- Louis Cyr
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Louis Cyr Louis CyrNom de naissance Cyprien-Noé Cyr Surnom Samson canadien
Hercule moderneNaissance 10 octobre 1863
Saint-Cyprien-de-NapiervilleDécès 10 novembre 1912 (à 49 ans)
Saint-Jean-de-MathaNationalité Québec Pays de résidence Canada Activité principale Homme fort Distinctions Champion Nord-Américain (1885)
Champion mondial (1892)[1]Ascendants Pierre Cyr &
Philomène Berger-VerronneauConjoint Mélina Comtois Enfant Emiliana Cyr
1 fils mort en bas âgeFamille 16 frères et sœurs Louis Cyr, baptisé Cyprien-Noé Cyr, 10 octobre 1863 – 10 novembre 1912 (à 49 ans) était un célèbre homme fort canadien (québécois). Cyr n'a jamais refusé un défi et n'a jamais été défait dans son pays ou à l'étranger. Il fut renommé avant même que l'on tienne des registres sur son sport et avant même que la lutte ne soit intégrée aux Jeux olympiques.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Cyr est né à Saint-Cyprien-de-Napierville au Québec le 10 octobre 1863. À partir de l'âge de douze ans, Cyr travaille dans un camp de bûcherons pendant l'hiver et sur la ferme familiale le restant de l'année. Il impressionne ses compagnons de travail avec ses démonstrations de force brute. Le Dictionnaire biographique du Canada fait remarquer que, selon un de ses biographes, sa mère considérait qu'« il devrait laisser pousser ses cheveux, comme Samson dans la Bible ». Elle les frisait régulièrement.
En 1878, la famille Cyr immigra à Lowell, dans le Massachusetts. Cyr, dont le prénom véritable est Cyprien-Noé, décide dorénavant de se faire appeler Louis; ce prénom étant plus facile à prononcer en anglais. De nouveau, sa grande force lui amène la célébrité. À l'âge de dix-sept ans, il faisait environ 104 kg. Le tout premier concours d'homme fort auquel il participe se tient à Boston; il est alors âgé de dix-huit ans et il y soulève un cheval. Il rencontre à Lowell sa future femme, Mélina Comtois, dont la famille vient de Saint-Jean-de-Matha. La famille Comtois devant retourner au Québec, Louis propose de faire de même.
L'étoile montante
Il revient au Québec avec sa famille en 1882. Mélina et lui se marient la même année à Saint-Jean-de-Matha. N'ayant trouvé mieux, il travaille dans un camp de bûcherons durant l'hiver.
Au printemps 1883, il décide de retourner à Lowell avec sa femme, espérant profiter de sa renommée là-bas. Un certain MacSohmer l'approche et lui propose une tournée des provinces maritimes et du Québec. Si cette tournée profite à l'organisateur, Cyr n'y gagne rien et se fait flouer. Il commence alors à faire la tournée du Québec avec sa famille dans un spectacle qu'ils conçoivent eux-mêmes, qu'ils appelèrent La Troupe Cyr. Durant cette tournée, Cyr perd son fils[Note 1]. La tournée ne durera que quelques mois.
Toujours en 1883, Cyr s'installe à Montréal. Il se voit offrir un poste de policier à Sainte-Cunégonde, municipalité située sur l'île de Montréal (aujourd'hui partie de l'arrondissement du Sud-Ouest). Il conservera cet emploi jusqu'en décembre 1885. Sa fille, Emiliana Cyr, naîtra le 30 janvier 1887[2] .
Il s'inscrit dans une compétition d'hommes forts en mars 1885[Note 2], à Québec, contre le champion canadien des hommes forts, David Michaud. Cyr soulève une barre à disques de 99 kg d'une seule main (contre 71,7 kg pour Michaud) et une masse de 1 075 kg sur son dos (contre 939 kg pour son adversaire) remportant ainsi le titre d'homme le plus fort du Canada.
En 1888, il ouvrit une taverne sur la rue Notre-Dame à Montréal.
Les dernières années
Cyr mourut d'une néphrite chronique en 1912 à Montréal dans la maison de sa fille et de son gendre, le docteur Zénon Maxime Aumont. Il sera enterré le 14 à Saint-Jean-de-Matha, où son corps repose toujours.
Sa réputation d'homme fort
Alors que certains des faits et accomplissements de Cyr ont été exagérés avec le temps, quelques-uns sont documentés et restent impressionnants. Parmi ceux-ci :
- Soulever (sur son dos) une plate-forme sur laquelle prenaient place dix-huit hommes (1 967 kg);
- Soulever 250 kg avec son doigt;
- Pousser un wagon sur un plan incliné;
- Lever 124 kg au-dessus de sa tête avec une seule main[1].
Il accomplit sa plus grande prouesse en 1895; on rapporte qu'il est alors parvenu à supporter 1 967 kg sur son dos. Une autre de ses démonstrations très remarquées eut lieu le 12 octobre 1891, à Montréal : à cette occasion, il retient quatre chevaux, disposés de telle manière que deux paires de chevaux exercent une traction dans des directions opposées. Il répéta cet exploit pour sa rentrée à Londres en 1892, mais avec deux chevaux d'attelage du marquis de Queensberry. Ce dernier lui en aurait offert un.
Dans Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde, Ben Weider dit que les records de Cyr demeurent « incontestés et incontestables ».
Distinctions
Un district de Montréal est nommé Louis-Cyr en son honneur ; il se trouve dans le quartier Saint-Henri, qu'il patrouilla en tant que policier. Le Parc Louis-Cyr et la Place des Hommes-Forts sont tous deux érigés en sa mémoire, la dernière étant décorée de sa statue.
L'École Louis-Cyr est une école secondaire située à Napierville, ville natale de Louis Cyr.
Anecdotes
- Il est à l'origine de la Loi du Square Chaboillez.
Notes et références
- Notes :
- L'histoire ne dit pas s'il est mort avant ou après la naissance.
- Certaines sources parlent de 1886. 1885 concorde toutefois avec la biographie de David Michaud.
- Références :
- Cyr, Louis sur L'Encyclopédie canadienne
- L'homme sur Fortissimus
- Ben Weider, Louis Cyr, l'homme le plus fort du monde, 1976.
- Paul Ohl, Louis Cyr : Une épopée légendaire, Montréal, Libre Expression, 2005, 632p.
Liens externes
- (fr) Cyr, Céline. « Louis Cyr », dans Dictionnaire biographique du Canada [en ligne].
- (fr) Fortissimus, site web consacré à Louis Cyr
- (fr) Notice sur Louis Cyr de l'Université de Sherbrooke
Catégories :- Sportif canadien
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