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Marie la Juive
Marie la Juive ou Maria Hebraea ou Maria Prophetissa est une alchimiste de l'époque hellénistique qui a probablement vécu entre le deuxième siècle avant notre ère et le troisième siècle de notre ère. Elle est considérée comme l'une des fondatrices de l'alchimie. L'invention de plusieurs instruments et techniques lui est attribuées, dont le bain-marie[réf. souhaitée], le kerotakis (« vase clos dans lequel de minces feuilles de cuivre et d'autres métaux pouvaient être exposés à l'action de vapeurs variées ») et le tribikos[réf. souhaitée].
Sommaire
Sources
La principale source sur Marie la Juive sont les traités Zosime de Panopolis, grec alexandrien de la fin du IIIe siècle, qui sont les plus anciens textes d'alchimie connus, et qui consiste essentiellement en de longues citations d'auteurs plus anciens, dont les plus importants sont le pseudo-Démocrite et Marie la juive, qu'il appelle généralement simplement Marie, et parfois Marie la Divine[1]. Zosime ne donne pas de précision sur sa vie et l'époque à laquelle elle vécut. Il la place parmi les « anciens », ce qui pour Raphael Patai la situe au moins deux générations auparavant, c'est-à-dire au plus trad au début du IIIe siècle[2]. Jack Lindsay estime qu'elle a probalement vécu peu après Bolos de Mendès qu'il place vers -200[3].
Les instruments alchimiques
Zosime se réfère à un traité qui semble avoir été écrit par Marie la juive, Peri kaminon kai organon (Sur les fourneaux et les instruments), sans préciser clairement si elle a inventé ces instruments ou les a simplement décrit. Ces instruments utilisées pour la cuisson ou la distillation sont faits de parties de métal, de verre ou d'argile, assemblées avec de la graisse, de la cire, de la colle d'amidon, d'argile grasse et d'« argile des philosophes ». Les récipients en verre sont jugés particulièrement utiles car ils permettent de « voir sans toucher » et de manipuler sans danger les produits dangereux comme le mercure, « poison mortel car il dissout l'or et les plus dangereux des métaux », et l'« eau sulfureuse » ou « eau divine[4],[5] ».
Le plus célèbre est le Bain-Marie, dispositif dans lequel la substance à faire chauffer est contenue dans un récipient lui-même placé un récipient rempli d'eau, ce qui permet d'obtenir une température constante et modérée. Selon Lippmann il aurait été précédemment décrit par le médecin grec du Ve siècle av. J.-C. Hippocrate et le philosophe du IVe siècle av. J.-C.Théophraste[6], mais le nom en resta attaché à Marie la juive, la première attestation en latin Balneum Mariae datant du début XIVe siècle, dans le Rosarium attribué à Arnaud de Villeneuve[7].
Références
- ↑ (Patai The Jewish alchemists: a history and source book, Princeton University Press, 1995, p. 60)
- ↑ (Patai 1995, p. 60)
- ↑ Jack Lindsay, The Origin of Alchemy in Graeco-Roman Egypt, Trinity Press, Londres, 1970, p. 243 et pp. 66-67
- ↑ (Patai 1995, p. 61-62)
- ↑ http://remacle.org/bloodwolf/alchimie/intro.htm#68 et http://books.google.fr/books?id=yYPGUlCYA_YC&pg=PA101&lpg=PA101&dq=%22eau+de+soufre%22&source=bl&ots=1P_qXwvQn6&sig=kMA4E7mJ3AbKqu9MXmL7fJnpWw0&hl=fr&ei=3ywAStLyKMWOjAeXluj9Bg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7#PPA101,M1
- ↑ Edmund von Lippman Zur geschiste des Wasserbades in Abhandlungen und Vortäge zur Geschichte der Naturwissenschaft, 2 Vol., 1906-1913 cité par (Patai 1995, p. 62)
- ↑ TLFI
Bibliographie
Textes de Marie la Juive
- E. J. Holmyard, An Alchemical Text ascribed to Mary the Copt, Archeion, 8 (1927), p. 161-168.
Études sur Marie la Juive
- (en) Raphael Patai Maria the Jewess, Founding Mother of Alchemy Ambix 1982, vol. 29, no3, p. 177-197
- (en) (en) Raphael Patai, The Jewish alchemists: a history and source book, Princeton University Press, 1995 partiellement sur googlebooks
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- José María de Jaime Lorén. 2003. Epónimos científicos. Baño María. María La Judía. Universidad Cardenal Herrera-CEU. (Moncada, Valencia)
- Dialogue de Marie et Aros
Catégorie : Alchimiste gréco-alexandrin
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