- Maison de lugny
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Famille de Lugny
Pour les articles homonymes, voir Lugny.Au Moyen Age, Lugny, aujourd'hui chef-lieu du canton de Lugny en Saône-et-Loire, fut le berceau d’une illustre maison de chevalerie qui avait pour devise : « N’est oyseau de bon nid qui n’a plume de Lugny ». Cette maison noble du Mâconnais avait pour armes : « D’azur à trois quintefeuilles d’or, accompagnées de sept billettes de même, trois en chef, une en cœur et trois en pointe, posées deux et un ».
La branche directe de cette maison – celle des seigneurs de Lugny, en Haut-Mâconnais – s’éteignit au milieu du XVIe siècle avec Jean de Lugny, chevalier, seigneur de Lugny, comte de Brancion (aujourd'hui hameau de Martailly-lès-Brancion) en tant que seigneur engagiste, baron de Saint-Trivier (Saint-Trivier-en-Dombes, aujourd’hui Saint-Trivier-sur-Moignans), de Branges, de Blaignac, de Lessard et de Sagy, et « dernier héritier mâle de la maison de Lugny ». En 1558, Françoise de Lugny, dame de Lugny, fille et héritière de Jean de Lugny, épousa François Chabot, marquis de Mirebeau et seigneur de Brion, et la seigneurie de Lugny passa de la maison de Lugny à la maison de Chabot.
Plusieurs branches se détachèrent toutefois de cette ligne directe et cette famille noble donna ainsi des seigneurs à bien d'autres fiefs, ceux de Ruffey (aujourd'hui hameau de Sennecey-le-Grand) et d'Igé notamment.
Parmi les personnalités issues de cette famille figurent notamment Seguin de Lugny, évêque de Mâcon de 1242 à sa mort en 1262, qui assista au premier concile œcuménique de Lyon, et Robert de Lugny, chanoine de Chalon puis trésorier de cette ville, chancelier des ducs de Bourgogne en 1360 puis président du parlement.
Jean de Lugny, fils de Jean de Lugny et de Catherine de Rossillon, fut le « dernier héritier mâle de la maison de Lugny ». Chevalier, seigneur de Lugny, il était aussi comte de Brancion en tant que seigneur engagiste, baron de Saint-Trivier (Saint-Trivier-en-Dombes, aujourd’hui Saint-Trivier-sur-Moignans, dans l'Ain), de Branges, de Blaignac, de Lessard et de Sagy.
Il épousa en premières noces le 8 mai 1530 Catherine de Saint-Trivier et de Branges pour moitié. Hormis Edmonde, aucun de leurs enfants ne leur survécurent, notamment pas Aimé-Charles, comte de Brancion, baron de Branges, de Blaignac, de Lessard-en-Bresse et de Sagy (mort sans alliance). Le 25 avril 1542, Jean de Lugny se maria en secondes noces avec Françoise de Polignac, déjà plusieurs fois mariée, qui lui donna Françoise, future dame de Lugny.
Jean de Lugny donna le 4 mars 1539 l’aveu pour sa terre de Lugny, à savoir huit cents livres de rente y compris deux cents livres pour la seigneurie de Bissy et cent livres pour les dîmes de Lugny tenues en fief de l’évêque de Mâcon. Il testa le 25 avril 1552.
De sa forteresse jadis flanquée de nombreuses tours et dotée d’un donjon « fort élevé et très beau », Lugny n’a conservé que les deux tours rondes de l'entrée et une partie des communs. En 1789, le château de Lugny – alors propriété de Florent-Alexandre-Melchior de La Baume, comte de Montrevel – fut en effet le tout premier du Mâconnais à être incendié par les « Brigands » – des paysans révoltés – lors des troubles qui, fin juillet, pendant la Grande Peur, agitèrent cette région.
L'église Saint-Julien de Sennecey-le-Grand possède une chapelle seigneuriale – dite indifféremment chapelle « de Lugny » ou « de Ruffey » – dont la décoration intérieure conserve le souvenir de cette maison noble. L'une des branches de cette famille posséda en effet le château-fort voisin de Ruffey aux XVe et XVIe siècles.
Sources
- LEX (Léonce) : Notice historique sur Lugny et ses hameaux, Belhomme Libraire Editeur, Mâcon, 1892.
- PERRAUD (François) : Le Mâconnais historique, Protat Frères, Mâcon, 1921.
- ARCELIN (Adrien) : Indicateur héraldique et généalogique du Mâconnais, Paris et Mâcon, 1866.
- DE LA CHENAYE-DESBOIS (François-Alexandre), BADIER : Dictionnaire de la noblesse, Schlesinger Frères, Paris, 1868.
- SAINT-JULIEN DE BALLEURE (Pierre de) : De l’origine des Bourgongnons, et antiquité des estats de Bourgongne, Paris, 1581. Ouvrage imprimé « à Paris, chez Nicolas Chesneau, ruë Sainct Jacques, au Chesne Verd ».
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