- Minimum de Maunder
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Le minimum de Maunder correspond à un déficit marqué du nombre de taches solaires entre 1645 et 1715. Un siècle après le minimum de Maunder eut lieu le minimum de Dalton. Indépendamment de ces périodes de minimum apparaît très clairement une modulation du nombre de taches solaires, suivant le cycle solaire d'environ 11 ans.Activité solaire depuis l'an 900, mesurée par la variation de quantité de carbone 14 par rapport à l'actuelle, dans le bois. Plus l'activité solaire est importante, moins il y a de carbone 14 produit dans l'atmosphère et le bois, car les vents solaires dévient les rayons cosmiques à l'origine du carbone 14.
En astronomie, le minimum de Maunder correspond à une époque, approximativement située entre 1645 et 1715 durant laquelle le nombre de taches solaires, et donc le champ magnétique du Soleil et toutes les formes d'activité qui en découlent, était significativement plus faible qu'aujourd'hui. Le nom de minimum de Maunder est donné en l'honneur d'E. W. Maunder qui a fait état de ce phénomène en 1890[1]. Maunder ne saurait cependant être considéré comme le découvreur de ce phénomène, puisque dans son annonce, il mentionne explicitement qu'il se base sur les recherches de F. W. G. Spörer publiées en langue allemande et française en 1887 et 1889[2].
Cette époque correspond au cœur d'une période où le climat terrestre était assez froid, du moins en Europe et en Amérique du Nord, appelée petit âge glaciaire. Elle suggère que le climat terrestre est au moins partiellement dépendant de l'activité magnétique du Soleil. Deux hypothèses sont invoquées, à savoir la variation du rayonnement solaire et la modulation du flux des rayons cosmiques par le vent solaire.
Dans la première partie du XIXe siècle eut lieu une autre période, moins marquée, de diminution du nombre des taches solaires observées. Cette période est appelée minimum de Dalton. Antérieurement à l'ère télescopique et l'observation systématique des taches solaires, il semble y avoir eu, entre 1420 et 1570 une autre période de faible activité solaire, appelée minimum de Spörer. Ce minimum est indirectement déduit de l'étude de rapports isotopiques de divers éléments chimiques qui semblent directement corrélés avec l'activité solaire.
Voir aussi
Notes
- (en) E. W. Maunder, Professor Spoerer's Researches on Sun-spots, Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, 50, 250-251 (1890).
- (de) F. W. G. Spörer, Astron. Ges. Vierteljahrsschr. Lpz, 22, 323 (1887) ; (fr) F. W. G. Spörer, Sur les différences que présentent l'hémisphère nord et l'hémisphère sud du Soleil, Bulletin Astronomique, 6, 60-63 (février 1889) Voir en ligne.
Référence
- (en) F. Richard Stephenson et David H. Clark, Applications of early astronomical records, Adam Hilger Ltd, Bristol (1978) ISBN 0-85274-342-4, pages 88 à 101.
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