- National Institute of Standards and Technology
-
Le National Institute of Standards and Technology (qu'on pourrait traduire par « Institut national des normes et de la technologie »), aussi connu sous le sigle NIST, est une agence du Département du Commerce des États-Unis. Son but est de promouvoir l'économie en développant des technologies, la métrologie et des standards de concert avec l'industrie. Cette agence a pris la suite en 1988 du National Bureau of Standards, fondé en 1901 avec substantiellement les mêmes missions.
Sommaire
Organisation
Son siège se situe à Gaithersburg, et ses laboratoires sont également dans cette ville et à Boulder. L'institut emploie 2 900 personnes et dispose en 2010 d'un budget d'un milliard de dollars.
Étude de l'effondrement des tours du WTC
Article détaillé : Effondrement des tours du World Trade Center.Suite aux critiques adressées au travail de la FEMA, le NIST se vit confier par le National Construction Safety Team Act à la fin 2002 l'étude de l'effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001. Cette étude s'étala sur trois années et bénéficia d'un budget de 16 millions de dollars. Le NIST publia son rapport définitif concernant les tours jumelles en octobre 2005[1].
Un des objectifs de cette étude était d'expliquer pourquoi et comment les tours jumelles se sont effondrées suite aux impacts et aux incendies et pourquoi et comment le WTC7 s'est effondré[2] . L'enquête s'est, en fait, focalisée sur l'ordre des événements depuis l'instant où l'avion s'est écrasé jusqu'à l'amorce de l'effondrement de chaque tour. Dans un souci de concision, cet ordre est appelé " ordre probable de l'effondrement ", bien qu'il n'inclue pas en fait le comportement structurel de la tour après que les conditions de déclenchement de l'effondrement ont été atteintes".
Ce travail consista en une simulation informatique des impacts des avions et des incendies subséquents. Le NIST a conclu ainsi que les impacts seuls n'auraient pas provoqué l'effondrement des tours, les feux seuls non plus, ni l'effet combiné des impacts et des feux normalement hormis le cas où la protection ignifuge aurait été délogée[3]. Les rédacteurs attribuent cet effondrement initial à l'instabilité des colonnes porteuses du noyau central, suite aux dommages causés par les impacts (3 colonnes sectionnées pour WTC1 et 5 pour WTC2 dans le scénario fondamental) et incendies subséquents (les colonnes étant chauffées à une température située entre 400 °C et 700 °C).
Pour ce qui est de la suite, le rapport pose simplement que l'effondrement total était nécessairement entraîné par la rupture initiale aux niveaux affaiblis. L'énergie cinétique libérée par la masse du haut du bâtiment en début de chute entrainant la rupture des étages inférieurs, incapables d'arrêter la masse en mouvement. Ce bloc d'étages au-dessus des impacts est tombé quasiment en chute libre[4]. Tout comme un piston, cette masse tombante pousse l'air, comprimé, devant elle, ce qui projette la fumée et les débris a travers les fenêtres, comme on l'a vu dans plusieurs vidéos.
Le NIST[5] n'a trouvé aucune preuve de l'utilisation d'explosifs. Il n'a pas procédé à des tests sur l'acier sauvé des décombres et du déblayage destinés à retrouver des traces d'explosifs[6] mais explique pourquoi un explosif comme la thermite serait inapproprié pour une démolition contrôlée, rendant la possibilité d'utilisation de tels explosifs improbable. Le NIST explique qu'il a démontré comment l'effondrement a été initié et explique pourquoi il a conclu que ni explosifs ni démolition contrôlée ont été impliqués dans les effondrements des tours[6].
Le NIST admet cependant[7] être incapable d'apporter une explication complète des effondrements dans leur totalité.
Le cas de la tour WTC7 est brièvement abordé dans le rapport de 2005. Un rapport complet sur l'effondrement de WTC7 a été publié en août 2008[8], concluant que le feu en était la cause principale.
Ce travail doit être la base pour l'établissement d'un programme de recherche et développement ayant pour objectif l'amélioration des règles, références et pratiques de construction et de protection incendie. Un programme de diffusion de ces propositions de changement ainsi que d'assistance technique pour leur mise en pratique dans les professions de la construction est également prévu.
Quelques personnalités
Etablissement d'excellence, le National Institute of Standards and Technology ne compte pas moins de trois Prix Nobel de physique parmi les différents chercheurs qu'il a employés : William D. Phillips en 1997, Eric A. Cornell en 2001, et John L. Hall en 2005, ce qui constitue un record pour un laboratoire de recherche public aux États-Unis. Parmi les autres chercheurs illustres du NIST, il y a lieu de citer :
- James S. Albus
- Ferdinand Brickwedde
- Lyman James Briggs
- Edgar Buckingham
- John W. Cahn
- William Coblentz
- Ronald Colle
- Philip J. Davis
- Hugh L. Dryden
- Jack Edmonds
- Ugo Fano
- Charlotte Froese Fischer
- Tim Foecke
- Douglas Hartree
- Magnus Hestenes
- Cornelius Lanczos
- Paul D. Lett
- Wilfrid Mann
- William Meggers
- James G. Nell
- Ward Plummer
- Jacob Rabinow
- Richard Saykally
- Charlotte Moore Sitterly
- David J. Wineland
- Bill Stone
Références
- http://wtc.nist.gov/reports_october05.htm
- http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201.pdf Rapport final page 31 du pdf
- http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201-6.pdf p.336 du rapport détaillé 1-6
- http://wtc.nist.gov/NCSTAR1/PDF/NCSTAR%201.pdf p.146 du rapport final
- Rapport final datant de 2005 relatif aux effondrements des tours jumelles - page 146
- http://wtc.nist.gov/pubs/factsheets/faqs_8_2006.htm Question 12 FAQ du NIST publié en août 2006
- http://journalof911studies.com/volume/2007/NISTresponseToRequestForCorrectionGourleyEtal2.pdf p.4 du pdf
- NIST WTC 7 Investigation Finds Building Fires Caused Collapse
Voir aussi
Liens externes
- (en) Le site
- (en) The Official U.S. Time
Catégories :- Organisme national de normalisation
- Département du Commerce des États-Unis
- Organisme fondé en 1901
Wikimedia Foundation. 2010.