- Marquise de caylus
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Marthe-Marguerite Le Valois de Villette de Mursay, marquise de Caylus
Pour les articles homonymes, voir Caylus.Marthe-Marguerite Le Valois de Villette de Mursay, marquise de Caylus (1672-1729), née dans le Poitou était la nièce de Madame de Maintenon.
Sommaire
Biographie
À la fin de 1680, Madame de Maintenon enlève sa nièce, qui n'était alors que Mademoiselle de Mursay, ainsi que son frère aîné, à son cousin, Philippe de Villette, protestant farouche, et à sa femme, catholique.
L'enlèvement n'émut que le père, mais ne scandalisa pas sa mère (« nullement dans la confidence des desseins qu'on avait sur moi », selon Madame de Caylus), soulagée de voir sa fille entre d'aussi bonnes mains , et la petite fille qui fit, dans ses souvenirs le récit de son abjuration : « Je pleurai d'abord beaucoup, mais je trouvai le lendemain la messe du Roi si belle, que je consentis à me faire catholique, à condition que je l'entendrais tous les jours et que l'on me garantirait du fouet. Ce fut là toute la controverse qu'on employa et la seule abjuration que je fis. »
Elle épousa à 13 ans le marquis Anne III de Grimoard de Caylus (1666 † 1704), et se fit remarquer à la cour de Louis XIV par ses grâces et son esprit. Elle est la mère du comte de Caylus, collectionneur d'antiquités.
Elle a joué, sur commande du Roi et pour Jean Racine dans les représentations originales d’Esther, œuvre majeure écrite et mise en scène par Racine en l’honneur du Roi et de Madame de Maintenon et jouée en la Maison des Dames de Saint-Cyr.
Elle a laissé, sous le titre de « Souvenirs de Mme de Caylus », d’intéressants mémoires sur son temps et sur la vie de Madame de Maintenon, qui la considérait comme sa fille.
Ces mémoires furent publiés par Voltaire qui disait que « tout ce que raconte madame la marquise de Caylus est vrai », (Genève, 1770). Ils ont été réimprimés en 1804 par Louis-Simon Auger, et en 1860 par Charles Asselineau, ainsi que, plusieurs fois, dans l'époque contemporaine, aux éditions du Mercure de France.
Madame de Caylus dit cela dans ses Souvenirs : et la cour de Louis XIV, Madame de Maintenon, Racine qui voulut la voir dans Esther, Saint-Simon qui appréciait sa finesse... tous ces grands personnages font revivre l’esprit même de Versailles au temps du Roi Soleil.
Iconographie
En 1743, Jean Daullé grave le portrait de Madame de Caylus d'après un buste exécuté par Hyacinthe Rigaud, lequel s'est inspiré d'un portrait de famille puisque que le modèle était déjà décédé depuis quinze ans : « buste sans main [sic] accommodé par Mr Rigaud d’après un petit portrait en miniature, dont il na pris que la tête et la coeffure. L’attitude et les autres accompagnements sont de sa composition. P[eint] ou plutôt esquissé. G[ravé] la même année par J. Daullé »[1].
Notes
- ↑ Mariette, 1740-1770, VII, fol. 120, v°. Le travail est mentionné dans les livres de comptes du peintre (Roman, 1919, p. 222) : « Il fit aussi l’esquisse d’après lequel a été gravé par Daullé le portrait de Madame la comtesse de Caylus ». Voir Portalis & Béraldi, Les graveurs du 18e siècle, 1880-1882, I, p. 657, 670 (n°45) ; S. Perreau, Hyacinthe Rigaud, le peintre des rois, Montpellier, 2004, p. 166-167, repr. p. 167, fig. 134
Bibliographie
- Souvenirs de Madame de Caylus, Mercure de France (1986), ISBN 2715214243
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