Mohammed Benamar ZERHOUNI

Mohammed Benamar ZERHOUNI

Mohammed Benamar Zerhouni

Mohammed Benamar Zerghouni.

Ancien Ministre de la Communication (1994-1995) dans le Gouvernement Algérien dirigé par Mokdad Sifi sous le Président Liamine Zéroual. Actuellement, il est le plus ancien et figure, quoique discrètement parmi les plus proches et les plus efficaces conseillers du Président de la République Algérienne, Abdelaziz Bouteflika dans le cabinet duquel sa présence, depuis Avril 1999 à Septembre 2009, est celle d’un rassembleur au sein du staff présidentiel, en bonne place après le vétéran Abdellatif Rahal et très complice avec les deux frères et conseillers du Président, le professeur d’université Saïd et le médecin Mustapha . Son long parcours, son expérience de commis de l’Etat et sa maîtrise reconnue des langues arabe et française, tant en rédaction qu’en traduction, ont fait de lui un précieux et incontournable collaborateur du Président Bouteflika qui l’associe à tous ses déplacements à l’intérieur et à l’extérieur du pays. A ce titre, il prend une large part à l’élaboration des discours et des plus importants textes présidentiels, c’est ce qui lui a permis , aidé par le haut niveau de culture bilingue du président, de redonner à la langue arabe châtiée le droit de cité à la tête de l’Etat . Discret et volontiers modeste ,voire effacé, il n’en jouit pas moins d’un grand respect au sein du sérail et même auprès des chefs militaires dont certains témoignent encore de son apport remarquable au cours de son service national entièrement accompli à l’Académie Interarmes de Cherchell. Ce Zerhouni est l’aîné d’une fratrie de onze frères et sœurs ou fi- gurent Yamina Noria, la première femme algérienne à occuper le poste de Wali, un général, une pharmacienne, une sœur médecin, un ingénieur, une dentiste, une biologiste et des diplômés de l’université . Il est le fils de Boumédiène et Rachida tous deux Zerhouni ; il naquit à Nédroma, le 30 Juin 1948. Sa femme est médecin spécialiste. Il est père d'une fille et d'un garçon. Après ses études primaires commencées à Nédroma et achevées à Maghnia, il accédât au Lycée franco musulman de Tlemcen où il fut pensionnaire jusqu’à la fin de ses études secondaires après lesquelles il entama ses études supérieures à l’Université d’Alger dans la filière d’interprétariat et de traduction. Sorti major de sa promotion en 1971, il accomplit son service national et entra aussitôt après dans la vie active. De 1973 à 1976, il créa et dirigea le service d’arabisation et d’alphabétisation successivement au sein de l’entreprise nationale Sonelec et au Commissariat national à l’informatique. Il rejoignit ensuite les services de l’Assemblée populaire nationale dés son installation en mars 1977 et il s’y vit confier la création et la direction du département de la traduction et des comptes-rendus jusqu’en 1982, date à laquelle il quitta la sphère législative pour la sphère exécutive, au sein du cabinet du Ministre des Postes et télécommunications, Bachir Rouis. En 1984, il seconda ce dernier au Ministère de l’Information jusqu’en 1988, en qualité de chef de cabinet. C’est à ce poste qu’il a affiné sa maîtrise des ficelles de la prose de communication au contact des meilleures plumes du secteur et s’initia aux arcanes du monde de la presse, de la radio et de la télévision, ce qui le désigna, par la suite, pour être appelé à la tête du Ministère de la communication. En 1990, les ministères de l’information et de la culture furent supprimés et remplacés par des conseils supérieurs. Il ne manqua pas alors d’être appelé pour assurer le Secrétariat du Conseil Supérieur de l’Information et en même temps occuper le poste de chef de cabinet de son président, jusqu’à la dissolution de cette institution. C’est en 1994 que le Président Zéroual lui confia le Ministère de la Communication alors que secteur de l’information était déjà en proie à une anarchie qui avait tout à fait ou presque dessaisi les pouvoirs publics de leurs prérogatives de tutelle sur l’Agence de