- Nicolas-Hugues Ménard
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Dom Nicolas-Hugues Ménard, né à Paris en 1585, était un bénédictin du monastère de Saint-Denis.
En 1612, il embrassa la réforme de l'ordre en 1614 et fut admis dans la congrégation de Saint-Maur. Il fut un des premiers religieux de cette congrégation qui s'appliquèrent à l'étude. Il mourut à Paris le 21 janvier 1644, dans l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, regardé comme un homme de beaucoup d'érudition et d'une grande justesse d'esprit. Il embellit son savoir par une modestie rare et par une solide piété.
Sommaire
Biographie
Son père était secrétaire privé de Catherine de Médicis, sa mère était originaire de Blois. Après une éducation très ouverte, il entra dans l'Ordre de Saint-Benoît le 3 février 1607, à Saint-Denis, et fit sa profession religieuse le 10 septembre 1612. Au cours l'année suivante, il rejoignit le mouvement de réforme de Saint-Vannes à Verdun qui, après quelques années, se développait dans la Congrégation de Saint-Maur, et il devint l'un de ses principaux artisans. Après quelque temps, il fut appelé à Paris, où il devint rapidement un prédicateur apprécié et prêcha souvent dans les chaires les plus importantes. Pendant seize ans, il enseigna la rhétorique au Collège de Cluny (ou de Clugny, comme on disait parfois). Par ses paroles et par ses actes, il cherchait à inciter ses frères en religion à mener une vie exemplaire tout en se consacrant avec passion à étudier l'histoire de l'Église et la patrologie. Des problèmes de santé amenèrent ses supérieurs à le placer à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, où il vécut dans une grande solitude. Son petit cercle d'amis intimes comprenait surtout le jésuite Sirmond. On louait beaucoup Ménard pour sa science profonde, sa grande modestie et sa prodigieuse mémoire.
Œuvres
On a de lui : une Édition du Martyrologe des Saints de son ordre, par Arnold de Wyon, 1629, in-8; Concordia regularum, de saint Benoît d'Aniane, avec la Vie de ce saint, 1658, in-4° ; le Sacramentaire de saint Grégoire le Grand (D. Gregorii papæ, cognomento magni, liber sacramentorum, nunc demum correctior et locupletior), 1642, in-4°. Ces ouvrages sont pleins de recherches curieuses et de notes savantes qui viennent à leurs sujets. Elles respirent le goût de l'antiquité, et de la plus saine critique. Diatriba de uniсо Dionysio, 1043 ou 1644, in 8°. Il y fait tous les efforts possibles pour soutenir que saint Denis de Paris est le même que saint Denys l'Aréopagite ; en cela il a montré peu de critique. C'est lui qui découvrit, dans un manuscrit de l'abbaye de Corbie, l'Épître attribuée à saint Barnabé. Elle ne parut, enrichie de ses remarques, qu'après sa mort, par les soins de Dom d'Achery, qui mit une préface à la tête (Paris, 1645, in-8°). On peut consulter sur ce savant bénédictin la Bibliothèque critique de D. Lecerf ; les Mémoires de Niceron, tom. 22, et L'Histoire littéraire de la congrégation de Saint-Maur, par Dom Tassin[1].
Sources
- Biographie universelle de François-Xavier Feller, Publiée en 1849 chez J. Leroux, Jouby à Paris. Tome V p. 602
- Article Nicolas-Hugues Ménard de la Catholic Encyclopedia
Notes
- Histoire littéraire de la Congrégation de Saint-Maur, ordre de S. Benoît, où l'on trouve la vie & les travaux des auteurs qu'elle a produits, depuis son origine en1618, jusqu'à présent de René Prosper Tassin, publié à Paris chez Humblot, 1770.
Catégories :- Congrégation de Saint-Maur
- Bénédictin
- Naissance en 1585
- Naissance à Paris
- Décès en 1644
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