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Maquiladora
Une maquiladora, ou son abréviation maquila, est l'équivalent latino-américain des zones de traitement pour l'exportation (export processing zone, EPZ, en anglais). Ce terme désigne une usine qui bénéficie d'une exonération des droits de douane pour pouvoir produire à un moindre coût des marchandises assemblées, transformées, réparées ou élaborées à partir de composants importés ; la majeure partie de ces marchandises est ensuite exportée (sauf dans le cas des maquiladoras por capacidad ociosa, orientées vers la production nationale).
Historique
Les maquiladoras ont vu le jour en 1960 au nord du Mexique, dans les zones frontalières avec les États-Unis d'Amérique. Mises en place par le gouvernement mexicain de gauche de Gustavo Díaz Ordaz par l’entremise d’un programme d’industrialisation de la frontière, on en trouve de nos jours également au Guatemala, au Salvador, au Honduras et au Panamá. Elles fabriquent entre autres des vêtements, de l'électronique, des pièces automobiles... La création des maquiladoras est en partie due à la fin du programme bracero des États-Unis, qui autorisait les Mexicains à faire des travaux agricoles saisonniers.
Cette stratégie économique prit place dans le but de contrer la crise de l’emploi qui subsistait au Mexique suite à l’échec d’un accord établi pour les travailleurs migrants mexicains, mais également suite à un exode rural qui n’avait fait qu’augmenter la population des villes telle que Mexico et Cancun [réf. nécessaire], donc une augmentation des bidonvilles.
Par cette nouvelle idée, Díaz Ordaz voulut augmenter l’investissement étranger dans l'économie en exportant le plus de produits possibles [réf. nécessaire] cette mesure devait améliorer l’emploi ainsi que le niveau de vie des mexicains. Le gouvernement établit donc ces zones franches, mais fixa une condition qui faisait en sorte que le PNB mexicain augmentait [réf. nécessaire], d'où une croissance économique et par ce fait même le niveau de vie.
Cependant les résultats de cette manœuvre n’ont pu se cristalliser que vingt ans plus tard avec l’entrée du Mexique dans le GATT (actuel OMC), puisqu’auparavant le pays souffrait d’un protectionnisme sévère [réf. nécessaire]. On peut également dire que l’entrée en vigueur de l’ALÉNA a aussi apporté à l’économie mexicaine, puisqu’elle favorisa un libre-échange entre les pays d’Amérique du Nord. hj
Suivant le décret mexicain Maquila du 22 décembre 1989, ces usines peuvent être entièrement propriété d'entreprises étrangères. Les sociétés étrangères eurent « l’exemption du [leur] droit tarifaire sur les intrants et les extrants, à condition que [leurs] produits finaux soient réexportés. »
Elles attirent les investisseurs pour leur main d'œuvre bon marché [réf. nécessaire] (la quasi totalité des employés sont des femmes sous-payées), le peu de régulation du travail (les employées perdent leur emploi si elles tombent enceintes)[réf. nécessaire], les normes environnementales peu exigeantes et bien sûr la faible taxation dont elles bénéficient.
En 2000, près de quatre mille de ces usines fonctionnaient dans ce cadre, employant plus d'un million trois cent mille personnes et représentant le tiers des importations [réf. nécessaire]. L'entrée en vigueur de l'ALENA et le ralentissement de l'activité depuis 2001 auraient fait diminuer ces chiffres de 30%.
Selon Juan Antonio Mateos, ambassadeur du Mexique au Maroc, malgré l’espérance du Mexique, les maquiladoras n’ont pas été suffisantes pour résoudre le problème social qui persistait dans le pays, puisque à ce jour cinquante-quatre-millions de mexicains survivent toujours dans la pauvreté bien que l’ampleur du PIB mexicain soit quatre fois plus élevé qu’un pays tel que le Maroc.
Voir aussi
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