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Maison des Têtes
La maison des Têtes de Metz, située En Fournirue, a été construite en 1529[1] par un riche orfèvre Jean Aubry dont le beau-père Boissard pourrait être considéré comme l’ancêtre des archéologues messins.
Elle se nomme ainsi du fait des cinq têtes sculptées dans la pierre trois hommes et deux femmes dont on ignore l'identité, probablement des personnages célèbres de l'histoire messine. Ces têtes sont des copies, les originaux étant visibles au musée pour quatre d'entre elles, tandis que la cinquième est au Musée des Beaux-Arts de Boston. La tourelle d’escalier et le tympan (porte d'entrée) sont décorées d'un haut relief représentant une chasse au lion.
En creusant les fondations de cet hôtel Renaissance, en cette même année, Aubry et Boissard, là et ailleurs, découvrirent des antiques importants. La Fournirue, voisine de l’oppidum gaulois Divodurum lieu sacré puis chef-lieu des Médiomatrices, est implantée sur la voie importante de Reims à Strasbourg à l’extrémité de laquelle les fortifications s’ouvraient sur la Porte Seille (du nom de la rivière). Aussi ne doit-on pas s’étonner du nombre impressionnant de statues, de bustes, de stèles, de dalles énormes, pavés précieux, appareils de fortifications que recelaient et recèlent encore les flancs vénérables de l’ancienne Décumani (voie romaine). De leurs découvertes personnelles les propriétaires de l’époque décorèrent la cour intérieure de l’hôtel. Trois siècles plus tard un de leur successeur, monsieur Laporte en 1843, en fit don à la bibliothèque de la ville, excepté un magnifique bas-relief gallo-romain en pierre représentant des sauvages luttant contre des lions dont l’orfèvre orna le frontispice de la porte d’entrée de son hôtel.
Les étages sont encore semblables à ceux des hôtels particuliers des XIIe et XIVe siècle.
La façade de la maison des têtes fut remontée suite aux travaux du centre Saint-Jacques.
Voir aussi
Il existe aussi une maison des têtes à Colmar, une Maison des Têtes à Valence et à Toulon, cette dernière ayant été détruite soit par une explosion de gaz (thèse officielle) soit par un missile fou (thèse officieuse)[2].
Notes
- ↑ Date visible dans un cartouche au-dessus d’une porte.
- ↑ Drame de la Maison des têtes : la piste du missile fou - l'Humanite
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Catégorie : Patrimoine architectural de Metz
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