- Moteur javascript
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JavaScript
Apparu en 1995 Auteur Brendan Eich Développeur Netscape Communications Corporation Dernière version stable 1.7 (en 1995)[+/−] Paradigme Multi-paradigme Typage dynamique, faible Normes ECMA-262
ISO/IEC 16262Dialectes JavaScript, JScript, ECMAScript Influencé par Self, Perl, C, Java Implémentations SpiderMonkey, Rhino, KJS, JavaScriptCore Site Web Mozilla JavaScript est un langage de programmation de scripts principalement utilisé dans les pages web interactives. C'est un langage orienté objets à prototype, c'est-à-dire que les bases du langage et ses principales interfaces sont fournies par des objets qui ne sont pas des instances de classes, mais qui sont chacun équipés de constructeurs permettant de générer leurs propriétés, et notamment une propriété de prototypage qui permet d'en générer des objets héritiers personnalisés.
Le langage a été créé en 1995 par Brendan Eich pour le compte de Netscape Communications Corporation. Le langage actuellement à la version 1.7 est une implémentation du standard ECMA-262. La version 1.8 est en développement et intégrera des éléments du langage Python. La version 2.0 du langage est prévue pour intégrer la 4e version du standard ECMA.
Sommaire
Histoire
Le langage a été créé en 1995 par Brendan Eich pour le compte de la Netscape Communications Corporation, qui s'est inspiré de nombreux langages, notamment de Java mais en simplifiant la syntaxe pour les débutants[1].
LiveScript et Mosaic Communications Corporation
Brendan Eich a initialement développé un langage de script côté serveur, appelé LiveScript, pour renforcer l'offre commerciale de serveur HTTP de Mosaic Communications Corporation. La sortie de LiveScript intervient à l'époque où la NCSA force Mosaic Communications Corporation à changer de nom pour devenir Netscape Communications Corporation.
Netscape travaille alors au développement d'une version orientée client de LiveScript. Quelques jours avant sa sortie, Netscape change le nom de LiveScript pour JavaScript. Sun Microsystems et Netscape étaient partenaires, et la machine virtuelle Java de plus en plus populaire. Ce changement de nom servait les intérêts des deux sociétés.
Netscape et ECMAScript
En décembre 1995, Sun et Netscape annoncent[2] la sortie de JavaScript. En mars 1996, Netscape met en œuvre le moteur JavaScript dans son navigateur Web Netscape Navigator 2.0. Le succès de ce navigateur contribue à l'adoption rapide de JavaScript dans le développement web orienté client. Microsoft réagit alors en développant JScript, qu'il inclut ensuite dans Internet Explorer 3.0 en août 1996 pour la sortie de son navigateur.
Netscape soumet alors JavaScript à Ecma International pour standardisation. Les travaux débutent en novembre 1996, et se terminent en juin 1997 par l'adoption du nouveau standard ECMAScript. Les spécifications sont rédigées dans le document Standard ECMA-262.
Concepts
JavaScript est décrit comme un complément à Java dans un communiqué de presse[2] commun de Netscape et Sun Microsystems, daté du 4 décembre 1995. Cette initiative a contribué à créer auprès du public une certaine confusion entre les deux langages, proches syntaxiquement mais pas du tout dans leurs concepts fondamentaux, et qui perdure encore aujourd'hui.
Le propos de JavaScript est de manipuler de façon simple des objets, au sens informatique, fournis par une application hôte.
Le standard ECMAScript
La troisième édition d'ECMAScript, parue en 1999 correspond à la version 1.5 de JavaScript. Sa mise en œuvre par Microsoft est JScript. Adobe pour sa part, met en œuvre ces spécifications dans son langage ActionScript.
Mise en œuvre
SpiderMonkey est le nom de la mise en œuvre en langage C du langage JavaScript utilisé dans Gecko, le moteur de rendu développé par Mozilla. SpiderMonkey est disponible sous la licence « MPL/GPL/LGPL tri-license ».
