- L’invasion des profanateurs de sépultures
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L'Invasion des profanateurs de sépultures
L'Invasion des profanateurs de sépultures Titre original Invasion of the Body Snatchers Réalisation Don Siegel Acteurs principaux Kevin McCarthy
Dana Wynter
King Donovan
Carolyn Jones
Larry GatesScénario roman :
Jack Finney
adaptation :
Daniel Mainwaring
non crédité :
Richard CollinsProduction Walter Wanger Société de distribution Allied Artists Pictures Corporation Budget 382 200 $ Durée 80 minutes Sortie 5 février 1956 Langue(s) originale(s) anglais Pays d’origine États-Unis L'Invasion des profanateurs de sépultures est un film américain de science-fiction, réalisé par Don Siegel adapté du roman L'Invasion des profanateurs de Jack Finney, et sorti en 1956.
Sommaire
Synopsis
Miles Bennell, médecin de la petite ville de Santa Mira, près de Los Angeles, s'aperçoit peu à peu que les habitants de cette petite ville tranquille se transforment en êtres dénués de toute émotion. Peu à peu, il découvre que des extra-terrestres s'emparent pendant la nuit des corps de ses concitoyens.
Résumé détaillé du film
Le personnage central Miles Bennell, médecin, est interné dans un hôpital psychiatrique de San Francisco. Tout le monde le croit fou. L’histoire qu’il va raconter aux médecins est ahurissante. Il vient d’une petite ville confronté à d’étranges cas de psychose : des patients (adultes et enfants), de plus en plus nombreux, prétendent que des membres de leur famille ou leurs amis ont été dépossédés de leur identité. Une amie de longue date, Becky Driscoll, de retour en ville, vient le consulter pour lui parler de ses doutes sur l’identité de son oncle. Elle l’invite à venir le rencontrer dans sa maison de famille. Il s’y rend pour l’observer avec discrétion mais ne remarque rien d’étrange dans son comportement, car il a conservé les mêmes habitudes et attitudes.
Miles est récemment divorcé comme l’est aussi Becky, ils se rapprochent rapidement. Au milieu d’une soirée en tête à tête au restaurant, le médecin est appelé en urgence chez un couple, Jack et Théodora Belicec, complètement démunis face à une découverte fort déconcertante : un corps humain adulte sans vie, aux caractéristiques « inachevées », dans leur propre maison. Une fois sur place, Miles constate que celui-ci ne possède aucune empreinte digitale, les traits de son visage sont vagues, comme s’il venait de sortir d’un moule et qu’il n’avait pas encore servi. Il possède les mêmes mensurations que Jack. Comme ils ne savent pas trop comment réagir et qu’il est tard, ils se quittent en choisissant d’attendre pour voir l’évolution de la situation. Miles ramène donc Becky chez ses parents qui l’hébergent le temps de son séjour. Quelques heures plus tard, Jack et Théodora rappellent Miles en catastrophe : Théodora aurait vu l’être non identifié ouvrir les yeux tandis que son mari s’était assoupi. Miles se rend compte alors qu’il n’aurait jamais dû laisser son amie seule chez ses parents.
Entrant par effraction dans la cave de la maison familiale, il découvre, cachée dans un coffre, une réplique de Becky en gestation. Il monte dans sa chambre pour la réveiller mais n’y arrivant pas, il l’emporte alors endormie loin du danger du sous-sol. Il revient avec la police mais le corps a bien sûr disparu, tout comme celui que Jack et Théodora avait trouvé. L’inspecteur les persuade qu’ils ont été victimes d’une hallucination collective. Et comme ils ne demandent qu’à le croire, et que la plupart des patients de Miles disent le lendemain aller beaucoup mieux, ils essayent d’oublier tout ça en se réunissant quelques jours plus tard autour d’un barbecue. La détente est de courte durée : ils découvrent dans la serre du jardin des cosses en train de donner naissance à des clones destinés à remplacer chacun d’entre eux.
