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Louis-Hyacinthe Bouilhet
Louis Hyacinthe Bouilhet, né à Cany le 27 mai 1822 et mort à Rouen le 18 juillet 1868, est un écrivain français.
Louis Bouilhet a exercé, après l'abandon de la médecine étudiée sous le père de Gustave Flaubert, les professions de professeur de littérature, conservateur de la bibliothèque de Rouen. Il a appartenu aux mouvements littéraires romantique et parnassien.
Il fut condisciple puis ami de Flaubert, à qui il dédia son premier ouvrage Melaenis, conte romain[1] (1857) poème historique en cinq chants, qui décrivait les mœurs romaines sous l’empereur Commode et qui le fit remarquer. Son recueil de poèmes intitulé Fossiles fut très remarqué parce qu'il y essayait d'utiliser la science comme sujet pour la poésie. Ces poèmes furent inclus par la suite dans Festons et astragales (1859).
Comme dramaturge il obtint un certain succès avec sa première pièce, Madame de Montarcy (1856), qui fut jouée pendant soixante-dix-huit soirées à l’Odéon ; Hélène Peyron (1858) et L’Oncle Million (1860) furent aussi favorablement reçus. Mais de ses autres pièces, dont quelques-unes ont un réel mérite, seule la Conjuration d'Amboise (1866) eut un certain succès.
L’histoire littéraire moderne se souvient moins de Bouilhet pour ses propres écrits que pour le rôle fondamental qu’il a joué auprès de Flaubert car c'est lui qui fit à ce dernier les recommandations de plus grande rigueur dans son écriture qui devaient mener à la rédaction d’œuvres comme Madame Bovary. Il est aussi celui qui lui mit devant les yeux le fait divers qui devait inspirer ce roman à Flaubert qui lui fit lire chaque page du roman en gestation dont il fut le critique impitoyable mais toujours juste.
« En perdant mon pauvre Bouilhet, j’ai perdu mon accoucheur, celui qui voyait plus clairement que moi-même. Sa mort m’a laissé un vide dont je m’aperçois chaque jour davantage. »— Gustave Flaubert
Il repose au cimetière monumental de Rouen.
Bibliographie non exhaustive
- Melaenis, conte romain, Paris, M. Lévy, 1857
- Madame de Montarcy (1856)
- Hélène Peyron, drame en cinq actes, Paris, A. Taride, 1858
- Mademoiselle Aïssé, drame en quatre actes, Paris, Michel Lévy frères, 1872
- Dernières chansons, poésies posthumes avec une préface de Gustave Flaubert, Paris, Michel Lévy, 1872
- Sous peine de mort, comédie
- Festons et Astragales (1859)
- La conjuration d’Amboise (1866), comédie.
- Poésies - Festons et astragales, première éd. 1859, réédition, introduction et notes de Claude Le Roy, Ed. H&D, 2009
Références
- Léon Letellier, Louis Bouilhet, 1821-1869 : sa vie et ses œuvres, d'après des documents inédits, Paris, Hachette, 1919
- Albert Angot, Un ami de Gustave Flaubert : Louis Bouilhet, sa vie, ses œuvres, Paris, Dentu, 1885
- Paul-Louis Robert, Trois portraits normands : Gustave Flaubert, Louis Bouilhet, Guy de Maupassant, Rouen, Cagniard, 1924
- Étienne Frère, Louis Bouilhet ; son milieu, ses hérédités, l'amitié de Flaubert, Paris, Société française d’imprimerie et de librairie 1908
- Claude Le Roy, Louis Bouilhet, l'ombre de Flaubert, H & D, coll. « Écrivains & Normandie », Milon-la-Chapelle, 2009, 225 p. (ISBN 978-2-9142-6610-9)
Notes
- ↑ Texte intégral de Mélaenis. Par le choix des strophes (des groupes de six alexandrins où la place des rimes est variable) et par le ton badin et désabusé, Bouilhet veut visiblement imiter Namouna de Musset.
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