- Aonyx capensis
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Aonyx capensis
Loutre à joues blanchesStatue d'Aonyx capensis Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Carnivora Sous-ordre Caniformia Famille Mustelidae Sous-famille Lutrinae Genre Aonyx Nom binominal Aonyx capensis
(Schinz, 1821)Statut de conservation IUCN :
Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 04/02/77Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : La Loutre à joues blanches (Aonyx capensis) est un animal de la famille des Mustélidés, qui comprend les loutres, les martres, les belettes et les carcajous. Cette loutre n'existe, à l'état sauvage, que sur le continent africain.
Sommaire
Morphologie
La couleur de cette loutre est variable, en général brun sombre, mais plus clair sur le ventre que sur le dos; le ventre est parfois de couleur crème. Le museau, le cou, la gorge et la poitrine sont blancs. Les jeunes ont le ventre entiérement blanc.
La fourrure est douce et veloutée. Les poils de couverture ont entre 9 et 10 mm de long, et le sous-poil de 5 à 6 mm[1],[2].
La longueur du corps varie de 70 à 100 cm, et celle de la queue varie de 40 à 70 cm. Le poids moyen de l'animal est de 12 à 21 kg[1],[2],[3]. Les oreilles, petites et rondes, font 3 cm en moyenne[4].
Contrairement à la plupart des autres loutres, Aonyx capensis possède peu de palmure aux doigts des pattes arrières, et pas du tout aux pattes avant. Les doigts sont de plus dépourvus de griffes sur les pattes avant, mais il peut parfois il y avoir sur le 3e et le 4e orteil des pattes arrières de petites formations ressemblant à des ongles humains[2],[5]. Les pattes avant sont très sensibles et les doigts sont particulièrement mobiles[2],[6].
Comportement
Locomotion
Aonyx capensis est le plus souvent nocturne, mais peut avoir une activité diurne dans les zones éloignées de toute perturbation humaine; même dans ce cas, elle est rarement observable pendant les heures les plus chaudes. Elle passe la majorité de sa période active dans l'eau. Elle nage à la surface et plonge pour attraper de la nourriture.
Alimentation
Le régime alimentaire de cette loutre comprend surtout des crabes, mais aussi des grenouilles, du poisson, des vers et des mollusques, voire des poulpes quand elle pêche en eau saumâtre.
Elle utilise ses pattes avant, sensibles et agiles, pour localiser ses proies dans la boue. En eau peu profonde, elle nage la tête sous l'eau, retournant les pierres du fond pour débusquer ses proies. Quand l'eau est plus profonde, elle est capable de plonger à la verticale pour capturer sa nourriture. Quand elle refait surface, elle tient généralement sa proie entre les pattes avant, ou entre une patte et sa poitrine, et regagne la rive pour se nourrir[2],[5]. On a observé des loutres à joues blanches qui utilisaient des objets durs pour ouvrir des moules[2],[6].
Comportement social et vocalisations
Cette loutre est généralement solitaire et vit dans un territoire d'environ 6 km de diamètre. Les territoires des mâles adultes peuvent parfois se chevaucher, et on a observé des mâles apparentés qui se nourrissaient ensemble. Le mâle maintient parfois des relations occasionnelles avec une femelle et ses petits[2],[6]. Les loutres à joues blanches sont joueuses et aiment manipuler par jeu des petites pierres ou des bâtons.
Quand cette loutre est dérangée, elle émet un cri puissant et haut perché pour donner l'alerte.
Reproduction
Les femelles portent généralement 2 ou 3 petits. La gestation chez cette espèce est de 63 jours. Les jeunes sont sevrés à sept ou huit semaines, mais ils restent avec leur mère pendant un an[2],[7]. Cette loutre atteint la maturité sexuelle à 1 an ; elle vit au moins jusqu'à 14 ans[8].
Répartition et habitat
Répartition
Cette espèce ne vit qu'en Afrique, où son aire de répartition s'étend d'Ouest en Est du Sénégal à l'Éthiopie, et jusqu'en Afrique du Sud (voir son aire de répartition sur cette page).
