- Meyer Werft
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Logo de Meyer WerftCréation 1795 Personnages clés Bernard Meyer, CEO Forme juridique Privée Siège social Papenburg (Allemagne) Direction Bernard Meyer, Chef de la direction Produits Construction navale - civile et militaire Effectif 2 300 (2006) Site web http://www.meyerwerft.com modifier La Meyer Werft est un important chantier naval situé principalement à Papenburg, en Arrondissement du Pays de l'Ems, en Allemagne. C'est le plus gros employeur de la région, avec environ 2500 employés, ainsi que de nombreux emplois indirects. Ce chantier est spécialisé dans les bateaux de croisière de luxe, mais construit également des transporteurs, des méthaniers et des bateaux-taxis.
Sommaire
Histoire
Fondée en 1795, la Meyer Werft construisait à l'origine des bateaux en bois et ne se démarquait pas de la vingtaine de chantiers navals présent alors à Papenburg. Le pari fait de se lancer dans la fabrication de bateaux en acier a permis à l'entreprise de perdurer jusqu'à aujourd'hui, contrairement à ses concurrents de la région.
Gérée par la même famille depuis six générations, l'histoire du chantier a été marquée par quelques navires:
- Le Triton, un paquebot à roue à aubes, a été, en 1874, le premier navire en fer du chantier.
- Le Graf Goetzen, un bateau à vapeur de 1913, à l'histoire mouvementée: acheminé en caisses en Afrique pour naviguer sur le lac Tanganyika, il fut sabordé en 1917 pour ne pas être capturé par les Anglais. Renfloué après la guerre sous le nom de Liemba, il devint célèbre en tant que bateau de patrouille allemand dans un film hollywoodien, L'Odyssée de l'African Queen de 1951 de John Huston.
- En 1921 fut livré le Durazzo, un paquebot d'une longueur exceptionnelle de 72,9 mètres. Cette taille ne fut dépassée qu'en 1951.
- Le Mauritius met en œuvre en 1954 un concept novateur: le paquebot mixte, qui transporte fret et passagers. La pertinence de sa conception lance l'entreprise sur les marchés export.
- L' Ems, un navire de 1934 et encore en service.
- L' Elbe 1 un bateau-phare qui servit de 1939 à 1988. Ce bateau navigue encore occasionnellement.
En 1985, l'Homeric, premier bateau de croisière de luxe construit par la firme, est mis à la mer à la manière traditionnelle, par glissement latéral sur un plan incliné en bois. L'opération réussit, mais les vagues créées manquent d'emporter des travailleurs. C'est pourquoi tous les bateaux suivants d'importance comparable sont construits en cale sèche.
Anecdotes
En raison de sa situation particulière pour un chantier naval (au milieu des terres), les bateaux empruntent l’Ems pour gagner la mer. Ils ne peuvent cependant le pratiquer qu’à vide et en marche arrière. En effet, la propulsion étant à la poupe, quand les bateaux vont en marche avant, leur proue s’enfonce légèrement, mais suffisamment pour que le bateau risque de racler le fond du fleuve, qui doit d’ailleurs être dragué régulièrement, provoquant une controverse chez les pêcheurs de Greetsiel, notamment, qui y voient la cause de la raréfaction des poissons (car les dragages accélèrent le courant).
Lorsque Josef Lambert Meyer décida de se lancer dans la construction de navire en acier, les armateurs de Papenburg étaient plutôt sceptiques. Ils jetèrent un morceau de fer dans l’eau, le voyaient couler à pic, ils ricanèrent : « C’est avec ça que tu veux construire des bateaux ? »[1].
Ressources
Références
- (fr)Meyer Werft sur le site de l'ERIH, ERIH, 2009. Consulté le 07/08/2010
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