- Nourague
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Réserve naturelle des Nouragues
La réserve naturelle des Nouragues est l'une des six réserves naturelles créées par l'État en Guyane. Nourague est le nom d'une ethnie disparue de cette région au 18 e siècle (les indiens Nouragues, dont les derniers membres seraient à cette époque partis vers la région de Camopi). Le CNRS et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris y ont, en 1986, installé un site provisoire qui est finalement devenu permanent dit "station des Nouragues" pour accueillir sur le terrain des chercheurs et thésards venant de métropole ou d'autres pays que la France, voire quelques amateurs de tourisme scientifique ou naturaliste.
Sommaire
La réserve naturelle
Créée par un décret (n° 95-1299 du 18 décembre 1995) qui y interdit la chasse, la pêche, l’exploitation des arbres et autres végétaux, l’exploitation minière, ainsi que le transit des personnes en dehors des zones autorisées, et sous contrôle du Conservateur,
la réserve couvre 1000 km² de forêt tropicale humide primaire, jugée représentative de la zone Est-Amazonienne. Elle est traversée en son centre par une chaîne de monts (les montagnes Balanfois) culminant à 460 m. Le relief dit « en peau d'orange », typique de la région est formé de suites de milliers de collines en forme de mamelons réguliers ne dépassant pas 120 m de hauteur, drainées par un réseau complexes de petites rivières d'eaux claires se jetant dans la rivière Arataye.
Lors de la création de la réserve, la région était totalement inhabitée et très préservée, bien qu'ayant pour partie été brièvement exploitée pour l’orpaillage, le bois de rose et le balata aux abords des zone navigables de la fin du 19e siècle aux années 1930-1940. Aujourd'hui l'empreinte humaine y est réduite, mais des chercheurs d'or clandestins et les chasseurs qui les nourrissent y posent maintenant de graves problèmes.Climat : tropical humide[1]
- Pluviométrie : 3000 mm de précipitations annuelles, sur 280 jours,
- Période plus sèche de septembre à novembre (dite saison sèche),
- Période moins humide, plus courte et plus irrégulière, vers Mars (Petit été de Mars).
- Température : La moyenne mensuelle maximum est de 33,5 °C (32,1-35,6) et la moyenne mensuelle minimum de 20,3°C (19,7-21°C).
Histoire :
L'actuelle station date de 1986 et fait suite à une installation temporaire du muséum national d'histoire naturelle de Paris (MNHN) au bord de l'Arataye des années 1978 à 1985, puis d'un projet de 2 ans (1986 - 1988) conduit par le CNRS, le MNHN avec l’ORSTOM.
En 1989, la Station devient pérenne dans le cadre des activités de l’URA 1183 (MNHN/CNRS), soutenue par le Programme Environnement Vie et Sociétés du CNRS (ex PIREN) et du Département des Sciences de la Vie du CNRS.
Elle adhère au Groupement d'intérêt scientifique Silvolab (en invité depuis 1992, et comme membre actif depuis 1996).
Elle peut accueillir de 15 à 18 personnes (5 à 10 personnes en moyenne l'occupent).
En 1997, elle devient une Unité Propre de Service du CNRS (UPS 656).Les terres étudiées par la station couvrent un périmètre de 8 km x 10 km situé au centre de la réserve. Ce périmètre était identifié au chapitre I, Art 1er du décret pour le déroulement des activités de recherche scientifique. Cette surface est cédée(cession à titre gratuit, pour 1 an avec tacite reconduction, jusqu’à renonciation de la part du CNRS) au CNRS par l’ONF (Office National des Forêts) .
La station des Nouragues, du CNRS
Coordonnées géographiques : 4°5’ N, 52°41’ W ;
La station est positionnée :- à 7 km de l’Arataye, affluent de l’Approuague, entre le Sinnamary et l'Oyapock,
- à 100 km de Cayenne et à 40 km de Régina (commune la plus proche), au centre de la Réserve naturelle des Nouragues ,
- à proximité d'un Inselberg granitique qui culmine à 411 m.
- le long d'une petite faille géologique marquée par un cours d’eau séparant les Montagnes graniques Balanfois d’une région de collines et plateaux (25 à 180 m) constitués de roches vertes (gneiss Caraïbes).
Objectif : La station a pour objet l'étude de la grande forêt primaire de basse altitude, des ‘pinotières’ (marécages à palmier Euterpe), des forêts de lianes et des ‘cambrouzes’ (formations à bambous lianescents), ainsi que de l’inselberg proche où des taches de savanes sur roches côtoient des forêts basses à myrtacées. La partie centrale de la réserve est sur une zone rectangulaire carroyé de layons qui permettent une étude détaillée de la région.
La station est alimentée par hélicoptère.Cette réserve et la zone d'écotourisme sont menacées par des chercheurs d'or clandestins.
Projets
Écotourisme
Une zone est réservée à cet activité à l'entrée de la réserve, avec une petite capacité d'hébergement, à proximité de l'embouchure de l'Arataye dans l'Approuague. Cette activité vise notamment à diffuser (à un public généralement naturaliste) les connaissances acquises dans la réserve.
Notes et références
Liens externes
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