- Michault le Caron, dit Taillevent
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Michault Taillevent
Première page d'une édition du début du XVIe siècle du Passe temps Michault[1]. Le bois gravé servit également à une édition du Testament de François Villon imprimée en 1489 [2].
Michault le Caron, dit Taillevent, mieux connu sous le nom de Michault Taillevent (né vers 1390/1395 - mort entre 1448 et 1458), est un poète de la cour des ducs de Bourgogne du second tiers du XVe siècle, célèbre pour son Passe Temps (ou Passe Temps Michault), qui influença plusieurs poètes de la seconde moitié du XVe siècle et dans lequel il se montre précurseur de François Villon.
Michault Taillevent est un exemple type de ces acteurs et poètes, véritables professionnels du divertissement, que les ducs de la maison de Valois entretenaient et qui étaient chargés d'offrir au prince les spectacles qui ponctuaient la vie de cour : pantomimes, animations de banquets et pas d'armes[3].
Né probablement entre 1390 et 1395 dans la région d'Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais)[4], Michault le Caron, dit Taillevent, apparaît dans les comptes de la cour de Bourgogne de 1426 à 1448 comme « joueur de farses » et « valet de chambre » de Philippe le Bon, duc de Bourgogne de 1419 à 1467[5]. La date de sa mort peut être fixée entre 1448 et 1458.
Du XVIe siècle à la fin du XIXe siècle, il a été confondu avec son contemporain et homonyme, Pierre Michault (v. 1405 - v. 1465), prêtre, écrivain et secrétaire de Charles le Téméraire, alors comte de Charolais.
Sommaire
Œuvres
Selon l'inventaire réalisé par Robert Deschaux, la partie de son œuvre qui nous est parvenue par divers manuscrits comprend, outre 3 ballades d'attribution incertaine, 14 pièces d'attribution certaine :
- La Destrousse Michault Taillevent
- Dialogue fait par Michault de son voiage de Saint Glaude
- Le Songe de la Thoison d’or (1431)
- Moralité faicte par Michault Taillevent (ou Moralité de Povre Commun) (1435)
- Le Psautier des Vilains
- Le Passe Temps de Michault Taillevent
- Les Poèmes sur la prise de Luxembourg (1443)
- Le Debat du Cœur et de l'Œil
- Le Regime de Fortune
- Lai sur la mort de Catherine de France
- Congé d'amour
- La Bien Allée
- L’Edifice de l’hôtel douloureux d’Amour
- La Ressource et relèvement du douloureux hôtel
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Deschaux, Un poète bourguignon du XVe siècle, Michault Taillevent : édition et étude, Genève, Librairie Droz, 1975 (« Publications romanes et françaises » ; 132). [Extraits en ligne (Google Livres)]
- Sylvie Lefèvre, « Michault Taillevent », in Robert Bossuat, Louis Pichard et Guy Raynaud de Lage (dir.), Dictionnaire des lettres françaises, t. 1 : Moyen Âge, édition entièrement revue et mise à jour sous la direction de Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris, Fayard, 1992, p. 1012-1013.
Liens externes
- Laurent Brun, « Michault le Caron dit Taillevent », dans Arlima - Archives de littérature du Moyen Âge [site web], dernière mise à jour : 16 juillet 2007.
- Le Passe temps Michault nouvellement imprimé, édition du début du XVIe siècle.
- Le passe-temps Michault, édition allemande du XIXe siècle
Notes
- ↑ La reproduction numérisée de Le Passe temps Michault nouvellement imprimé est disponible en ligne sur Gallica.
- ↑ La reproduction numérisée de cette édition, Le grant testament Villon et le petit de P. Louvet, 1489, est disponible en ligne sur Gallica : livre complet, illustrations
- ↑ Bertrand Schnerb, L'État bourguignon, Paris, Perrin, collection « Tempus », 2005, p. 322-328, 331-337, 353.
- ↑ Robert Deschaux, Un poète bourguignon du XVe siècle, Michault Taillevent : édition et étude, Genève, Librairie Droz, 1975, pour le lieu, p. 30 ; pour la date, p. 35.
- ↑ Deschaux. Un poète bourguignon du XVe siècle, p. 23-28, liste et cite l'ensemble de ces mentions comptables.
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