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Max Müller
Pour les articles homonymes, voir Müller.Friedrich Max Müller (6 décembre, 1823 - 28 octobre, 1900), plus connu sous le nom de Max Müller, était un philologue et orientaliste allemand, l'un des fondateurs des études indiennes et de la mythologie comparée. Ses propres interprétations (aussi appelées mythologie solaire) furent critiquées par la suite mais il avait introduit un nouveau domaine d'étude comparatiste.
Sommaire
Biographie
Fils du poète romantique Wilhelm Müller, Müller connaissait Felix Mendelssohn-Bartholdy et Carl Maria von Weber fut son parrain. Mais à l'université de Leipzig, il quitta la musique pour l'étude du sanscrit et de la mythologie indienne.
En 1846, il vint en Angleterre pour étudier des documents indiens et il devait y vivre le restant de ses jours. Il devint professeur de philologie comparée à Oxford puis professeur de théologie comparée (1868-75). Il analysait les mythologies comme des rationalisations de phénomènes naturels, les débuts primitifs de la science dans une perspective évolutionniste. Ce modèle est la partie de son œuvre qui semble avoir le plus vieilli.
Müller cherchait notamment à étudier dans les textes de la culture védique les fondements des cultures indo-européennes en général. Il prépara une édition critique des Rig-Véda qui lui prit près de 25 ans (1849 - 1874).
Il fut aussi un romancier et son roman German Love eut un certain succès. Müller fut aussi lié à des intellectuels indiens comme les dirigeants du Brahmo Samaj et les tentatives indiennes de syncrétisme.
Œuvre
Pour Müller, la culture indienne védique représente une adoration de la nature et les dieux sont des forces actives de la nature qui ont été personnifiées, des phénomènes physiques convertis en personnages.
Müller résuma sa théorie en disant que la mythologie est une « maladie du langage ». Les mots de processus deviennent des descriptions d'êtres et de récits. Les dieux auraient donc commencé comme concepts avant d'être utilisés comme des noms propres.
Ainsi, le dieu-père des Indo-européens apparaît sous divers noms, Zeus, Jupiter, Dyaus Pita. Tous ces noms viennent du mot Dyaus qu'il analyse comme « brillance » et qui donne les mots 'deva', 'deus', 'theos' comme noms communs pour un dieu, et les noms de 'Zeus' et 'Jupiter'. Ainsi une métaphore devient ossifiée, comme dans certaines idées de Nietzsche. Mais Müller n'avait pas appliqué sa critique à toutes les religions et considérait que le christianisme était moralement supérieur aux cultures hindoues qu'il étudiait. En revanche, ses théories sur les cultures originelles « aryennes » ne s'accompagnaient pas de thèses racistes.
Ses articles et sa correspondance sont à la Bodleian Library à Oxford [1]
Voir aussi
Source
- Max Müller, Mythologie comparée, édition établie, présentée et annotée par Pierre Brunel, Robert Laffont, Bouquins, 2002.
Liens externes
- Max Müller, Essai de mythologie comparée, Préface et introduction, Première partie, Deuxième partie et conclusion, Éditions A. Durand, Paris, 1859, pp. 47-100.
Citations
- Si je devais citer le pays au monde qui a reçu le plus de richesses, de puissance, de beauté, je citerais l'Inde. Et si je devais dire sous quel ciel l'esprit humain a eu le plus de problèmes à résoudre et a trouvé le plus grand nombre de solutions méritant l'attention de tous, là encore ce serait l'Inde. Toute la vie est là, présente, sous le ciel de l'Inde, à vif. in Ce que l'Inde peut nous apprendre
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