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Marie-Madeleine Fourcade
Sommaire
Biographie
Marie-Madeleine Fourcade (1909-1989) a été, pendant la Seconde Guerre mondiale en France, responsable du réseau de résistance Alliance, qui agit pour les Britanniques, après l'arrestation du chef de réseau, Georges Loustaunau-Lacau en 1941.
"Rien dans le parcours de cette jeune femme de la haute bourgeoisie, élevée au couvent des Oiseaux et pianiste avertie, ne préfigure un tel destin" confirme l'historien Max Lagarrigue.[1] Née Marie-Madeleine Bridou, elle est mariée avant sa majorité au colonel Édouard Méric. C'est sous ce nom qu'elle apparait dans les documents de la Seconde Guerre mondiale. Elle prendra le nom de Fourcade en 1947 après son remariage et c'est sous se nom qu'elle écrira ses souvenirs [2]. "Mariée avant sa majorité à un officier, elle prend rapidement sa liberté. Menant dès lors une vie très indépendante, elle travaille comme journaliste et collabore avec l’écrivain Colette à une émission de radio parisienne" indique l'historien Max Lagarrigue.[3]
En 1936, elle rencontre deux camarades de son beau-frère, officier supérieur, Georges Loustaunau-Lacau et Charles de Gaulle. Elle accepte ensuite une proposition de travail de Loustaunau-Lacau. Elle est donc associée au réseau Corvignolles ( la Cagoule militaire ) puis elle est secrétaire de rédaction du groupe de publication nationaliste et antisémite qu'anime Georges Loustaunau-Lacau ( "La Spirale" et "L'ordre national" )[4] .
Arrêtée avec son état-major le 10 novembre 1942, elle s'évade et peut rejoindre Londres d'où elle dirige le réseau, qui finit par se rattacher au BCRA gaulliste, sous le pseudonyme "Hérisson" jusqu'à la capitulation allemande. Elle revient en France en 1940 et est capturée en juillet 1944.
En 1945, elle crée et prend la présidence de l'Association Amicale Alliance. Elle se charge alors de l'homologation de ses 3.000 agents, survivants ou disparus, ainsi que des œuvres sociales et de la publication du "mémorial de l'Alliance" dédié aux 429 morts du réseau. Publié en 1968 sous le titre "L'Arche de Noé", l'historial du réseau est quant à lui un véritable best-seller.
Elle préside le Comité d'Action de la Résistance depuis décembre 1962 ainsi que le jury d'honneur de Maurice Papon en 1981. Remariée, mère de cinq enfants, commandeur de la Légion d'honneur, vice-présidente de l'Union Internationale de la Résistance et de la Déportation depuis 1960 et de l'association nationale des médaillés de la Résistance (depuis 1947), membre de la L.I.C.R.A., Marie-Madeleine Fourcade est représentante à l'assemblée des Communautés européennes (1981-1982) et préside en 1982 la Défense des intérêts de la France en Europe. Ses derniers combats furent pour le règlement de la crise Libanaise et le procès Barbie à Lyon.
Marie-Madeleine Fourcade décède le 20 juillet 1989 à l'Hôpital militaire du Val-de-Grâce ; le gouvernement et les rares survivants du réseau lui rendent un hommage exceptionnel le 26 juillet à l'occasion de ses obsèques en l'église Saint-Louis des Invalides et de son inhumation au Cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 90).
Bibliographie
- Marie-Madeleine Fourcade, L'Arche de Noé, Fayard, 1968, rééd. Plon, 1989, 1998, 1999 (ISBN 9782259021951, ISBN 9782259009423 et ISBN 9782259186773)
- Michèle Cointet, Marie-Madeleine Fourcade , un chef de la Résistance, Perrin, 2006 (ISBN 978-2262023652)
- Max Lagarrigue, 99 questions... La France sous l'occupation, CNDP, 2007.
Liens internes
Lien externe
- Site internet
- Forum sur le réseau Alliance
Notes et références
- ↑ Max Lagarrigue, 99 questions...La France sous l'Occupation, CNDP, 2007.
- ↑ Histoire critique de la résistance, Dominique Venner, Pygmalion, 1995, (ISBN 2-85704-444-5)
- ↑ Max Lagarrigue, 99 questions...La France sous l'Occupation, CNDP, 2007.
- ↑ Simon Epstein, "Un paradoxe français. Antiracistes dans la collaboration, antisémites dans la Résistance", Paris, Albin Michel, 2008, p. 399-402
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