- Mouvement islamique d'Ouzbekistan
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Mouvement islamique d'Ouzbékistan
Le mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO) est une organisation militaire clandestine d'inspiration islamique dont le but est d'installer un régime théocratique en Ouzbékistan et de faire de la charia la base du droit de ce pays.
L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada[1], des Etats-Unis d'Amérique[2], de l'Australie[3], du Royaume-Uni[4], du Kazakhstan[5] et de la Russie[6]. Elle est considérée par l'ONU comme proche d'Al-Qaida et à ce titre sanctionnée par le Conseil de sécurité des Nations unies[7].
Le MIO a probablement été fondé par Djuma Namangani et Tohir Yo‘ldosh en 1997, lors de retour de la guerre civile au Tadjikistan. Namangani dirigait les opération militaires alors que Yo‘ldosh était responsable du discours politique et religieux.
Le 18 novembre 2001, à la disparition de Namangani, probablement tué dans des combats contre les troupes du général Abdul Rachid Dostom, près de Kunduz en Afghanistan, Tohir Yo‘ldosh reprend les fonctions de Namangani.
Suite à la repression du gouvernement ouzbek contre ses opposants, le MIO a été déclaré illégal et les meneurs du mouvements ont été condamnés à mort par contumace.
Le MIO draine des troupes de toute l'Asie centrale : Pakistan, Afghanistan, Tadjikistan, Kirghizstan, Ouzbékistan et même du Xinjiang, province occidentale chinoise.
Son activité principale a longtemps été de lancer des raids depuis les pays limitrophes vers la vallée ouzbèke de la Ferghana d'où sont originaires les deux chefs du MIO.
Depuis la chute des taliban en Afghanistan en 2001, le MIO n'a pas de base arrière connue et utilise donc des bases sporadiques au Tadjikistan et au Kirghizistan.
Plus récemment, outre ces raids, le MIO utilise d'autres techniques : prise d'otages étrangers en Ouzbékistan. Ainsi plusieurs alpinistes, dont un Japonais, ont été capturés en août 1999 et attentats dans la capitale Tachkent (mars 1999, mars et juillet 2004).
Historiquement, l'Asie centrale n'a été morcelée en pays aux frontières arbitraires qu'à partir de l'époque socialiste. Les revendications du MIO ont ainsi peu à peu évolué en demandant un régime théocratique, non seulement en Ouzbékistan, mais dans toute l'Asie centrale à travers une nouvelle organisation, plus large : le mouvement islamique d'Asie Centrale (MIAC), très discret, qui souhaite renouer avec l'ancien khanat de Boukhara.
Notes et références
- ↑ http://www.publicsafety.gc.ca/prg/ns/le/cle-fr.asp#AIAI
- ↑ http://www.state.gov/s/ct/rls/other/des/123085.htm
- ↑ http://www.nationalsecurity.gov.au/agd/WWW/NationalSecurity.nsf/Page/What_Governments_are_doingListing_of_Terrorism_Organisations
- ↑ http://security.homeoffice.gov.uk/legislation/current-legislation/terrorism-act-2000/proscribed-groups
- ↑ http://www.rferl.org/content/article/1071987.html
- ↑ (ru) http://fr.wikipedia.org/wiki/Terrorisme#cite_note-19
- ↑ http://www.un.org/french/sc/committees/1267/consolist.shtml
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