- Notre Dame de Bonne Garde
-
Basilique Notre-Dame-de-Bonne-Garde (Longpont-sur-Orge)
Basilique Notre-Dame-de-Bonne-Garde Vue générale de l'édifice Latitude
LongitudePays France Région Île-de-France Département Essonne Ville Longpont-sur-Orge Culte Catholique romain Type Basilique Rattaché à Diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes Début de la construction XIe siècle Fin des travaux XIIIe siècle Style(s) dominant(s) Roman Classé(e) Monument historique (1862) Localisation Géolocalisation sur la carte : France modifier La Basilique Notre-Dame-de-Bonne-Garde est une basilique de confession catholique, dédiée à Marie de Nazareth, située dans la commune française de Longpont-sur-Orge et le département de l'Essonne.
Sommaire
Situation
La basilique Notre-Dame-de-Bonne-Garde est implantée en centre-ville de Longpont-sur-Orge, sur la rive gauche de la rivière l'Orge, à proximité de la route nationale 20, ancienne route royale de Paris à Orléans. Dédiée à Marie, l'église est sur le chemin utilisé par les pélerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Histoire
L’église a été construite entre le XIe siècle (première pierre en 1031) et le XIIIe siècle.
On raconte qu’un jour, il y a très longtemps, des bûcherons gaulois auraient découvert, dans un chêne creux de la butte de Longpont, une statue de bois représentant une femme avec un enfant dans les bras. L’effigie était accompagnée d’une inscription latine bien mystérieuse pour les païens : « Virgini pariturae » « A la Vierge qui va enfanter ». Les druides auraient commencé à vénérer cette image de la déesse mère. Plus tard saint Denis, et son compagnon saint Yon, seraient passés par Longpont.
Ils expliquèrent aux druides comment la prophétie sur la Vierge s’était enfin réalisée. Celle que les Gaulois du bord de l’Orge vénéraient sans la connaître était bien la Vierge Marie, mère du Sauveur. Saint Yon serait resté sur place, il portera l’Evangile dans la région. Il aurait été décapité vers 290. Avant de partir pour Paris saint Denis aurait laissé à Longpont une précieuse relique : un morceau du voile de la Sainte Vierge. Une statue et une relique seraient donc à l’origine du sanctuaire de Notre Dame de Longpont.
En l’an 1031 Hodierne de Gometz est l'épouse de Guy Ier seigneur de Montlhéry.
Ce dernier va faire édifier une nouvelle église sur le site du premier sanctuaire druidique christianisé. Une autre légende est attachée à la construction de la première église de Longpont. Hodierne, très pieuse et très humble, aurait participé personnellement aux travaux. Elle porte elle-même de l’eau au chantier afin d’aider les maçons.
Pour faciliter sa tâche elle demande au forgeron local de lui fournir une barre de fer qui l’aiderait à mieux porter les seaux.
Le stupide forgeron, influencé par sa méchante femme, lui donne, par dérision, une barre rougie au feu. Hodierne est épargnée de toute brûlure. Le fer miraculeux sera monté au sommet d’une colonne d’un temple païen. La « Croix Rouge fer » est aujourd’hui conservée au fond de la basilique. Les trois protagonistes, Hodierne, le forgeron et la mégère ont été représentés, sculptés dans la pierre, sur des culots à la retombée des voûtes de la 2eme travée de la nef.
Au-delà de la légende, des documents précis nous apprennent qu’en 1061 Hodierne obtient de l’abbé Hugues de Cluny l’envoi de 22 moines. Ils seront les premiers clunisiens de la région parisienne. Le prieuré Sainte-Marie-de-Longpont sera richement doté par les rois et les seigneurs locaux. Le grand prieuré bâtit à partir du 11eme siècle sera également une étape importante pour les pèlerins de Compostelle.
