- Nicolas goupil de laviolette
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Laviolette
Pour l’article homonyme, voir Laviolette (circonscription provinciale).Sommaire
Fondateur de Trois-Rivières
Laviolette est considéré comme le fondateur[1] de la ville de Trois-Rivières. Suite à une demande du chef Algonquin Capitanal à Champlain pour qu'il établisse un poste permanent pour la traite des fourrures à Trois-Rivières et ayant compris l'importance stratégique de l'emplacement pour la traite des fourrures, Samuel de Champlain charge Laviolette d'établir un nouveau fort qui servira à la fois à l'occupation du territoire et au commerce. À cette époque, ce poste était le point de départ d'expéditions vers l'intérieur du pays.
Laviolette conduit une barque à l'embouchure de la rivière Saint-Maurice, ayant à bord des artisans et des soldats, les pères jésuites Jean de Brébeuf et Saint Antoine Daniel, ainsi que le matériel nécessaire pour l'établissement. Monsieur de Laviolette met le pied à terre le 4 juillet [2] et commence à faire ériger un fort sur le Platon. Il fait donc érige une palissade de bois derrière laquelle on construit des maisons et un magasin. C'est sur les vestiges d'un fortin Algonquin qu'il décide de construire son fort à un ou deux bastions. Il commandait le fort encore le 17 avril 1636, après quoi il est probablement retourné en France (du moins, son nom n’est plus mentionné dans les documents de l’époque).
Au Québec, plusieurs rues, places et autres lieux portent le nom du fondateur de Trois-Rivières.
Pièces à conviction
Le nom de Laviolette n'est mentionné qu'à trois reprises seulement dans les registres de baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse de l'Immaculée-Conception de Trois-Rivières. Il n'est pas mentionné dans les autres sources primaires de l'histoire de la Nouvelle-France, comme les Relations des jésuites.
Première mention :
Introduction du Catalogue des Trépassés : « Messieurs de la Compagnie de la Nouvelle France ayant ordonné qu'on dressa une habitation en ce lieu nommé les Trois-Rivières, Monsieur de Champlain qui commandait en ce pays y envoya de Québec une barque sous la conduite de Monsieur de la Violette, lequel mis pied à terre le quatrième de juillet de l'an 1634 avec quelque nombre de nos Français pour la plupart artisans. Et dès lors, on donna commencement à la maison et habitation ou fort qui se voit en ce lieu. / Le troisième de septembre de la même année, le Révérend Père Paul Le Jeune et le P. Buteux, religieux de la Compagnie de Jésus, partirent de Québec dans une barque et arrivèrent ici le 8 du même mois pour y assister nos Français pour le salut de leurs âmes. / Vers la fin de décembre de la même année, le mal de terre s'étant jeté parmi nos Français, en emporta quelques uns qui ont donné commencement aux chrétiens défunts en ce pays. » [3]
Deuxième mention :
Baptême du 18 février 1635 : « Le 18 février 1635, une femme sauvage native de certains peuples qui sont plus bas que Tadoussac, du même côté, nommé 8iperig8e 8a8akhi, âgée d'environ 35 ans, ayant été instruite par le R. P. Paul Lejeune, de la Compagnie de Jésus, fut baptisée par le même, en la chapelle domestique de cette habitation et nommée Anne. Monsieur de la Violette, commandant en ce lieu des Trois-Rivières, a été son parrain. » [4]
Troisième mention :
Baptême du 17 avril 1636 : « Le 17 avril, une jeune sauvagesse, âgée de 13 à 14 ans, de la nation de Tadoussac, ayant été instruite par le Père Jacques Buteux, fut baptisée par le même. Elle eut pour parrain Mr de la Violette, commandant au fort, qui lui donna le nom de Marie selon la promesse que la fille en avait (sic) à Notre Dame, la Sainte Vierge Marie. » [5]
Nicolas Goupil
Certains auteurs ont prétendu que le nom complet ou véritable de Laviolette était Nicolas Goupil, et ce n'est pas le cas. On ne connaît pas le prénom ni le nom complet de Laviolette. Aucune preuve relative à ces prétentions n'a jamais pu être fournie. Le nom de Monsieur Delaviolette n'apparaît, en effet, que dans trois documents: celui de la fondation de Trois-Rivières et deux actes de baptême datés du 18 février 1635 et du 17 avril 1636.[6], car il fut parrain pour ces deux actes de baptême.
