- Monsieur (Ancien Régime)
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Monsieur : un titre religieux au Moyen Âge
Au cours du Moyen Âge, le titre de monsieur était donné à des saints : « Monsieur Saint-Jean ». Ce titre fut également attribué au pape : « Monsieur Clément, souverain seigneur et gouverneur de l'Église »[1].
Du titre personnel du roi de France au titre familial
Jusqu'aux premiers Valois, les rois de France prenaient le titre de Monsieur dans les actes publics.
À partir des Valois, le titre de Monsieur est accordé aux princes de la famille royale. Au cours du XVIe siècle, et pendant tout l'Ancien Régime, il est réservé au frère cadet du roi. Dans tous les cas, le titre prend une majuscule. Par exemple : on parle de la paix de Monsieur (Traité d'Étigny, 6 mai 1576).
Entre 1640 et 1660, Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII, était parfois appelé le Grand Monsieur afin de le distinguer du Petit Monsieur, Philippe de France, frère de Louis XIV.
Parmi les princes ayant porté le titre de « Monsieur », on trouve :
- Charles, duc d'Orléans (1559-1560)
- Henri, duc d'Anjou (1560-1574)
- François, duc d'Anjou (1574-1584)
- Gaston, duc d'Orléans (1610-1660)
- Philippe I, duc d'Orléans (1640-1701)
- Louis Stanislas, comte de Provence (1774-1793)
- Charles, comte d'Artois (1795-1824)
Le dernier Monsieur, frère du roi (de 1795 à 1824) fut le comte d'Artois, futur Charles X.
De l'usage privé du mot et de son emploi au pluriel
Dans la sphère privée, le titre de Monsieur était donné par les domestiques envers leur maître. Ce titre était également une marque d'honneur accordée à des gentilshommes ayant le privilège de travailler le verre sans déroger.
Sous l'Ancien Régime, on donnait enfin le titre au pluriel aux membres du Parlement de Paris et des cours souveraines: « prendre l'avis de Messieurs ».
Notes
- Larousse du XXe siècle (dir.Paul Augé), 6 volumes, Paris, 1931, tome IV, p.953
Voir aussi
Catégories :- Ancien Régime
- Noblesse française
- Cour royale sous l'Ancien Régime
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