Mare de Hansé

La mare de Hansez est une mare belge, située sur le territoire de la commune d'Olne en Région wallonne dans la province de Liège. Il est classé site de grand intérêt biologique sous le nom de « Hansé-En Gelivau »^[1].

Classement

Classée par arrêté royal du 4 octobre 1974. Cette mare est particulièrement bien intégrée dans son cadre ; c'est la dernière grande mare de la région, et elle contient un nombre appréciable d'organismes qui ne vivent que dans cet habitat, contribuant ainsi à maintenir près d'une soixantaine d'espèces animales et végétales.

C'est une réussite des habitants d'Olne: le classement de quelques richesses naturelles.

Cinq sites olnois ont été classés. Ils possèdent donc le statut légal de sites protégés et sont ainsi placés sous la sauvegarde du public. Ce sont respectivement: la grande mare de Hansé, située au centre du hameau, d'où l'on découvre un vaste panorama de la vallée de la Vesdre, le lieu-dit Sur-les-Fosses, campé des deux côtés de la route de Froibermont, proche du cimetière d'Olne, le vallon de Froibermont et le site de La-Neuville à Saint-Hadelin. Signalons aussi la réserve ornithologique de Massouhez.

Histoire

Cette mare devait être un des abreuvoirs de la Voie des ardennes, très ancienne liaison entre la Principauté de Liège et la Principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy. Proche de celle de Riessonsart et de celle des Trois chènes.

Biotope

La mare de Hansé est une des dernières survivantes d'une longue lignée, typique du Pays de Herve.

Pourquoi vouloir protéger une mare? L'évolution de cet habitat si particulier, fut au siècle précédent le dernier refuge de nombreuses espèces. Il justifie amplement qu'il soit respecté dans son intégralité. Une cinquantaine d'espèces végétales et autant d'espèces animales y ont été recensées. Le comblement de la mare ou sa transformation en dépotoir, les auraient immanquablement anéanties. On doit cependant évoquer une autre raison d'entretenir ce patrimoine: c'est le charme incontestable qu'une mare et ses alentours ajoutent au paysage. Très schématiquement, on peut y distinguer les groupements végétaux riverains des associations flottantes des eaux stagnantes à faible courant qui s'épanouissent pleinement à quelques mètres des berges. Quand le site fut classé, la mare n'était bordée que de quelques saules et de modestes aulnes, on y lavait encore les voitures! Elle a retrouvé tout son charme. À côté de prèles et de laîches, vous découvrirez le roseau à balais, le jonc fleuri, quelques exemplaires parsemés de joncs odorants qui doit son nom au parfum particulier de ses rhizomes et que l'on retrouve dans une mare de Forêt.

Les élégantes inflorescences des roseaux quenouilles, objets de nos jeux d'enfants, ne passeront pas inaperçues. Le plantain d'eau qui répond au nom plus poétique de flûteau, étend paresseusement ses fleurs blanches à la surface de l'eau.

L'association flottante est moins bien définie que les groupements de bordures et ses composantes évoluent avec des fortunes diverses. Les quelques nénuphars partagent la surface de l'eau avec des potamots et le petit nénuphar suggère l'existence réelle de diverses espèces de batraciens dont la grenouille verte.

Aux deux grands habitats végétaux, correspondent des groupes d'insectes très différents et souvent remarquables sinon par leurs formes et leurs couleurs, par leur mode de vie. Prenez la peine de vous pencher sur la mare, vous serez bientôt frappé par l'impression de vie grouillante aux époques du renouveau. Diverses espèces de libellules et de coléoptères aquatiques répondant aux noms bizarres de dityques, agales, copélates, font une navette incessante entre les profondeurs et la surface agitée de l'onde tandis que les hydrophiles préfèrent les endroits plus stagnants.

Selon les saisons, la mare présente un paysage mouvant. L'abaissement trop rapide du niveau de l'eau au cours de certains étés permet l'implantation incongrue dans la mare de diverses graminées de vergers qui pourraient contribuer à sa détérioration. Par contre, les fréquentes pluies printanières permettent aux lentilles d'eau de proliférer abondamment, et voici la mare qui reverdit. Lorsque les fluctuations de niveau sont trop importantes, la mare, milieu vivant par excellence, doit compter sur ses propres ressources pour se régénérer.

Depuis quelques années, on peut se réjouir du travail suivi de quelques amis de cet étang qui veillent à l'équilibre de ce précieux vestige de notre patrimoine naturel.

Ajoutons que, depuis l'an 2000, chaque année, les autorités communales et quelques propriétaires rénovent ces mares quasi à l'abandon depuis un demi-siècle. Elles se repeuplent très vite de façon satisfaisante.

Domaine animal

Batraciens

• Triturus marmoratus
• Triturus alpestris
• Triturus vulgaris
• Triturus cristatus

Coléoptères, diptères et odonates

Plantes aquatiques

Notes et références

Bibliographie

• F. Crespin - Manuel de la flore de Belgique (4e éd.) Monyolez Éd., Bruxelles; 1882.

• G. F. de Witte - Faunes des vertébrés de la Belgique, Batraciens et Reptiles (Patrimoine du Musée Royal d'Histoire Naturelle de Belgique; 1942.

• Moutschen-Dahmen & all - Visages d'Olne, pages 27-66, Édition de la Commune d'Olne; 2007, p. 287

Documents spécifiques

• Moutschen-Dahmen Jean et Madeleine - La grande mare de Hansez, (Olne), Chronique Société Royale «Le Vieux-Liège», T.II, 72: 429-430; 1972.

• « La mare de Hansez, à Olne, est classée », Chronique de la Société Royale «Le Vieux-Liège», Tome II, n^o 85 : 529; 1975.

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