Guy Laviolette
Depuis plusieurs décennies, des chercheurs tentent d'identifier le vrai nom de Laviolette, fondateur de Trois-Rivières. Parmi les prénoms proposés, il y a Guy[7]. Peut-être s'agit-il simplement d'une confusion avec le pseudonyme de Henri Gingras (en religion, Frère Achille de la congrégation des Frères de l'instruction chrétienne, pseudonyme Guy Laviolette), auteur de nombreux ouvrages en histoire et manuels d'histoire du Canada dans les années 1940-1970.[8]
Théodore Bochart du Plessis
Dans le documentaire Sur les traces de Laviolette[9], l'historien Yannick Gendron présente le fruit de ses recherches et propose que le fondateur de Trois-Rivières soit Théodore Bochart du Plessis (ou Bochard-Duplessis) (1607-1648), bras droit de Samuel de Champlain. Comme Laviolette, il est présent à Trois-Rivières de 1634 à 1636, et, comme Laviolette, il disparait de l'histoire trifluvienne ensuite. Le rôle que lui attribue les Relations des jésuites est comparable à celui d'un commandant ou gouverneur.
Références
- ↑ Biographie du Dictionnaire biographique du Canada en ligne
- ↑ Source: Introduction du Catalogue des Trépassés. Voir la page de discussion de cet article.
- ↑ Transcription complète en français moderne. Source : Catalogue des trépassés au lieu nommé Les Trois-Rivières, Registre de la paroisse Immaculée-Conception de Trois-Rivières, volume 1, 1634-1679, Baptêmes et sépultures, p. 1, copié dans le registre civil 1634-1677, p. 1.
- ↑ Transcription complète en français moderne à l'aide de la copie civile. Source : Catalogue des personnes baptisées aux Trois-Rivières, Registre de la paroisse Immaculée-Conception de Trois-Rivières, volume 1, 1634-1679, Baptêmes et sépultures, p. 17, copié dans le registre civil 1634-1677, p. 39.
- ↑ Transcription complète en français moderne à l'aide de la copie civile. Source : Catalogue des personnes baptisées aux Trois-Rivières, Registre de la paroisse Immaculée-Conception de Trois-Rivières, volume 1, 1634-1679, Baptêmes et sépultures, p. 19, copié dans le registre civil 1634-1677, p. 43.
- ↑ Services aux citoyens - FAR Histoire de Trois-Rivières - Laviolette
- ↑ Aurélien Boivin (dir.). Vues du Québec, Les Publications Québec français, 2008, page 253 : Dans ce livre, l'auteur de l'article portant sur la Mauricie écrit que le fondateur de Trois-Rivières est «Guy Laviolette».
- ↑ Sous le pseudonyme Guy Laviolette, F. Henri Gingras, f.i.c., publia un ouvrage portant sur le fondateur de Trois-Rivières : Guy Laviolette. Laviolette et Trois-Rivières à ses débuts, Laprairie, Éditions de L'Abeille; Trois-Rivières, Procure des Frères de l'Instruction chrétienne, 1942, 48 pages (Coll. «Gloires nationales» no 20).
- ↑ SAINT-YVES, Pierre, producteur et Yannick GENDRON, historien. Sur les traces de Laviolette, documentaire, Trois-Rivières, Les Productions Hérodotus, 2009, 71 minutes, DVD, couleurs, français. Ce film a été présenté en première le jeudi 18 juin 2009 à la Salle J.-Antonio Thompson de Trois-Rivières, dans le cadre des fêtes du 375e anniversaire de Trois-Rivières.
Liens externes
- Biographie de Laviolette sur Grand Quebec. Il faut toutefois utiliser cette source avec précautions : il n'existe aucune source de première main qui suggère une quelconque date de naissance ni une quelconque date de décès. La prétention qu'il soit né vers 1604 et décédé vers 1660 n'est pas fondée. Précisons aussi qu'il n'a pas quitté Trois-Rivières le 17 avril 1636, il s'agit plutôt de la date de sa dernière mention dans les archives, c'est la date d'un acte de baptême dans lequel il est mentionné comme parrain.
- MONTMIGNY, Marie-Josée. Duplessis au lieu de Laviolette!, Le Nouvelliste, 19 juin 2009, p. 15.
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