- Neurasthénie
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Historiquement, la neurasthénie ou « asthénie nerveuse » a été diversément rattachée depuis l'antiquité à la mélancolie, aux « états nostalgiques ou à l'hypocondrie ». Ces descriptions remontent à Hippocrate passent par Galien, Pinel et Esquirol. En 1831, J. Johnson cité par Ellenberger a décrit un « syndrome d'usure », maladie propre aux anglais surmenés. C'est en 1869 que G. Beard a décrit un trouble identique aux USA qu'il nomma neurasthénie, qui comprenait une intense fatigue physique et mentale, des céphalées, une hypersensibilité aux stimuli, de l'anxiété[1]. Cette fois, cette affection a été attribuée au rythme de vie des Américains : « Les américains sont le peuple le plus nerveux de la terre », disait-il.
En Europe, ce sont les psychiatres Wilhelm Erb en Allemagne, et Gilbert Ballet, Hippolyte Bernheim et Pierre Janet (1903 - 1909) en France parallèlement à Sigmund Freud (névrose actuelle en 1895) en Autriche qui ont tenté de définir cette entité mal délimitée et dont l'intérêt s'est perdu après la Première Guerre mondiale.
Sources
Notes et références
- Beard, G (1869), « Neurasthenia, or nervous exhaustion », The Boston Medical and Surgcal Journal : 217–221.
http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=syndrome_fatigue_chronique_pm
Bibliographie
- L. Crocq et M. Sailhan - Névrose actuelle (neurasthénie ; psychasthénie, névrose d'angoisse, hypocondrie) ; Encycl. Méd. Chir., Paris, Psychiatrie, 37330 A10, 2-1983.
Catégories :- Pathologie d'étiologie inconnue
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