Mont Kurama-yama

Mont Kurama-yama

Mont Kurama

Le mont Kurama (鞍馬山, Kurama-san?) est un relief situé au nord-ouest de la ville de Kyoto, au Japon.

Généralités

Entrée Temple Kurama

Le site de Kurama-yama est un bel ensemble de plusieurs temples, refaits tous à neuf en 1949, qui prennent place sur les flancs nuageux d'un mont au nord de Kyoto, culminant à 542 mètres.

Le mont Kurama a été la résidence d'un des premiers dieux du panthéon shintoïste. Il y apparut, il y a plus de 6 millions d'années, sous la forme d’un homme déhanché , pic à la main : Mao-son ou Mao-den, le grand roi conquérant des démons et des esprits de la terre. Il descendit de Vénus sur le mont Kurama pour apporter la sagesse à l'homme ; il est le fondateur de notre vénérée dynastie impériale. Ensuite le mont devint la résidence de Bishamon-ten, le dieu gardien du paradis bouddhiste du nord.

Le premier temple a été construit sur Kurama-yama vers 770 par le moine Gantei, venu du sanctuaire Toshodaï-ji du Bouddhisme Tendaï à Nara et après qu’il eut vu dans un rêve le dieu-gardien Bishamon-ten.

En 796, un moine chargé de la construction du Tôji, eut une vision de Senju Kannon (Kannon aux 100 bras), le bosatsu d’Amida, et décida de construire d'autres bâtiments, donnant plus d’ampleur au lieu saint.

Mao-son, Bishamon-ten et Senju-Kannon forment maintenant une triade, au cœur du rite syncrétique et connue sous le nom de « Sonten », ou suprême trinité ; une prière d’invocation de la triade est récitée chaque jour par les moines dans la grande salle du temple principal.

À l’origine, ce temple appartenait au Shintô, avant d’être rebâti et de devenir indépendant en 1949, s'étant déclaré école bouddhiste syncrétique rattachée au culte Tendaï, dont la famille de Mikao Usui était dévote, sous le nom de « Kurama-kokyô ». Les prêtres du Temple considèrent la châsse de Mao-Son comme le lieu le plus sacré du site et l’objet réel du pèlerinage, il a été légué par les prêtres Shintô à cette école bouddhiste un peu mystérieuse, animée par des officiels de l'État nippon, notamment des membres influents de la Navale. Ils y ont assemblé divers bâtiments et présenté un culte : le Kurama-Kokyô, qui est une sorte de version religieuse ou exotérique du Reiki, menant du culte bouddhiste Tendaï au fondement shintoïque du Japon, en passant par divers personnages du culte Shingon et un musée de la connaissances des origines.

Konin Shigaraki, la fille aînée de Ko'un Shigaraki – l'ancien prêtre principal de la secte (école) Kurama-Kokyô, est née en 192? – a été ordonnée nonne par son père en 1949 et est responsable du site depuis 1974. Une femme à une telle place est une rare exception au Japon, ce qui démontre que le site est un peu spécial pour l'école Tendaï.

Singularités

Le site présente trois monuments assez singuliers :

1. Un mont Meru de bronze, la montagne mythique des Bouddhistes, pilier védique du cosmos, y est représenté et est cerclé de trois anneaux d’argent, qui symbolisent les trois attributs de Mao-Son : la Lumière, l’Amour et le Pouvoir, en relation avec le Soleil, la Lune et la Terre. Il survient que des farfadets illuminent le monument, produisant un son « I » strident, et que les anneaux d’argent se mettent alors à vibrer sur des notes respectives, mettant en vibration, selon les méditants, par syntonie les nerfs subtils solaire, lunaire et central des observateurs. Les trois lignes de sons émises par les cercles sont : « O », « A » et « U ». Cette grande lumière brillante, dit aussi feu de Saint-Elme, est une manifestation de « l'effet de couronne », qui se produit lorsque le champ électrique à proximité d'un conducteur est assez fort pour provoquer une décharge dans l'air ambiant et ainsi stimuler les molécules d'air qui émettent alors une lumière caractéristique. En effet, grâce au pouvoir des pointes, qui entraîne une augmentation considérable du champ électrique à leur voisinage en présence d'un orage, l'air est alors ionisé et la recombinaison des électrons avec les ions s'accompagne de l'émission de lumière. C’est le feu de Saint-Elme proprement dit ou farfadet. Ce type de phénomènes naturels est utilisé dans le Bouddhisme comme symbole de l’Illumination spirituelle pour produire un effet rituel en changeant la fréquence hertzienne du corps, avec des effets de guérison bien connus scientifiquement[1].