presse, les organes de la presse écrite, la radio et la télévision qui s’étaient trouvés livrés à eux-mêmes depuis la promulgation des textes initiés intempestivement par le Premier Ministre Mouloud Hamrouche. La courte période mouvementée qu’il passa à la tête de ce Ministère ne lui donna à peine que le temps de rétablir la tutelle ministérielle sur l’ensemble des organes d’information appartenant à l’Etat et de lancer la chaîne de télévision satellitaire, Algerian TV. Déchargé de son portefeuille ministériel, il alla, à quarante-six ans, rejoindre la cohorte des jeunes cadres qui se sont trouvés contraints et forcés à prendre la retraite. La situation sécuritaire désastreuse prévalant dans l’ensemble du pays ne lui permettant de redéployer son activité vers l’université ou le monde de l’édition, il se consacra à son hobby de toujours, la poésie populaire. Aussi, ne tarda-t-il pas à finaliser en 1996 l’édition, longtemps laissée à l’état de projet, du Diwan de Cheikh Kaddour Benachour Ez Zerhouni dont il a entamé la recension des qacidates en 1968. Depuis l’édition de ce diwan de plus de 800 pages, il va poursuivre sa quête des textes écrits et oraux des poètes populaires algériens et maghrébins en sensibilisant les héritiers de ces derniers et les collectionneurs à la nécessité de collecter le plus possible de textes et de les publier afin de les sauver d’une disparition certaine. Ce faisant, il entra dans les bonnes grâces du grand parolier et collectionneur de textes de poésie populaire, Mohamed Elhabib Hachelef qui accepta d’œuvrer avec lui à l’édition de trois recueils : un comportant des élégies à la mémoire du défunt Président Houari Boumédiène, le Diwan de Cheikh Abdelkader El Khaldi et le Diwan de Cheikh Boumédiène Bensahla. La mort qui le priva de son complice et ami Mohamed Elhabib Hachelef ne l’empêcha pas de poursuivre son action en faveur de l’exhumation et de la valorisation du patrimoine poétique populaire . Le dernier ouvrage en date qu’il a fait éditer est le répertoire ( Kounnache ) intégral des qacidates recueillies et léguées par Si Dris Benrahal , un des maîtres de la musique arabo-andalouse de Nédroma auprès de qui s’est initié Cheikh Mohammed Ghaffour. L’ensemble de ces recueils figurent désormais parmi les ouvrages consacrés au patrimoine littéraire populaire les plus recherchés. La riche carrière accomplie par Mohammed Benamar Zerhouni fait de lui le plus illustre des diplômés de sa promotion et celui qui à le plus apporté à l’œuvre de généralisation de l’utilisation de la langue arabe, notamment au cours de la période qu’il passa à l’Académie Interarmes de Cherchell et au sein des services de l’Assemblée Populaire Nationale et qui fut celle pendant laquelle allaient être traduits en arabe les plus importants textes de la législation algérienne dont le vocabulaire constitue à présent le plus clair du lexique arabe en usage dans la quasi totalité des rouages de l’Etat. Ce qui l’ont côtoyé témoignent encore de sa compétence et de son expertise. Souvent sollicité pour résoudre des problèmes de traduction, il ne manque jamais d’apporter les solutions requises. Les appellations arabes des dignités et grades de l’Ordre du Mérite National algérien sont, entre autres, inscrites à son actif. Une partie de la presse écrite francophone le taxe, à tort, de fanatique de l’arabisation. Loin de l’être, et de par les postes propices qu’il a occupés et sa parfaite maîtrise de la langue française, son apport concret au processus de rétablissement de la langue arabe en tant que langue officielle de travail et de communication a toujours été empreint d’efficacité rationnelle et de mesure. Ceux sont là autant de qualités qui expliquent les raisons qui ont conduit le Président Bouteflika à s’offrir sa précieuse collaboration bien avant de rendre publique sa déclaration de candidature pour les élections présidentielles de 1999 et à le garder, au fil de ses mandats, en bonne place au sein de son cabinet présidentiel.

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