Versions du langage
Les versions récentes du langage JavaScript ont pour origine les spécifications de la norme ECMA-262 définissant ECMAScript. JavaScript est un sur-ensemble d'ECMAScript développé par la fondation Mozilla et par Adobe lui ajoutant les fonctionnalités suivantes :
Version 1.5
Interpréteur basé sur les spécifications ECMA-262 3e édition.
Version 1.6
Toutes les fonctionnalités de la version 1.5 plus :
- E4X
- extension de l'objet Array
- rapprochement des objets String et Array
Version 1.7
Toutes les fonctionnalités de la version 1.6 plus :
- générateurs (instruction yield)
- itérateurs
- définition de tableaux par compréhension (var evens = [i for (i in range(0, 21)) if (i% 2 == 0)];)
- définition de portée locale (instruction let)
- assignation déstructurante (renvoi de valeurs multiples : [a,b] = maFonction())
Version 1.8
Toutes les fonctionnalités de la version 1.7 plus :
- extension des fermetures d'expressions
- extension des expressions génératrices
- plus d'extras pour les tableaux
Version 2.0
Interpréteur basé sur les spécifications du langage ECMAScript Edition 4 (aujourd'hui obsolète et remplacée par ES3.5), un standard rédigé par l'ECMA dans le document ECMA-262 4e édition.
- Mise en œuvre des spécifications ES4 en collaboration avec Adobe: projet Tamarin.
Utilisation
Dans une page Web
Du code JavaScript peut être intégré directement au sein des pages Web, pour y être exécuté sur le poste client. C'est alors le navigateur Web qui prend en charge l'exécution de ces programmes appelés scripts.
Généralement, JavaScript sert à contrôler les données saisies dans des formulaires HTML, ou à interagir avec le document HTML via l'interface Document Object Model, fournie par le navigateur (on parle alors parfois de HTML dynamique ou DHTML). Il est aussi utilisé pour réaliser des services dynamiques, parfois futiles, strictement cosmétiques ou à des fins ergonomiques.
JavaScript n'est pas limité à la manipulation de documents HTML et peut aussi servir à manipuler des documents SVG, XUL et autres dialectes XML .
Incompatibilités
Netscape et Microsoft (avec JScript dans Internet Explorer) ont développé leur propre variante de ce langage qui chacune supporte presque intégralement la norme ECMAScript mais possède des fonctionnalités supplémentaires et incompatibles, rarement utilisées dans le cadre de la programmation de pages web. Pourtant les scripts JavaScript sont souvent la source de difficultés. Le plus souvent, elles sont dues non à des problèmes de portabilité du langage (les différentes mises en œuvre respectant assez bien la norme ECMAScript), mais à la prise en charge des différentes versions des modèles d'objets (DOM) fournis par les navigateurs.
Face à ce problème on utilise souvent une construction du type :
if (monObjet.methode) { monObjet.methode(); }
Il est toutefois préférable d'utiliser une comparaison sur le type :
if (typeof(monObjet.methode) != 'undefined') { monObjet.methode(); }
Ou mieux encore :
if (typeof(monObjet.methode) == 'function') { monObjet.methode(); }
On vérifie ainsi que monObjet a bien une mise en œuvre de methode que l'on peut alors utiliser. Le plus souvent, si un navigateur ne gère pas la methode de monObjet, il gère une méthode comparable methode2, et on peut alors adapter le code JavaScript au navigateur qui l'exécute :
if (monObjet.methode) { monObjet.methode(); } else if (monObjet.methode2) { monObjet.methode2(); }
Une autre méthode consiste à vérifier, côté serveur, le navigateur utilisé par le client et d'envoyer le code correspondant.
AJAX
JavaScript est un des composants essentiels de la technique AJAX (Asynchronous Javascript And XML). La plupart des applications AJAX utilisent l'objet XMLHTTPRequest (XHR) pour envoyer une requête à un script serveur, et parser dynamiquement les résultats de ce dernier via DOM. Internet Explorer est le premier à proposer ce composant, sous forme d'un ActiveX, et ce dès la fin des années 90. Ce n'est qu'en 2002 que les développeurs commencent massivement à l'utiliser. Les versions d'Internet Explorer antérieures à la 7 ne géraient pas l'objet XHR tel que décrit dans les standards du W3C mais proposaient un contrôle ActiveX équivalent (à partir de la version 5), ce qui impose des fourches dans le code, tel que montré ci-dessus.