2. Un temple principal, ou Honden, comprenant une crypte et des annexes intéressantes. - Du côté est du Temple, une petite entrée, permet de descendre sous le temple en tournant à droite et descendant des escaliers ténébreux.

Nous arrivons alors à une porte sans lumière, fermée d’un rideau constitué de suspensions en métal doré. Passée la porte, des étagères, de chaque côté, sont encombrées d’urnes contenant les cheveux purifiés de défunts. Dans une sorte de grosse « loupe » apparaît un texte :

« Offrez de l’encens pour la Délivrance des grandes âmes et des âmes plus humbles afin de vivre dans ce paradis intérieur qu’est l’Âme du Cosmos, la Grande Lumière, la Force agissante, et trouver en vous la clef de la Pensée Juste, par la purification des cheveux, ce Pont entre Elle et nous »

. Au fond de la crypte, dans le noir profond, trois grandes statues de la Vénérable Triade apparaissent : le kami Mao-Son, le boddhisatva Kannon et le gardien Bishamon. Ce n’est pas le seul secret du Palais des Urnes … Sur le mur, une petite pancarte indique : « Le Palais des Urnes, où nous nous trouvons, illustre l’enseignement de la Montagne du Cheval scellé (Kurama). Tous les êtres vivants, y compris l’humanité, sont des manifestations de l’Energie de la Vie et sont les créatures de la Grande Âme Cosmique. Le Code Moral de Kurama-yama est le suivant : « Sois reconnaissant envers toutes les créatures ; et prend soins de toutes les formes de vie. Vivons pleinement afin de nous améliorer et de faire évoluer nos vies en accord avec la profonde et haute dignité qui est la nôtre, en tant qu’aspects de la Grande Âme Cosmique. A l’intérieur de ce Palais des Urnes, sont enchâssées trois Divinités ici honorées avec dévotion. Les cheveux purifiés, placés ici autour des Divinités,

sont les symboles de nos vies. Ils ne sont pas des reliques de morts mais de ceux qui ont incarné l’enseignement ci-dessus ». - Un autre petit sanctuaire doit être remarqué au coin nord-ouest du complexe : l’Akaï-gohô-Zenjin. Il est le cadre d’une rencontre entre un méditant et un couple de serpents venimeux. Le moine tua le mâle, tandis que la femelle se soumit, promettant de protéger la source jaillissant tout près. Cette légende est le fondement d’un rite effectué, le 20 juin de chaque année, par deux prêtres du Temple et qui consiste à couper une tige de bambou dans la longueur. Une des parties est jetée tandis que la seconde sert à canaliser l’eau. Il s’agit selon les prêtres d’une allégorie des canaux subtils : masculin blanc lunaire droit (« Ida » ou « Lalana », la lécheuse en sanscrit) et féminin rouge solaire gauche (« Pingala » ou « Rasana », la goûteuse), qui encadrent le canal subtil central de la colonne vertébrale. La mort du serpent mâle est un processus de « subversion, propre au Tantrisme, et consiste à inverser les polarités dans le corps pour produire une essence spirituelle en relation avec le cosmos et qui est appelée « eau de jouvence ». Cet exercice de solarisation a pour effet de neutraliser les résidus sur le flot vital interne que les Japonais nomment « Ki », en rendant le corps subtil passif et réceptif des informations venues du Cosmos (ou « Rei »). Ici, comme au bronze des trois anneaux, c’est un « effet de couronne » qui est recherché, avec une action de catharsis aux trois « tanden » du corps (au crâne, au cœur et au nombril). On retrouve ici sous une forme extrême-orientale le mythe gréco-latin du caducée d’Esculape, le médecin grec né d’une corneille sous la forme d’un serpent, capable de guérir les maladies et de ressusciter les morts. Mais laissons l’Akai-Goho-Zenjin et après un dernier escalier, arrivons enfin derrière la plate-forme, sur laquelle se trouvent les principaux bâtiments du Kurama-dera. - Juste sur la gauche du temple se trouve une petite salle, le Komyôshin-den ; le « Temple de la Lumière Mentale », consacré à Mao-Son, descendu de Vénus. Mao-Son y apparaît avec des ailes d’ange, comme votre St Michel Archange chrétien. Il est lui aussi le gardien de l’ordre cosmique et le maître des résidus qui menacent de perversité notre cohérence mentale. La pièce est agrémentée d’un autel et de divers objets, comme un gong sublime. Dans ce calme Komyoshi-den, le Temple de la Lumière Mentale, et, à genoux, les pèlerins prient, prenant dans nos mains respectueuses le texte d’invocation du Sonten de Kurama-yama : « O Vénérable Triade ! » Le texte est frappé d’un idéogramme : « Dai Ko-myô » ; « Grande Lumière Brillante ». « Comme la luminance des rayons de la Lune est la compassion de Senju Kannon (en sanscrit, Avalokitésvara). Comme la radiance du Soleil est la lumière de Bishamon-ten (Vaishravana). Comme l’imminence (la pulsion vitale) de la Terre est la force de Mao Son (Mashasthamaprapta). Vous, trois divinités, formez une seule énergie et c’est vous, Reine du Ciel (Hannya Bosatsu, représentation de la Prajnaparamita décrite au Sûtra du Cœur) qu’ils hypostasient. Puissiez Vous élever notre conscience et augmenter notre richesse et notre gloire (spirituelles). Belle comme l'astre lunaire, Chaleureuse comme le Soleil, Puissante comme la force vitale de la Terre, ô Reine du Ciel, accordez-nous Votre bénédiction. Hum ! Qu’en notre hara secret (le sexe), Votre paix surmonte nos pulsions. Tram ! Qu’en notre hara du nombril, Votre générosité conquière notre avidité. Hrî ! Qu’en votre hara de la gorge, Vos mots sincères éloignent notre tromperie. Ah ! Qu’en notre hara du front, Votre respect de tout être vainque notre orgueil et les insultes. Om ! Comblez nos esprits de joie, élevez nos âmes et remplissez nos corps de splendeur. Reine du Ciel, Grand Esprit de l'Univers, Claire-Lumière-Fondamentale, Cause Première et Sapientielle, accordez-nous, à nous qui nous sommes rassemblés pour Vous célébrer, à ceux qui cheminent pour se joindre à votre cœur, une Force de Vie Infinie car, Reine du Ciel, toute chose ne procède spirituellement que de vous ».

