- Musée national afghan
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Musée national afghan de Kaboul
Musée national afghan
Informations géographiques Coordonnées Pays Afghanistan Localité Kaboul Informations générales Date d'ouverture 1919 Collections Informations visiteurs Visiteurs / an Adresse Site officiel modifier Le Musée national afghan est le musée principal de l'Afghanistan. Il occupe un bâtiment de la capitale, Kaboul, construit en 1922[1] Il se situe à 8 km du centre-ville, dans le faubourg de Darulaman. Les collections du musée comptèrent parmi les plus importantes d'Asie centrale avec plus de 100000 éléments, témoignant du rôle de carrefour tenu par l'espace afghan. Le bâtiment très largement détruit, les collections pillées par la guerre civile afghane, le musée a néanmoins réouvert en 2004 avec l'aide de la communauté internationale mais dans une configuration nécessairement moindre qu'auparavant.
Sommaire
Histoire
La constitution des collections
En 1919, le premier musée intègre des collections de manuscrits, des miniatures, des armes anciennes et des objets d’art. En 1931 il s'installe dans le bâtiment actuel sous le règne du roi Amanullah. La délégation archéologique française en Afghanistan fondée en 1922 joue un rôle essentiel dans l'enrichissement des collections, avec des apports de l'époque préhistorique à l'époque musulmane : les fouilles concernent en particulier les sites de Fullol, Aï-Khanoum, Tillia-Tepe et Bagram.
Le musée dans la guerre
En 1992-1996 la guerre civile voit des tirs de roquettes fréquents tomber sur la bâtisse[2]. Le bâtiment subit un bombardement très grave en 1993, suivi d'une vaine tentative de consolidation par les Nations Unies en 1994[3]. Ces aléas ont entraîné de nombreuses pertes : outre les destructions précédentes, ce qui avait pu être conservé des collections subit un édit du Mollah Omar visant à la destruction des « idoles »[4], les sculptures en particulier bouddhiques étant visées. La période a également été propice aux vols et sorties illégales du territoire au profit de collectionneurs privés et par un réseau criminel[5].
Une difficile renaissance
Contre toute attente -même si des informations dans ce sens circulaient depuis la fin des années 1990-, en 2004 réapparaissent des œuvres préservées : Mises en caisses par les agents du musée entre 1979 et 1988[6], elles furent déposées dans les coffres de la Banque centrale afghane où elles restèrent pendant un quart de siècle. L'ouverture des caisses fut opéré par une équipe constitué d'Afghans et le soutien entre autres du National Geographic, aboutissant à la redécouverte d'environ 26000 objets[7]. La renaissance du musée obéit aussi à une volonté politique : à partir de 2002-2003, l'Unesco procède à des mesures d'urgence sur le bâtiment pour l'isoler des intempéries. En 2003-2004 l'ensemble du bâtiment est restauré[8]. L'opération bénéficie d'une aide internationale en particulier de la Grèce[9]. En parallèle un travail de formation de personnel longtemps éloigné et d'inventaire est effectué, effectué aux 3/4 en 2004-2005 [10]. La structure peut réouvrir en octobre 2004 avec une exposition permanente sur le Nuristan. En parallèle une exposition au Musée Guimet sur les « Trésors préservés d'Afghanistan » en 2006-2007, précédée d'une action de restauration[11]. Cette exposition se trouve durant l'été 2009 au Metropolitan[12] après avoir été à Londres en 2008 l'invitée de la National Gallery[13].
Œuvres perdues
Il est difficile d'inventorier les œuvres disparues, car les archives du musée ont disparu[14]. Une liste des œuvres perdues ou en danger en 1998, donc avant les destructions talibanes, est disponible en ligne[15]. Parmi d'autres pertes irremplaçables, la fameuse inscription bilingue d'Açoka du IIIe siècle avant J.-C. a disparu.
- Ivoires de Bagram
- Collections numismatiques
- fragments de fresques bouddhiques de Bamiyan
- statues gréco-bouddhiques
Collections
Le musée est à l'heure actuelle davantage une volonté politique qu'un lieu d'exposition d'un riche patrimoine et de vulgarisation scientifique.
Situé à l'écart du centre-ville de la capitale, les autorités craignent d'y replacer les trésors retrouvés qui sont considérés comme davantage en sécurité à l'étranger à l'occasion de l'exposition itinérante.
Le contexte politique national ne favorise pas la reprise des fouilles, même si la reconstitution de la DAFA en 2002 peut laisser espérer une reconstitution des collections, ce en dépit de pertes irremplaçables.
References
- ↑ (en) Afghanistan: Hidden Treasures from the National Museum, Kabul (2008), p. 35. Eds., Friedrik Hiebert and Pierre Cambon. National Geographic, Washington, D.C. ISBN 978-1-4262-0374-9.
- ↑ Le musée de Kaboul ramené à la vie sur le site de l'UNESCO
- ↑ [1]
- ↑ Le même édit étant la raison de la destruction des Bouddhas de Bamiyan
- ↑ (en) [2]
- ↑ [3]
- ↑ [4]
- ↑ Les trois phases de la restauration sur le site de l'Unesco
- ↑ Initiative du gouvernement grec pour le Musée national d’Afghanistan
- ↑ [5]
- ↑ [6]
- ↑ Exposition au Metropolitan museum
- ↑ [7]
- ↑ [8]
- ↑ [9]
Liens externes
- Le Nouveau Courrier, octobre 2002, p.51
- (en) le pillage du musée
- (en) Museum Under Siege by Nancy Hatch Dupree
- (en) "Lost" Afghan Treasures Found
- (en) Gold Exhibit
- (en) Le musée de Kaboul sur Iranica.com
- La renaissance du Musée national d’Afghanistan
- "Afghanistan, les trésors retrouvés", exposition au Musée Guimet, décembre 2006-avril 2007
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