- Mitragyna Speciosa
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Mitragyna speciosa
Mitragyna speciosaUn plant de kratum (Mitragyna speciosa) Classification classique Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Asteridae Ordre Rubiales Famille Rubiaceae Genre Mitragyna Nom binominal Mitragyna speciosa
Korth., 1839Classification phylogénétique Clade Angiospermes Clade Dicotylédones vraies Clade Astéridées Clade Lamiidées Ordre Gentianales Famille Rubiaceae Parcourez la biologie sur Wikipédia : Le kratom (Mitragyna speciosa) est un grand arbre qui pousse en Asie du Sud-Est et fait partie de la famille des Rubiaceae. Il a été décrit pour la première fois par le botaniste colonial néerlandais Pieter Willem Korthals. Botaniquement, le genre Mitragyna est proche des genres Corynanthe, Cinchona et Uncaria, possédant une biochimie proche de la leur. Il appartient aussi à la même famille que le caféier et la plante psychoactive Psychotria viridis. D'autres espèces de Mitragyna ont un usage médical en Afrique et sont également utilisées pour leur bois.
Sommaire
Utilisation
On récolte la feuille qui a des propriétés médicinales
Il est utilisé pour ses effets psychoactifs dans sa région d'origine, et aussi parfois ailleurs dans le monde. Dans l'Asie du Sud-est les feuilles fraîches sont d'habitude mâchées, souvent constamment, par les ouvriers ou les manœuvres qui cherchent un effet anesthésiant et stimulant. Ailleurs, les feuilles sont souvent préparées en infusion dont on fait ensuite évaporer l'eau pour obtenir une pâte que l'on peut avaler. Il est rare que l'on fume du Kratom, bien que cette méthode ait une certaine efficacité.
Le kratom contient de nombreux alcaloïdes, y compris la mitragynine (dont on pensait autrefois que c'était le principal composant actif), la mitraphylline et 7-hydroxymitragynine (qui est actuellement le candidat le plus sérieux comme produit chimique actif principal de la plante). Bien que rattaché par sa structure à la yohimbine et à d'autre tryptamines, sa pharmacologie est tout à fait différente, car il agit essentiellement comme un récepteur opiacé µ agoniste. Il partage aussi une certaine activité de récepteur adrénergique semblable à celle de l'yohimbine. Le kratom contient aussi des alcaloïdes qu'on trouve dans la « griffe du chat » (Uncaria tomentosa), et dont on pense qu'ils jouent un rôle favorable sur le système immunitaire et pour réduire la pression sanguine, aussi bien que de l'épicatechine, un antioxydant puissant présent aussi dans le chocolat noir et étroitement apparenté à l'EGCG qui donne ses effets bienfaisants au thé vert. Parmi les autres produits chimiques actifs dans le kratom on cite la raubasine (plus connue sous le nom de Rauwolfia serpentina) et quelques alcaloïdes de yohimbe comme la corynanthéidine.
Le kratom est susceptible de fournir un grand nombre d'utilisations médicinales, il peut être par exemple un analgésique léger, comparable à la codéine ou au propoxyphène, ou une solution alternative à la méthadone, meilleur marché et beaucoup plus sûre ; à partir des constituants psychoactifs, on pourrait également isoler d'autres produits chimiques offrant de nombreux effets bénéfiques.
Effets
Sur le plan pharmacologique le kratom agit sur certains points de façon analogue à d'autres substances comme les narcotiques et la yohimbine. La comparaison avec les narcotiques est valable à des doses assez élevées pour produire de tels effets. Le kratom a la capacité de rendre moins pénible le sevrage chez les personnes présentant une dépendance aux narcotiques en raison de l'agonisme du récepteur mu de la mitragynine et de 7-hydroxymitragynine. Le kratom peut entraîner la constipation à de telles doses. L'analgésie qu'il produit ressemble à celle de narcotiques moins puissants comme la codéine. Le kratom possède aussi une activité stimulante semblable à celle du yohimbé et une activité immunostimulante semblable à celle de l'uncaria. On rapporte que les effets du kratom seraient d'une durée relativement courte, disparaissant d'ordinaire après quelques heures. Quelques personnes éprouvent des nausées après avoir bu une infusion de kratom ; ce peut être dû en grande partie à son goût très amer qu'il est possible de corriger grâce à une petite cuillère de chocolat chaud ou de cacao pour une grande tasse.