AJAX est une des technologies phares du mouvement Web 2.0 qui définit les interfaces riches permettant à l'internaute une plus grande interactivité avec la page Web.
JSON
JSON (JavaScript Object Notation) est un format utilisant la notation des objets JavaScript pour transmettre de l'information structurée, d'une façon plus compacte et plus proche des langages de programmation, que XML.
Malgré l'existence du DOM et l'introduction récente de E4X (voir ci-dessous) dans la spécification du langage JavaScript, JSON reste le moyen le plus simple d'accéder à des données, puisque chaque flux JSON n'est rien d'autre qu'un objet JavaScript sérialisé. De plus, malgré son lien historique (et technique) avec JavaScript, JSON reste un format de données structurées, et peut être utilisé facilement par tous les langages de programmation.
Toutes ces raisons sont probablement la cause de l'existence de l'acronyme AJAJ, en marge d'AJAX, où le format JSON est utilisé à la place du format XML, pour des résultats identiques.
Internet Explorer 8 intègre un support natif du format JSON[3].
Autres utilisations
JavaScript peut également être utilisé comme langage de programmation sur un serveur HTTP. Initialement, il était proposé sur les serveurs de Netscape, par la suite distribués par Sun Microsystems sous les noms iPlanet et Sun ONE, mais JScript peut aussi être utilisé sur les serveurs Internet Information Services de Microsoft. JScript peut d'ailleurs servir pour scripter une plate-forme Microsoft Windows via Windows Scripting Host (WSH).
On peut encore citer ActionScript, utilisé dans Macromedia Flash qui est aussi une mise en œuvre d'ECMAScript. Il permet de manipuler tous les éléments de l'animation, considérés comme des objets.
JavaScript est enfin utilisé dans la plate-forme de développement Mozilla, sur laquelle sont basés plusieurs logiciels comme des navigateurs Web, pour des tâches relatives à l'interface utilisateur et de communication interne (Exemple : les extensions de Firefox et Thunderbird sont installées à base de fichiers XPI utilisant le JavaScript. Voir aussi Prefs.js).
Depuis 2004, l'objet "js" de l'environnement de programmation graphique Max/MSP, permet d'ouvrir une fenêtre pour programmer en JavaScript, au sein même d'un programme Max/MSP.JavaScript est aussi utilisé dans un contenu BIFS pour l'exploitation des événements. Pour cela la spécification BIFS fournit un nœud Script pour incorporer de l'ECMAScript.
Javascript peut être utilisé pour scripter les applications Adobe (Photoshop, Illustrator...), ce qui permet d'avoir des scripts indépendants de la plate-forme (Mac/Windows).
La suite bureautique OpenOffice.org permet d'utiliser JavaScript comme langage de macros (Linux/Mac/Solaris/Windows).
JavaScript est aussi utilisable en shell[4] ou avec les gadgets Vista.
Particularités du langage
Portée des variables
// Portée dans une fonction function testA(nombre) { i = nombre; // affecte i globalement return i*2; } function testB(nombre) { var i = nombre; // affecte i localement return i*2; } var i = 1; alert(testA(2)); // affiche 4 alert(i); // affiche 2 car testA a modifié i globalement alert(testB(3)); // affiche 6 alert(i); // affiche 2 car testB a modifié i localement
<br/> // Portée dans une boucle var i = -1; for (var i = 1; i < 10; i++) {} alert(i); // affiche 10, étrangement n'affiche pas -1 car le i du for est accessible après la boucle // rien pour donner confiance en JavaScript for (i = 1; i < 10; i++) {} alert(i); // affiche 10
Fonctions anonymes
Une fonction anonyme est, comme son nom l'indique, une fonction qui n'a pas de nom.