Le prieuré sera vendu comme bien national en 1791 et les bâtiments seront progressivement démolis. Il ne reste aujourd’hui de cet établissement monacal que l’église priorale (l’actuelle basilique) et l’immense grange aux dîmes toujours visible au sud de l’édifice.
Pendant la Révolution les moines devront se disperser. Les reliques seront cachées. Le portail, déjà mutilé, sera encore saccagé et la flèche de la croisée du transept abattue. Privée d’entretien l’église de Longpont s’abîme terriblement dans les années qui vont suivre. Elle sera finalement amputée. Le chœur et le transept seront démolis en 1819. Seule la nef est laissée à la disposition des paroissiens.
A partir de 1843 un jeune et dynamique curé, l’abbé Arthaud, va relever l’église de ses ruines. L’abside et le transept seront totalement reconstruits entre 1875 et 1878. L’église de Longpont redeviendra alors le plus grand lieu de pèlerinage marial de l’Ile-de-France. L’église de Longpont sera érigée au rang de basilique en 1913.
En 1969, Notre Dame de Bonne Garde est proclamée patronne du nouveau diocèse de Corbeil-Essonnes par Mgr Malbois, son premier évêque. Mgr Herbulot, son successeur veillera au rayonnement de Notre Dame de Longpont, et la basilique sera le lieu de nombreux rassemblements diocésains.
Elle a été érigée en basilique mineure par Pie X le 6 avril 1919.
Description
L’architecture de l’église est remarquablement harmonieuse malgré les destructions et reconstructions successives. On y baigne dans un climat paisible.
Le portail central date du 13ème siècle. Il déploie le thème de l’Assomption et du Couronnement de la Vierge Marie. Ce portail est malheureusement mutilé depuis les troubles des guerres de religion en 1562. La Vierge du trumeau est la reine du ciel et de la terre. Elle accueille les pèlerins et offre son fils pour le salut du monde
La statue polychrome. Notre Dame de Bonne Garde penche délicatement vers nous son sceptre et nous présente son Fils le roi de l’Univers. Son visage, sans être mièvre, est doux et bienveillant. Les murs de l’abside sont recouverts d’ex voto.
Les peintures murales de l’abside ont été réalisées entre 1901 et 1903 par François Zbinden, un élève de Puvis de Chavannes. On reconnaît la Vierge au chêne et les principaux personnages qui ont participé à la renommée de Longpont. En partant de la droite on reconnaît : Anne de Bretagne, qui fit reconstruire le portail de l’église à la fin du 15ème siècle ; Hodierne de Montlhéry, la fondatrice du prieuré ; saint Bernard, qui fut pèlerin de Longpont ; saint Hugues, qui envoya ici les premiers moines depuis Cluny ; saint Yon évangélisant le bûcheron ; saint Denis et le druide de Longpont ; Saint Louis et sa sœur, la bienheureuse Isabelle de France, qui vinrent souvent à Longpont lors de leurs fréquents séjours au château de Montlhéry ; saint Jeanne de Valois, fille de Louis XI, qui fonda l’ordre des Annonciades (son passage est également attesté à Longpont) ; saint Jean Marie Vianney qui, à défaut d’être venu jusqu’à Longpont, devint, en 1853, membre de l’archiconfrérie. Notre-Dame-de-Bonne-Garde.
Un des plus importants reliquaires de France. La présence d’une collection importante de reliques est attestée à Longpont dès 1130. Autour de la relique principale du voile de la Vierge, le reliquaire s’est considérablement enrichi au long des siècles. La plupart des bustes, chasses et médaillons sont des objets du 19ème siècle mais beaucoup des reliques qu’ils abritent sont très anciennes. L'église a un reliquaire très ancien et très riche contenant 1 294 reliques de 528 saints. La plus précieuse serait un fragment du voile de la Vierge.
Galerie
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Sources
- Portail de l’architecture chrétienne
- Portail du catholicisme
- Portail de l’Essonne
Catégorie : Église de l'Essonne
Wikimedia Foundation. 2010.