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Moineau friquet
Moineau friquetPasser montanus Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Passeriformes Famille Passeridae Genre Passer Nom binominal Passer montanus
(Linnaeus, 1758)Statut de conservation IUCN :
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le Moineau friquet (Passer montanus) est l'une des espèces de moineaux largement répandues en Europe et en Asie. Il a été introduit en Australie et dans les années 1870 aux États-Unis.
Il est reconnaissable à sa calotte marron et aux taches noires en forme de virgule sur les joues. Mâles et femelles sont semblables et les jeunes ressemblent beaucoup aux parents : il s'agit du seul moineau paléarctique dans ce cas.
Seules certaines variétés sont considérées comme domestiques. L'espèce s'hybride très rarement avec le Moineau domestique, et encore plus exceptionnellement avec le Moineau espagnol.
La métamorphose des campagnes européennes se traduit par un fort déclin de l'espèce dans certaines parties occidentales du continent.
Sommaire
Description
Cet oiseau mesure environ 14 cm[1] pour une envergure de 22 cm et une masse de 8 à 26 g (en moyenne 23 g). Il est donc plus petit que le Moineau domestique notamment au niveau de la tête. Il est également plus mince. Ses autres mensurations sont : 65 à 74 mm pour l'aile pliée, 51 à 54 mm pour la queue, 10 à 11 mm pour le bec et 16 à 18 mm pour le tarse[2].
Seul moineau paléarctique dont tous les plumages sont semblables, il se distingue également des autres espèces une combinaison originale de caractères : réduction au seul menton de la tache noire sous le bec (et non sous la forme d'une bavette plus ou moins étendue), calotte marron (n'existant que chez le Moineau cisalpin, hybride des Moineaux domestique et espagnol), tache noire sur chaque joue et côtés de la tête blanchâtres.
Écologie et comportement
Régime alimentaire
Le Moineau friquet consomme essentiellement des graines, des insectes (en été), des bourgeons et miettes au sol[1]. Dans l'ensemble, cette espèce est moins portée sur les céréales que le Moineau domestique et se nourrit davantage d'insectes, en particulier de coléoptères, et parmi eux les coccinelles dont elle serait une grande consommatrice[2]. Elle vient aux mangeoires en hiver.
Reproduction
Cette espèce est cavernicole. Pour attirer une femelle, le mâle se tient au bord d'une cavité. Il parade en tenant la tête un peu rentrée dans les épaules et crie longuement. La femelle s'approche et entre dans le trou si le mâle ne l'attaque pas. En mars ou en avril, la construction du nid de couvaison est entreprise par les deux adultes dans un trou d'arbre, de mur ou dans un nichoir. Ils assemblent une assise de radicelles, de tiges sèches, de paille et de foin. Le nid présente une forme ovoïde ou en dôme. La ponte comporte 4 à 6 œufs blancs, dont la taille a pour valeurs extrêmes : 12,5-22,3 mm × 10,4-15,5 mm[3]. L'incubation dure 13 à 14 jours, et est réalisée par les deux partenaires. 2 ou 3 pontes sont effectuées d'avril à juillet.
Voix
La voix du Moineau friquet est plus mélodieuse et présente une tonalité plus élevée que celle du Moineau domestique. Les sons émis sont variés mais leur signification demeure obscure.
Le cri est un tett tett, et en vol un teck teck.
Cet oiseau chante de temps en temps, principalement en avril. Les petites phrases rudimentaires rappellent un peu les stophes du Bruant des roseaux par leurs répétitions et combinaisons de quelques notes claires entrecoupées de cris roulés.
Répartition et habitat
Distribution géographique
Le Moineau friquet se reproduit dans une grande partie de l'Eurasie de l'Espagne au Japon.
Les oiseaux les plus nordiques délaissent leurs zones de nidification lors de l'hiver.
Habitat
Cette espèce vit dans les campagnes cultivées avec des arbres épars, les parcs, les bois et leurs lisières, les marais boisés, plus rarement dans les villages. Elle peuple les villes seulement dans certaines régions où le Moineau domestique est absent.
L'espèce étant fréquemment coloniale pour sa nidification, elle recherche volontiers les vieux vergers riches en cavités pour l'installation des nids. On trouve encore des groupes dans quelques grands bâtiments.
Systématique
Sous-espèces
On reconnait une dizaine de sous-espèces[4] :
- P. m. dilutus Richmond, 1896 ;
- P. m. dybowskii Domaniewski, 1915 ;
- P. m. hepaticus Ripley, 1948 ;
- P. m. kansuensis Stresemann, 1932 ;
- P. m. malaccensis Dubois, 1885 ;
- P. m. montanus (Linnaeus, 1758) ;
- P. m. obscuratus Jacobi, 1923 ;
- P. m. saturatus Stejneger, 1885 ;
- P. m. tibetanus Baker, 1925 ;
- P. m. transcaucasicus Buturlin, 1906, aux parties inférieures plus blanches peuplant l'Azerbaïdjan et la Géorgie.
Menaces et conservation
C'est une espèce très répandue, et classée par l'IUCN en LC (Préoccupation mineure)[5].
Voir aussi
Références taxinomiques
- Référence Alan P. Peterson : Passer montanus dans Passeriformes (en)
- Référence Catalogue of Life : Passer montanus (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence Fauna Europaea : Passer montanus (en)
- Référence ITIS : Passer montanus (Linnaeus, 1758) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Passer montanus (en)
- Référence NCBI : Passer montanus (en)
Liens externes
- Référence Oiseaux.net : Passer montanus (+répartition) (fr)
- Référence IUCN : espèce Passer montanus (Linnaeus, 1758) (en)
- Référence CITES : taxon Passer montanus (sur le site du ministère français chargé de l’écologie et du développement durable) (fr)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Passer montanus (en)
Notes et références
- ↑ a et b Référence Oiseaux.net : Passer montanus (+répartition) (fr)
- ↑ a et b Géroudet P. (1998) Les Passereaux d'Europe. Tome 2. De la Bouscarle aux Bruants. Delachaux & Niestlé, Lausanne, Paris, 512 p.
- ↑ Jiří Félix, Oiseaux des Pays d'Europe, Gründ, coll. « La Nature à livre ouvert », Paris, 1986, 22 cm × 30 cm, 320 p. (ISBN 2-700-01504-5), p. 302
- ↑ (en) Passer montanus, sur Avibase
- ↑ Référence IUCN : espèce Passer montanus (Linnaeus, 1758) (en)
Bibliographie
- Beaman M. & Madge S. (1999) Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental. Nathan, Paris, 872 p.
- Géroudet P. (1998) Les Passereaux d'Europe. Tome 2. De la Bouscarle aux Bruants. Delachaux & Niestlé, Lausanne, Paris, 512 p.
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