Ils tentent de prévenir les autorités mais la ville est coupée de l’extérieur et la police est noyautée par les envahisseurs. Les deux couples se séparent, Miles et Becky tentent de se réfugier chez Nancy son assistante médicale. En jetant un œil à sa baie vitrée, ils se rendent compte qu’elle a été « contaminée » et que sa maison est un lieu où se tiennent des complots. Leur présence est vite remarquée, ils sont obligés de s’enfuir vers le cabinet de Miles, où il pourra observer de sa fenêtre leur organisation quasi-militaire pour planifier la diffusion des cosses dans les villes alentours et accueillir les pauvres touristes mal inspirés dans leur choix de vacances. Ce bureau ne représentera qu’un refuge bien temporaire pour eux, car bientôt la police accompagnée de Jack viendra frapper à leur porte. Ils tentent de les convaincre d’accepter de devenir comme eux. Mais ils ont beau leur vanter la beauté d’un monde pacifié, Miles et Becky ont bien saisi qu’ils leur vendent surtout un monde lisse, où l’amour, l’art et les émotions sont inutiles, et les êtres sont identiques et dépourvus d’âmes. Ce n’est pas un problème semblent-ils vouloir dire, car « sans l'amour, le désir, l'ambition, la foi, la vie est tellement plus simple » et de toutes façons, « l’amour ne dure pas ». Miles et Becky se font enfermer dans le bureau avec des cosses, tandis que les "body snatchers" attendent dans le couloir que la transformation s’effectue. Grâce à une feinte miraculeuse, ils réussissent à s’échapper et à semer leurs poursuivants. Arrivés dans la rue, ils prennent une expression la plus neutre possible pour ne pas se faire remarquer, mais Becky pousse un cri en voyant un chien qui manque de se faire écraser. Les "body snatchers" les remarque donc immédiatement, puisque cette réaction est typiquement humaine . Une sirène retentit, des centaines de personnes se mettent à leurs trousses.
Après une longue course depuis la rue jusqu'à l’intérieur d’un tunnel dans une colline, Miles et Becky réussissent à se cacher. Malheureusement Becky s’endort alors qu’il est parti en éclaireur. De son côté, il va tomber sur une serre et des camions chargés de cosses à destination de San Francisco. À son retour dans le tunnel, elle l’embrasse sans passion et l’incite à dormir. Il s’écarte d’elle et s’enfuit, abasourdi. Son baiser n’avait plus rien d’humain. Il essaye d’arrêter des voitures sur l’autoroute mais il est couvert de boue et il a l’air hystérique, alors personne ne freine. Il réussit enfin à sauter à l’arrière d’un camion, et se retrouve assis parmi des centaines de cosses qui coloniseront une autre grande ville.
Une fois toute son histoire racontée, un médecin s’apprête à confirmer son diagnostique de psychose, mais la nouvelle d’un accident de voiture avec un camion transportant un drôle de chargement à l’entrée de la ville, donne du crédit à son histoire. Les autorités décident donc de prendre les mesures qui s’imposent pour endiguer l’invasion, au grand soulagement du héros, mais la peur se lit toujours sur son visage, car la victoire ne sera pas forcément au rendez vous.
Fiche technique
- Titre : L'Invasion des profanateurs de sépulture
- Titre original : Invasion of the Body Snatchers
- Réalisation : Don Siegel
- Scénario : Daniel Mainwaring d'après un roman de Jack Finney (The Body Snatchers)
- Production : Allied Artists
- Musique : Carmen Dragon
- Photographie : Ellsworth Fredericks
- Montage : Douglas Stewart
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Noir et blanc - 2,00:1 - Mono - 35 mm
- Genre : science-fiction / horreur
- Durée : 115 minutes (1h55)
- Dates de sortie: 5 février 1956 (États-Unis) ; 8 novembre 1967 (France).
Distribution
- Kevin Mac Carthy : Miles Bennell
- Dana Wynter : Becky Driscoll
- Larry Gates : Docteur Kauffman
- King Donovan : Jack Belicec
- Caroline Jones : Teddy Belicec
- Jean Willes : Sally
- Ralph Dumke : Nick Grivett
Autour du film
- Le scénario est tiré d'un roman de science-fiction américain de Jack Finney paru en 1955, intitulé L'Invasion des profanateurs.
- Le titre anglais est Invasion of the body snatchers, c'est-à-dire "l'invasion des voleurs de corps". La traduction par profanateurs de sépultures - alors qu'il n'y a pas de profanation de sépulture dans l'histoire - est probablement le fait d'un traducteur qui ne s'occupait que de la gestion des titres et n'avait pas vu le film.
- La critique a vu dans ce film une allégorie des angoisses générées par la guerre froide, avec l'idée que n'importe quel voisin de palier est peut-être un ennemi potentiel dépourvu d'états d'âme et qui sert en catimini les intérêts de sa communauté plutôt que ceux de la vôtre. C'est cette même inquiétude politique qui se traduira par les procès anti-communistes orchestrés par le sénateur Mac Carthy à cette époque. La même guerre froide inspire dans le même esprit un autre film célèbre, La Chose d'un autre monde.
- Un extrait du film apparait dans Gremlins (1984).
Remakes
Le film a fait l'objet de trois remakes :
- 1978, réalisé par Philip Kaufman, sous le titre français raccourci L'Invasion des profanateurs (Invasion of The Body Snatchers) ;
- 1993, réalisé par Abel Ferrara, sous le titre Body Snatchers, l'invasion continue (Body Snatchers).
- 2007, réalisé par Oliver Hirschbiegel, sous le titre Invasion (The Invasion).
Liens externes
- (fr+en) L'Invasion des profanateurs de sépultures sur l'Internet Movie Database.
- (fr) Analyse par le théoricien du cinéma Jean-François Tarnowski, dans la revue L'Écran fantastique
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