3. Le chemin mène ensuite au Sekurabe Ishi au milieu des cèdres centenaires … Tout autour du sanctuaire, on peut admirer un phénomène étrange, le Kinone Michi ; un entrelacs des racines apparentes des cèdres de la montagne. Selon un des mythes du Reiki, Mikao Usui aurait accompli ici mon premier miracle : recoller l’ongle de son orteil retourné par ma course-poursuite vers l’auberge, affamé par ses 21 jours de jeûne et effrayé par son expérience et son malaise du matin. Ces racines appartiennent notamment à l'Osugi Gongen, un vieux cèdre qui serait la réincarnation de Mao-son. On dit que les samouraïs s’entraînent ici à ne pas chuter pendant le combat et que les méditants voient cet entrelacs comme l’écheveau de leurs nerfs subtils, dans lequel ils doivent remettre de l’ordre dans leur souhait d’atteindre à l’Eveil. Le cèdre millénaire, au bois odorant et imputrescible n’est-il pas le symbole de l’immortalité ?

4. Après quelques autres lacets du chemin, et encore quelques grosses racines apparentes, nous quittons ce lieu de lumière pour parvenir au dernier sanctuaire de montagne : le Okunoin Mao-den, le « lieu de la vie ». L’Okunoin Mao-den est composé de deux bâtiments. Ce sanctuaire est le plus sacré de la montagne ; c'est ici que Mao-den aurait touché terre en descendant de Venus. Est-ce là que Mikao Usui reçu mon satôri du Reiki ? Restons dans le mystère du lieu. Les pierres entourant la châsse sont sacrées. Elles symbolisent le chaos du monde, avant la mission de Mao-Son. Une pancarte de bois indique : « Ici s’est posé l’esprit de Mao-Son, pour aider les hommes et engendrer la paix sur Terre. Lorsque les sages font en eux le calme nécessaire à l’audition des sons de la création, la nature leur enseigne la grandeur de ses voies. En ce lieu saint, nombreux sont ceux qui y ont reçu les réponses à leur quête de sens sur leur identité et la réalité de leur rôle au sein de ces voies de la nature. Protégés par les grands arbres au vert profond, les méditants peuvent se connecter au monde mystérieux et invisible, qui sous-tend l’univers depuis des millions d’années ». Les prêtres du Temple considèrent la châsse de Mao-Son comme le lieu le plus sacré du sanctuaire. Ils la mettent en relation avec la dalle sacrée sur le plateau, sous laquelle repose les textes sacrés du Bouddhisme et du Shintô. De cette dalle, fondement de l’Empire nippon, une voie monte vers Vénus.

Notes et références

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