- Louis Laberge
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Louis Laberge (Sainte-Martine, Québec, 18 février 1924 - L'Assomption, Québec, 18 juillet 2002) était un chef syndical québécois. Il a été le président de la Fédération des travailleurs du Québec de 1964 à 1991.
Mécanicien en aéronautique de formation, il commence à militer à l'âge de 20 ans au sein de l’Association internationale des machinistes (AIM-FTQ), alors qu'il travaille à l'usine de Canadair à ville Saint-Laurent, aujourd'hui un arrondissement de Montréal. Il gravit les échelons rapidement et devient vice-président régional de la FTQ en 1958, vice-président en 1962. Il accède à la présidence de la centrale deux ans plus tard, en raison du décès subit de son prédécesseur, Roger Prévost[1].
Au cours de son mandat de 27 ans à la tête de la plus grande centrale syndicale au Québec[2], Laberge est de toutes les luttes ouvrières des turbulentes années 1960 et 1970. Avec ses homologues Marcel Pepin de la CSN et Yvon Charbonneau de la CEQ, il est condamné à un an de prison le 8 mai 1972, suite à la grève illégale de 10 jours du Front commun intersyndical de 210 000 employés des secteurs public et para-public[3].
En 1975, Laberge reçoit un blâme de la Commission Cliche, qui enquête sur les relations de travail dans le secteur de la construction, pour ne pas avoir agi afin de contrôler certains éléments criminels qui ont instauré un climat de terreur sur les chantiers de construction[4], une période qu'il décrira comme la « période la plus noire, la plus douloureuse » de toute sa vie syndicale[5].
En 1983, il est le président-fondateur du Fonds de solidarité FTQ, un fonds d'investissement destiné à créer et maintenir des emplois et d'aider la croissance des entreprises québécoises[6].
Il succombe à une crise cardiaque le 18 juillet 2002. Son décès sème la consternation dans le monde syndical québécois, et le gouvernement du Québec lui rend hommage en lui organisant des obsèques nationales à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal[7].
Honneurs
- 1988 - Officier de l'Ordre national du Québec
Bibliographie
- Louis Fournier, Louis Laberge : le syndicalisme, c'est ma vie, Montréal, Québec / Amérique, 1992, p. (ISBN 978-2-89037-565-9).
- Québec, Rapport de la Commission d'enquête sur l'exercice de la liberté syndicale dans l'industrie de la construction, Québec, Éditeur officiel du Québec, 1975, p. (ISBN 978-0-7754-2224-5).
Notes et références
- Pierre Vennat, « Louis Laberge 1924-2002 : Une vie consacrée à la FTQ », dans La Presse, 20 juillet 2002
- Gouvernement du Québec, « LOUIS LABERGE », Secrétariat de l'Ordre national du Québec. Consulté le 8 avril 2009
- 11 avril 1972 - Déclenchement d'une grève menée par le Front commun intersyndical » sur Bilan du siècle, Université de Sherbrooke. Mis en ligne le 8 avril 2005, consulté le 8 avril 2009 Guillaume Baillargeon et Serge Gaudreau, «
- Québec, Rapport de la Commission d'enquête sur l'exercice de la liberté syndicale dans l'industrie de la construction, Québec, Éditeur officiel du Québec, 1975, p. (ISBN 978-0-7754-2224-5).
- Louis Fournier, Louis Laberge : le syndicalisme, c'est ma vie, Montréal, Québec / Amérique, 1992, p. (ISBN 978-2-89037-565-9).
- Fonds de solidarité FTQ, « Notes biographiques : Louis Laberge ». Consulté le 8 avril 2009
- Radio-Canada, « Un géant du syndicalisme québécois disparaît ». Mis en ligne le 19 juillet 2002, 20:59, consulté le 8 avril 2009
Voir aussi
Catégories :- Syndicaliste québécois
- Membre de l'Ordre national du Québec
- Naissance en 1924
- Décès en 2002
- Naissance au Québec
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