Miracle sur glace

Miracle sur glace (ou Miracle on Ice en anglais) désigne l'improbable victoire de l'équipe des États-Unis d'Amérique sur l'Union soviétique lors des demi-finales du tournoi olympique de hockey sur glace lors des XIII^e Jeux olympiques d'hiver, tenus à Lake Placid dans l'État de New York aux États-Unis. À l'occasion de son centenaire, la Fédération internationale de hockey sur glace va sacrer le Miracle sur la glace comme l'événement numéro un de son histoire^[1].

Description

L'exploit des hockeyeurs américains qui remportent la médaille d'or en battant notamment l'invincible équipe des Soviétiques, ce fait fut par ailleurs appelé miracle sur glace. En sport tout est possible, et ce ne sont pas les membres de l’équipe olympique des États-Unis de 1980 de hockey sur glace qui vont affirmer le contraire. Le 22 février 1980 restera à jamais gravé dans les mémoires des Américains, ce jour fut celui du match de la demi-finale opposant les États-Unis à l’URSS, un match crucial pour l’obtention du titre olympique.

Tous les pronostics plaidaient en la faveur de l’équipe soviétique à la conquête d’un 5^e titre olympique consécutif : l’entraîneur Viktor Tikhonov dirigeait des joueurs de légende tels Boris Mikhailov, Aleksandr Maltsev, Vladimir Petrov, Valeri Kharlamov et le gardien Vladislav Tretiak, sans oublier les jeunes talents Viatcheslav Fetissov et Sergueï Makarov.

L’équipe soviétique s’appuyait sur des joueurs expérimentés au contraire de l’équipe américaine formée des meilleurs joueurs universitaires, donc jeunes et inexpérimentés ; l’entraîneur Herb Brooks choisissant des amateurs en lieu et place des joueurs professionnels de la LNH^[2], mais avec une rage de vaincre hors du commun. Une semaine avant le début du tournoi, un match préparatoire fut organisé au Madison Square Garden de New York, le score fut sans appel et les États-Unis reçurent une véritable correction, s’inclinant 10 à 3, ce qui n'était pas de bon augure.

Le tournoi

Le tournoi olympique de Lake Placid comptait douze nations réunies en deux groupes de six. Les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifient pour la poule finale, les points acquis contre l’équipe qualifiée de sa propre poule étant conservés.

Les États-Unis se qualifièrent en compagnie des Suédois en conservant donc le point acquis lors du match nul Suède-États-Unis alors que l'Union soviétique sortait facilement en tête de l’autre groupe en compagnie de la Finlande en conservant le bénéfice de leur victoire. Les Américains avaient réalisé un petit exploit en se qualifiant dans ce groupe très relevé et en éliminant des nations majeures comme la Tchécoslovaquie et l'Allemagne de l'Ouest ; de plus, les jeunes universitaires impressionnaient les observateurs par leurs qualités physiques et par leur jeu rapide et mobile. Le défi contre le géant soviétique semblait donc impossible au vu des performances impeccables des Soviétiques mais il en fallait plus pour déstabiliser cette jeune équipe américaine.

Le match

Dans une patinoire acquise à la cause des Américains le match pouvait commencer, mais rapidement Vladimir Kroutov détourna un tir d'Alekseï Kassatonov, hors de portée du gardien américain Jim Craig et les Soviétiques prenaient les devants 1-0. Les Américains revinrent au score par l’intermédiaire de Buzz Schneider, qui remet les deux équipes à égalité. Joie de courte durée puisque les Soviétiques reprirent un but d’avance par Sergueï Makarov.

La prestation de Jim Craig, le gardien américain, était phénoménale puisqu’il enchaînait les arrêts décisifs empêchant les Soviétiques de prendre le large, le score restant de 2 à 1. Et à une seconde de la fin de la première période sur un tir lointain de Christian, mal dégagé par Tretiak, Johnson égalisa pour les États-Unis dans une atmosphère indescriptible.

Au début de la deuxième période, l’entraîneur russe Tikhonov remplaça Tretiak, alors considéré comme le meilleur gardien au monde, par Vladimir Mychkine, événement très rare depuis l’hégémonie russe sur ce sport. En seconde période, Maltsev redonnait l’avantage à l’URSS et portait le score à 3-2, tandis que Craig continuait à arrêter toutes les offensives soviétiques. On pensait les Soviétiques sûrs de leur avantage mais une fois encore les jeunes Américains étonnèrent et égalisèrent par l’intermédiaire de Johnson en début de la troisième période. À dix minutes de la fin du match, Pavelich passa à Mike Eruzione, le capitaine américain, qui d’un tir magnifique trompa la vigilance du gardien soviétique pour donner l’avantage aux Américains pour la première fois du match. C'est 4 à 3.

L’exploit était proche. Craig résista promptement aux assauts offensifs soviétiques jusqu’à la fin dans une ambiance extraordinaire. Les États-Unis remportèrent donc une improbable victoire, comme quoi rien n’est jamais acquis à l’avance et montre une nouvelle fois l’aspect magique du sport : les millions de téléspectateurs venaient d’assister en direct à un miracle sportif de toute beauté.

L'apothéose

Deux jours plus tard, le miracle s’est accompli jusqu’au bout, les États-Unis battaient la Finlande 4 à 2 et remportaient la médaille d’or. Là encore, on ne les attendait pas. Et, le temps d’un week-end, sous les yeux de l’Amérique et du monde, un groupe de 20 jeunes gens capables de se sacrifier pour un résultat inconnu, a donné aux téléspectateurs l’occasion, pour un soir, non seulement de rêver mais aussi de croire à l’impossible.

Au cinéma

Un téléfilm intitulé Miracle on Ice, mettant en vedette Karl Malden dans le rôle de l'entraîneur Brooks et Steve Guttenberg dans le rôle du gardien Craig a été diffusé à la télévision américaine en 1981, puis lancé en salle en 1989. Un autre film, intitulé Miracle, est sorti en 2004. Il a pour vedette Kurt Russell dans le rôle de Herb Brooks.

Notes et références

Voir aussi

• Miracle : film de de Gavin O'Connor, sorti en 2004, racontant cette histoire.

Articles connexes

• Hockey sur glace aux Jeux olympiques de 1980
• Série du siècle

Liens externes

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