Luc picart

Luc Picart (4 juillet 1867 - 26 décembre 1956) est un mathématicien et astronome français, connu pour ses travaux sur la mécanique céleste, et en particulier sur la période de Chandler^[1].

Il a reçu le prix Kuhlmann de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille^[2].

Biographie

Luc Picart est né à La Hardoye (Ardennes) le 4 juillet 1867. Son pére était cultivateur. Entré à l'École Normale Supérieure en 1885, il en sortit agrégé de sciences mathématiques. Il entra aussitôt après, le 19 octobre 1888, à l'Observatoire de Bordeaux en qualité d'aide-astronome pour remplacer Flamme. Il fut nommé astronome-adjoint le 1^er janvier 1892. Il avait été chargé d'un cours complémentaire de mathématiques à la faculté des sciences en 1890, nommé maître de conférences de mathématiques en 1896 et professeur-adjoint le 3 mai 1898.

À cette époque, l'astronomie en France était encore orientée vers les travaux qui avaient dominé le XIX^e siècle : l'étude du mouvement des astres du système solaire et la détermination des positions des étoiles sur la voûte céleste.

Un jeune astronome, quelle que fût sa valeur, devait tout d'abord faire son apprentissage d'observateur, passer des nuits l'œil à l'oculaire et se plier aux longs calculs routiniers que de telles observations demandaient. Picart n'y manqua pas. Mais ce travail ne pouvait lui suffire ; à coté de l'astronomie pratique, il s'adonna dès son arrivée à Bordeaux à des recherches théoriques qui aboutirent le 16 mars 1892 à une thèse de Doctorat Sur la désagrégation des essaims météoriques soutenue à la Faculté des Sciences de Paris. Un autre problème important qu'il traita est celui de la capture des comètes par le système solaire.

Il aborda ensuite l'étude de la rotation de la Terre et en particulier l'étude de la période de Chandler : la position du pôle se déplace à la surface du globe avec une période de 430 jours ; Picart put montrer que l'explication de ce phénomène réside dans la déformation élastique du globe^{[réf. nécessaire]}. Ces deux travaux avaient classé Picart parmi les meilleurs spécialistes de la mécanique céleste. À la mort de Souillart, il fut chargé d'un cours d'astronomie à la Faculté des Sciences de l'Université de Lille le 5 novembre 1898. Il démissionna le 1^er novembre 1898 de son poste d'astronome-adjoint à l'observatoire de Bordeaux. Il fut nommé professeur d'astronomie à Lille le 28 juillet 1899. En 1903, il fut candidat à la direction de l'observatoire de Besançon. Il se fit recommander à ce poste par le Président du conseil, Combes. À la mort de Georges Rayet, il posa sa candidature à la direction de l'observatoire de Bordeaux, en même temps que Bourget, Mascart et Gonnessiat. Il se fit alors recommander par le député de Bordeaux. Il fut nommé le 2 août.

Georges Rayet avait mis en train le programme de la Carte du Ciel : Picart prit la suite de l'œuvre commencée et la mena avec succès. Mais il se préoccupa également de préparer les recherches auxquelles la Carte du Ciel devait servir de base, tout particulièrement la détermination des mouvements propres. Pour cela, il dota son observatoire d'un instrument alors nouveau, le comparateur à clignotement.

Sous son impulsion, l'activité de l'observatoire s'est considérablement développée. Lorsqu'il prit sa retraite le 1^er octobre 1937, Gilbert Rougier lui succéda.

Luc Picart est mort le 26 décembre 1956 à Floirac en Gironde.

Annexes

Références

Bibliographie

• (fr) Société astronomique de France, Bulletin de la Société astronomique de France et revue mensuelle d'astronomie, de météorologie et de physique du globe, Volume 38, 1924 
• (fr) Henri Temerson, Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année, Hachette, 1956 
• (fr) Académie des sciences (France), Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, volume 244, Gauthier-Villars, 1957 

Articles connexes

• Géodésie
• Oscillation de Chandler

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