui n'est visible que si l'oiseau est bien alerte avec ses deux disques faciaux largement déployés.
Cet oiseau mesure 25 cm pour une envergure de 52 cm et une masse de 135 g (source: D. A. Sibley).
Habitat
Elle habite surtout les forêts de conifères et niche très souvent dans les trous de Pic noir et suit ce dernier dans son mouvement d'expansion vers le sud-ouest de l'Europe (elle aurait été observée dans les Pyrénées). Mais, elle est observée bien moins souvent que la Chevêche qui est pourtant plus rare. Tout comme cette dernière, elle envahit les basses terres en période de disette. Lorsque les populations de petits rongeurs vivant dans ses aires de nidification forestières s'affaissent, la Nyctale de Tengmalm effectue un mouvement migratoire vers le sud, espérant trouver des sources de nourriture plus abondantes. Aussi, à cause de migrations importantes à l'automne, cette nyctale devient, concrètement, impossible à trouver l'hiver. En fait, cet animal de mœurs nocturnes et forestières doit se fondre probablement au cœur de la forêt, de sorte que sa présence reste ignorée. En fait, les ornithologues des régions plus déboisées ont parfois la chance de la trouver, en plein jour, dormant dans quelque conifère isolé. Mais il arrive aussi d'observer ce petit strigidé en hiver perchée bien en vue, en plein jour, dans les squares ou les jardins des cités.
Quoi qu'il en soit, son habitat favori reste la forêt de conifères, de plaine ou de montagne, incluant les secteurs de forêt mixte. Elle occupe donc, en petit nombre, les forêts et les monts.
Chant
- Au Québec, elle partage son habitat avec la petite nyctale et il arrive que des ornithologues aient ainsi la chance d'enregistrer simultanément le chant de ces deux Nyctales, à quelques centaines de m. l'une de l'autre.
- La période de chant de la Nyctale de Tengmalm débute en avril (voire février en Europe de l'Ouest), alors que les premières fontes des neiges viennent à peine de débuter en altitude. Et tant qu'il n'aura pas trouvé de compagne, le mâle chantera d'une façon presque continue durant toute la nuit, pendant plusieurs jours, voir quelques semaines. C'est à ce moment qu'il est le plus facile à découvrir. Malheureusement, son chant ne porte pas tellement loin en ces régions boisées, moins d'un kilomètre, ce qui ne facilite pas son repérage précis. Si le dégel tarde, on peut également observer des mâles chanteurs beaucoup plus tardivement (jusqu'au début du mois de juin). Le relevé précis de tous ces chants printaniers et estivaux de nyctale de Tengmalm permettra de localiser le nid dans les environs.
- Voix : son chant consiste en une série d'une douzaine de « hou » clairs et rapides, pouvant être répétée pendant des heures.
Protection
La Nyctale de Tengmalm bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire[1]. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Internet entièrement dédié à la chevêchette d’Europe et à la chouette de Tengmalm, créé en mars 2009
Notes et références
- Référence Alan P. Peterson : Aegolius funereus dans Strigiformes (en)
- Référence Avibase : Aegolius funereus (+répartition) (fr+en)
- Référence Oiseaux.net : Aegolius funereus (+répartition) (fr)
- Référence Fauna Europaea : Aegolius funereus (en)
- Référence ITIS : Aegolius funereus (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Aegolius funereus (en)
- Référence NCBI : Aegolius funereus (en)
- Référence UICN : espèce Aegolius funereus (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence CITES : espèce Aegolius funereus (Linnaeus,1758) (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Le statut juridique des oiseaux sauvages en France, Ligue pour la protection des oiseaux
Catégories :- CITES annexe II
- Statut UICN Préoccupation mineure
- Strigidae
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