Habitat
Par rapport aux autres loutres, l'habitat de la loutre à joues blanches est très variable. Elle a été observée aussi bien dans la forêt tropicale dense que dans les plaines côtiéres dégagées et même dans les régions semi-arides[6]. Elle passe une grande partie de sa journée dans l'eau, particuliérement dans les eaux calmes des mares, marais et cours d'eau lents ; elle a même été observée en eau saumâtre. En Guinée-Bissau, elle est considérée comme marine et vit dans les bras de mer du continent comme de l'archipel des Bijagos.
Elle peut nicher sous des rochers, bois flottés, broussailles ou dans un terrier creusé (généralement par un autre animal) dans la berge[1].
La Loutre à joues blanches et l'Homme
Statut et préservation
Les loutres à joues blanches sont principalement menacées par le développement de l'habitat humain. Elles sont parfois aussi chassées ou prises au piège et tuées par les pêcheurs locaux à cause des prélèvements qu'elle effectue sur les populations de poissons (elle n'hésitera pas, par exemple, à piller un réservoir à poissons)[2].
L'IUCN a classé cette espèce en catégorie LC (abréviation de l'anglais least concern, soit préoccupation mineure) depuis 2000 du fait de la relative stabilité de sa population et de l'étendue de son aire de répartition[9]
Malgré cela, sa chasse et son exportation sont réglementés par le CITES (qui place cette espèce en annexe II), et cette loutre bénéficie de protections gouvernementales partielles, sauf au Ghana[10].
Taxinomie
Il existe actuellement trois sous-espèces d'Aonyx capensis:
- Aonyx capensis capensis (Schinz, 1821)
- Aonyx capensis hindei (Thomas, 1905)
- Aonyx capensis meneleki (Thomas, 1903)
Mais les experts discutent actuellement du fusionnement probable de cette espèce avec l'espèce Aonyx congicus, de taille plus petite, ce qui porterait le nombre de sous-espèces à six[11] :
- Aonyx capensis capensis (Schinz, 1821)
- Aonyx capensis hindei (Thomas, 1905)
- Aonyx capensis meneleki (Thomas, 1903)
- Aonyx capensis congicus (Lönnberg, 1910)
- Aonyx capensis microdon (Pohle, 1920)
- Aonyx capensis philippsi (Hinton, 1921)
Liens et références
Notes
- ↑ a , b et c Species Profile: The Cape Clawless Otter Aonyx capensis sur otternet.com, Otternet. Consulté le 15 mars 2009
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h et i Animal diversity 2006
- ↑ ARKive, « African clawless otter (Aonyx capensis) » sur arkive.org, Wildscreen. Consulté le 16 mars 2009
- ↑ Serge Larivière (2005), Aonyx capensis, p 1
- ↑ a et b Grzimek 1990
- ↑ a , b , c et d Nowak 1997
- ↑ Park 1971
- ↑ de Magalhaes J.P., Budovsky A., Lehmann G., Costa J., Li Y., Fraifeld V., Church G.M., « AnAge entry for Aonyx capensis » sur genomics.senescence.info, 2009, The Human Ageing Genomic Resources. Consulté le 15 mars 2009
- ↑ Nel JAJ 2004 Aonyx capensis, pour la liste rouge des espèces menacées de l'IUCN, 2007
- ↑ CITES 2007
- ↑ ITIS 2007
Liens externes
- Référence Mammal Species of the World : Aonyx capensis Schinz, 1821 (en)
- Référence Catalogue of Life : Aonyx capensis (Schinz, 1821) (en)
- Référence ITIS : Aonyx capensis (Schinz, 1821) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Aonyx capensis (en)
- Référence NCBI : Aonyx capensis (en)
- Référence IUCN : espèce Aonyx capensis (Schinz, 1821) (en)
- Référence CITES : espèce Aonyx capensis (Schinz, 1821) (+répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Référence CITES : taxon Aonyx capensis (sur le site du ministère français chargé de l’écologie et du développement durable) (fr)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Aonyx capensis (en)
- PDF de l'American Society of Mammalogists, Serge Larivière (2005), Aonyx capensis
- The International Otter Survival Fund
- Otternet
- Otter specialist group
- Itech:Aonyx capensis
- A. capensis sur AnAge
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