- Arbalétrier (Histoire militaire)
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L'arbalétrier est un soldat de l'armée féodale muni d'une arbalète. Il fut très largement utilisé par les Français, lors des Croisades et de la Guerre de Cent Ans, souvent comme mercenaire principalement génois.Son emploi en rase-campagne était médiocre, dû essentiellement à la lenteur du rechargement de l'arbalète et s'avérait donc plus efficace lors des sièges. Richard Cœur de Lion mourut ainsi au siège de Châlus et Jeanne d'Arc fut blessée d'un carreau en assiégeant Paris.
Le cranequinier est un arbalétrier muni d'une arme dont l'arc (composite ou en acier) nécessite un appareil puissant et mobile pour le tendre. Les cranequiniers servaient à pied ou à cheval selon le moyen de tension utilisé. Les cranequiniers à cheval tiraient et retendaient leur arme depuis leur selle, comme en atteste notamment la bataille de Montlhéry en 1465.
Maître arbalétrier : L’office de Maître des arbalétriers était considérable en France dès le temps de Saint Louis. Il avait le commandement sur les gens de pied. Du Tillet dans son Recueil des Rois de France et de leur couronne, chapitre des Connétables, sur le fin, et Pasquier dans ses Recherches, disent qu’il était ainsi nommé, parce que les arbalétriers étaient les plus estimés entre les gens de pied, les principales forces des armées françaises constituant en archers et arbalétriers. Le premier de ces auteurs ajoute que c’était un office et non une commission, et que le colonel de l'infanterie lui a succédé. Il avait encore la surintendance sur tous les offices qui avaient charge pour les machines de guerre avant l’invention et usage de la poudre et de l’artillerie. Il est difficile d’établir plus précisément en quoi consistaient ses fonctions et son autorité et dans quel temps il a été connu sous le titre de « Grand Maître des Arbalétriers ». Ce que l’on a de plus certain est que sur un débat entre le Maréchal de Boucicault et Jean sire de Hangest, dans lequel les arbalétriers, archers et canonniers soutenaient qu’ayant pour supérieurs les Maîtres des arbalétriers et de l’artillerie, ils n’étaient point dépendants des maréchaux de France. C’est le 22 avril 1411, que le roi Charles VI de France jugea qu’ils étaient et demeureraient à toujours sous la charge des maréchaux au fait de la guerre[1]. Une des premières références d’un Maître arbalétrier sous Saint Louis remonte à février 1233, dans un acte en latin confirmant une rente pour les héritiers de feu « Illustre Maître des arbalétriers Jean de Surie »[2], originaire de Lorris-en-Gâtinais (Loiret).
Notes et références
- P. Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France ; extrait du chapitre 7 du Tome VIII (3e édition) « Histoire généalogique et chronologique des Grand-Maistres des Arbalestriers de France », Paris, les Libraires associés, 1733.
- Dans ce vidimus, le clerc de l’époque a retranscrit par erreur Jean de Sulie au lieu de Jean de Surie : le parlé et ses divers accents en ces temps, prêtaient à confusion dans l’écriture les lettres « L » et « R ».
- L’extrait en latin dans ce manuscrit de langue française mentionne : « Illustrus Magi(ste)r Joh(annis) de Sulie (= de Surie) balistar(ii).. »
- Arbalétrier ou ballistier : fabricant d’arbalètes, tireur à l’arbalète,.. mais encore spécialiste des engins de guerre au moyen âge, dont la fonction pouvait évoluer dans la haute administration (Office) et/ou dans le commandement des armées de l’époque.
Archives Départementales du Loiret à Orléans, série « 6 J 19 », pièce n° 4 du fonds Joursanvault. Copie d’un vidimus sur parchemin daté du 23/11/1394 à Orléans.
Liens externes
- Les Arbalétriers de Grez-Doiceau (Belgique)
- Compagnie Royale des Anciens Arbalétriers Visétois (1310)
- Gilde des Arbalétriers de Bruxelles
- Site du Doyen-Chef Honoraire du Grand Serment Royal et de Saint-Georges des Arbalétriers de Bruxelles
- Site de l'Ancien Grand Serment Royal et Noble des Arbalétriers de Notre-Dame au Sablon
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- Histoire militaire du Moyen Âge
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