Addiction et accoutumance
L'utilisation du kratom est susceptible d'entraîner une habitude et ceux qui l'utilisent peuvent constamment éprouver des syndromes de sevrage quand ils s'arrêtent. Des chercheurs en ethnologie qui ont réalisé une enquête sur les utilisateurs de kratom de longue date en Asie du Sud-est ont signalé cette croyance que les utilisateurs présenteraient sur la peau de leurs joues des taches sombres de décoloration, il ne semble pas pourtant que le fait ait été réellement constaté. Aucune étude à long terme sur l'homme n'a été faite, aussi toute évaluation des conséquences à long terme du kratom doit-elle être extrapolée à partir des études sur l'animal et d'un petit nombre de rapports faits par des anthropologues.
Alcaloïdes mineurs
La feuille de Mitragyna speciosa dans sa totalité contient aussi un agoniste mu-opioïde partiel (9-hydroxycorynanthéidine) et un antagoniste mu-opioïde (corynanthéidine). La combinaison d'un agoniste complet (comme la 7-hydroxymitragynine et la Mitragynine) avec un antagoniste ou un agoniste partiel peut être comparée à l'utilisation d'agonistes opiacés partiels pour combattre l'assuétude aux opiacés. La buprénorphine est ainsi un exemple d'un agoniste/antagoniste partiel approuvé par la FDA pour traiter cette assuétude. Il peut se faire que le l'ingestion du kratom en entier n'ait pas le même pouvoir d'assuétude que le 7-OHM seul.
En outre, le kratom contient au moins un alcaloïde (rhynchophylline) qui est un antagoniste du calcium et qui réduit le courant incité par le NMDA. Des recherches importantes sont en cours quant au rôle actif du récepteur de NMDA dans la naissance de l'assuétude et les symptômes de sevrage. En 2005, Inturrisi a démontré que l'administration simultanée de d-méthadone (l'isomère qui n'a pas d'activité opiacée, mais est un antagoniste du NMDA) à petites doses avec la morphine prévient le développement de la tolérance à la morphine chez les rats. La présence de rhynchophylline dans le kratom devrait être étudiée pour déterminer son potentiel afin modifier le développement de la dépendance.
Situation légale
Le kratom est une substance à consommation réglementée en Thaïlande, Australie, Malaisie et Myanmar (Birmanie). Un petit nombre de personnes en Malaisie et peut-être dans d'autres pays font pression sur leurs gouvernements pour autoriser la recherche médicale sur le kratom en tant que substance potentielle de prescription. Cependant, depuis janvier 2007, la Malaisie envisage de renforcer l'illégalité du kratom plutôt que de l'assouplir et songe à le reclassifier légalement parmi les médicaments dangereux.
La Drug Enforcement Administration américaine a pris conscience de l'existence du kratom au cours de ces derniers mois et l'a ajouté à sa liste de « Médicaments et Produits chimiques qui sont sujets d'inquiétude. » (Drugs and Chemicals of Concern).
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kratom ».
Liens externes
- Référence Catalogue of Life : Mitragyna speciosa (Korth.) Havil. (en)
- Référence NCBI : Mitragyna speciosa (en)
- Référence GRIN : espèce Mitragyna speciosa Korth. (en)
- (en) Lien vers Iamshaman Shop, lien commercial mais article très détaillé.
- (en) Fanatiques du Kratom
- (en) Tout sur le Kratom
- (en) Un site à contrôler
- Mitragyna.com
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