- Mordicus (1990)
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Mordicus est une revue d'ultra gauche[1] distribuée en France de 1990 à 1994 et dont le responsable de publication était Florence Tosi pour les quatre premiers numéros puis Serge Quadruppani à partir du numéro 5.
La création de Mordicus fait suite à la disparition du Brise-glace (1988-1990) et à la rupture survenu entre Gilles Dauvé et Serge Quadruppani.
La rupture avec Le Brise-glace se caractérise en particulier par un changement radical de style. Alors que Le Brise-glace était marqué par un certain sérieux, Mordicus est un journal humoristique et sensationnel maniant en permanence la provocation, l'ironie, le canular, le détournement, le second degré, et cherchant à faire scandale, au risque d'une certaine confusion théorique. A la fois communiste et libertaire, Mordicus est un appel à l'émeute qui fait l'apologie de la délinquance et s'inspire largement des situationnistes.
Les unes successives de Mordicus couvrent :
- Numéro 1 (décembre 1990) : Pour les Fêtes - Tout doit disparaitre
- Numéro 2 (janvier 1991) : Mourir pour Disneyland ? Anéantir pour l'or noir ? Gémir pour les émirs ? S'aplatir pour le droit ? Souffrir pour le Club Med ? Frémir pour la Bourse ? S'abrutir pour IBM ? Moisir pour le SMIC ? Vieillir pour la Sécu ?
- Numéro 3 (mars 1991) : Les Horreurs de la paix. Troupes françaises hors de France
- Numéro 4 (avril 1991) : Législateurs Contrôleurs Décideurs Enquêteurs Promoteurs Educateurs Régulateurs Directeurs - Il faut é-li-mi-ner !
- Numéro 5 (juillet 1991) : Vacances - La liberté si je veux...
- Numéro 6 (octobre 1991) : Vive le communisme ! Méfiez-vous des imitations...
- Numéro 7 (janvier 1992) : Terreur dans la rue ! La répression devient la réconciliation du droit avec lui-même. Hegel
- Numéro 8 (juin 1992) : Nous avons les moyens de vous intégrer...
- Numéro 9 (avril 1993) : La gueule de l'emploi
- Numéro 10 (été 1993) : Exclusif ! HB est vivant !
- Hors-série 1994 : Crise... Quelle crise ? - Spécial USA
Articles connexes
Notes et références
- Depuis l’âge de 20 ans, mes convictions me situent au carrefour de ce qu’on appelle aujourd’hui les " libertaires" et les " ultra-gauche ". », Serge Quadruppani, "Daeninckx, ou la calomnie pour vocation", Samizdat, 2 octobre 2005. «
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