//Exemple 1 var maFonction = function(message) { alert(message); } // affiche: ceci est un test maFonction('ceci est un test');
<!-- Exemple 2 --> <html> <body onload="setTimeout( function() { alert( 'chargement de la page terminé il y a une seconde et demie' ) }, 1500 );"> </body> </html>
Fermetures
Les fermetures sont une caractéristique aussi puissante que méconnue du langage. Il s'agit de la possibilité, pour une expression, d'accéder à des variables qui ne sont plus à sa portée.
//Exemple de fermeture function ajouteur(nombre) { function ajoute(valeur) { return valeur + nombre; } return ajoute; } var ajoute10 = ajouteur(10); ajoute10(1); // retourne 11
Dans l'exemple ci-dessus, la fonction interne ajoute10 a toujours accès au paramètre effectif nombre malgré le fait que l'appel à la fonction ajouteur soit terminé.
Prototypes
Un prototype est un objet JavaScript qui est utilisé lors d'un échec de résolution d'un nom sur son objet parent. Ce mécanisme est un type d'héritage : l'héritage par prototype.
function MonPrototype() { this.a = 1; this.b = function() { return 'prototype'; } this.e = 3; } function MaClasse() { this.c = 2; this.d = function() { return 'classe'; } this.e = 4; } MaClasse.prototype = new MonPrototype(); monObjet = new MaClasse(); monObjet.a; // 1 monObjet.b(); // 'prototype' monObjet.c; // 2 monObjet.d(); // 'classe' monObjet.e; // 4
Séparation des instructions
En C, chaque instruction se termine par un point-virgule. Cette pratique a fait du point-virgule une obligation dans de nombreux langages inspirés de la syntaxe du C.
JavaScript est plus souple, permettant à une fin de ligne de marquer implicitement la fin d'une instruction. Le but est de faciliter l'usage du langage aux personnes inexpérimentées en programmation informatique. Mais cette souplesse introduit des effets inattendus[5] :
return true;
Le parseur JavaScript comprend cela comme deux instructions :
return; true;
alors que le programmeur pensait plus probablement à la seule instruction :
return true;
Les ouvrages de programmation avancés en JavaScript mettent en garde contre les effets inattendus de la déduction automatique de fin d'instruction et conseillent d'écrire un point-virgule à la fin de chaque instruction, ce qui n'empêche pas les surprises lorsqu'on oublie le point-virgule.
E4X
Les versions récentes de la mise en œuvre du langage JavaScript de SpiderMonkey supportent l'E4X. Il s'agit d'un support natif de XML ainsi que d'un support natif d'une syntaxe d'accès aux données XML (sorte de XPath)
Exemple :
var xml = <menu id="file" value="File"> <popup> <menuitem value="New" onclick="CreateNewDoc()" /> <menuitem value="Open" onclick="OpenDoc()" /> <menuitem value="Close" onclick="CloseDoc()" /> </popup> </menu>
Exemple d'accès aux données :
xml.popup.menuitem.(@value == 'New').@onclick
L'exemple ci-dessus récupère la fonction correspondant à l'action "New". Le résultat de l'évaluation est "CreateNewDoc()".
Autre exemple :
var item = 2; xml.popup.menuitem[item].@value
Le résultat de l'évaluation est "Close".
Notes et références
- ↑ TechVision: Innovators of the Net: Brendan Eich and JavaScript
- ↑ a et b (en)NETSCAPE AND SUN ANNOUNCE JAVASCRIPT, THE OPEN, CROSS-PLATFORM OBJECT SCRIPTING LANGUAGE FOR ENTERPRISE NETWORKS AND THE INTERNET
- ↑ http://blogs.msdn.com/ie/archive/2008/09/10/native-json-in-ie8.aspx
- ↑ Voir Introduction au shell JavaScript
- ↑ Cet exemple est donné page 25 par : JavaScript - The Definitive Guide, Fourth Edition, David Flanagan, éditions O'Reilly Media, Sebastopol, Californie.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Mozilla Developer Center — JavaScript
- ECMAScript programming langage 3e édition (décembre 1999) (en)
- Open Directory — JavaScript
- (en) Microsoft MSDN - JScript
- (en) Exemples d'utilisation avancée du langage JavaScript
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