- Mise en œuvre
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En ingénierie et plus particulièrement en informatique, la mise en œuvre désigne la création d’un produit fini à partir d’un document de conception, d’un document de spécification, voire directement depuis une version originelle[1] ou d'un cahier des charges. L’utilisation de l’anglicisme « implémentation » est courante[2] mais, selon certaines personnes, impropre car souvent faite à tort pour qualifier des actions très différentes.
La mise en œuvre doit répondre à des contraintes qui lui sont propres et qui ne sont généralement pas toutes explicites dans les documents précités :
- le coût,
- le temps de mise en œuvre,
- les performances,
- la fiabilité.
Plus techniquement, on peut citer :
- la généricité,
- la modularité,
- la portabilité,
- la maintenabilité,
- la compatibilité avec des variations d'environnement matériel ou logiciel.
Comme ces contraintes sont difficilement conciliables, une expression classique dit « Prix, performances, fiabilité, en choisir deux ».
Certains concepts sont tellement particuliers, par leur complexité ou leurs exigences matérielles, qu’il n’en existe pas de mise en œuvre satisfaisante pendant une longue période. Des exemples classiques sont les compilateurs Ada, le microprocesseur Intel iAPX-432 ou le système d'exploitation Multics. Des exemples plus contemporains sont le support du standard C++ par les logiciels de développement ou des langages HTML 4 et CSS 2 par les navigateurs web.
Notes et références
- (en) GNU Emacs est la seconde implémentation d'Emacs de Richard Stallman, à partir de la version originelle écrite par le même auteur en 1976.
- commission générale de terminologie et de néologie a été publiée au journal officiel le 20 avril 2007. Lire en ligne [PDF] L’adoption du terme « implémenter » par la
Wikimedia Foundation. 2010.