- Loi de Joule et Gay-Lussac
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Un gaz suit la loi de Joule et Gay-Lussac (ou première loi de Joule ou loi de Joule) si son énergie interne ne dépend que de la température et ne dépend donc pas du volume. On dit alors que le gaz est gaz de Joule. L'expérience permettant de déterminer si un gaz suit la loi de Joule et Gay-Lussac est appelée détente de Joule et Gay-Lussac. Tous les gaz parfaits vérifient cette loi et aucun gaz ne vérifiant pas cette loi ne peut être parfait.
Sommaire
Histoire
Gay-Lussac entreprit le premier de vérifier cette loi. Mais c'était peine perdue avec son appareil. Joule poursuivit avec le même appareil, mais un protocole différent. C'est Hirn qui mit en définitive l'expérience sur pied.
Critère de Joule
Un critère pour savoir si un gaz réel est un gaz de Joule est d'effectuer justement cette détente à énergie interne constante : l'expérience réalisée par Hirn est la suivante : une petite ampoule du gaz à étudier de volume V1 est placée dans un grand récipient vide de volume V2. Par un choc d'ultrasons, on brise l'ampoule et le gaz emplit immédiatement le volume V2. Simultanément, un capteur de pression mesure la pression P2 (celle-ci s'uniformise rapidement). De l'équation d'état du gaz, et de P2 et V2, on tire la température finale T2 qu'aura le gaz plus tard quand l'équilibre thermique sera réalisé. L'astuce est que l'on connaît T2 bien avant. On gagne ainsi en précision, car les parois n'auront pas pu absorber beaucoup de chaleur : la transformation est donc adiabatique (Q = 0) et certes irréversible ! D'autre part W = 0, car le gaz a « poussé » du vide ! En définitive l'expérience est bien à énergie interne U constante.
Si T2 = T1, c'est que . Par induction, si on répète l'expérience à toute température, on aura bien prouvé que U ne dépend pas du volume.
Réciproque : si T2 diffère de T1 (par exemple T2 < T1), comme U à V = cste varie de manière monotone avec T ( CV > 0) , soit : quand le volume varie, U change à T = cste : ce n'est pas un gaz de Joule !
Conséquence sur l'équation d'état
Comme dU = CVdT + (l − p)dV, un gaz de Joule est tel que l = p , soit par la formule de Clapeyron , c’est-à-dire que , avec quand .
Identification de la température absolue du gaz parfait T' avec la température thermodynamique
Un gaz parfait est un gaz de Joule Pf(V) = NkT et un gaz de Mariotte PV = NkT' avec puisque c'est une échelle de température. Il en résulte que : mais quand ; donc cqfd. (cf thermométrie)
Cas des gaz réels
Pour la plupart des gaz, T2 < T1 : ce ne sont pas des gaz de Joule.
Pour l'hydrogène, il y a inversion de l'effet Joule : pour T1 < Tc , il se refroidit ; pour T1 > Tc il s'échauffe. On interprète ceci de la manière suivante en termes du deuxième coefficient du viriel : .
Il est facile de calculer : or croît et passe par un maximum pour Tc : c'est la température d'inversion de l'effet Joule (pour les basses pressions). Pour les hautes pressions, il faut prendre en compte les autres coefficients du viriel.
Articles connexes
- Détente de Joule et Gay-Lussac
- Loi de Joule-Thomson
- Théorie cinétique des gaz, interprétation microscopique de l'effet Joule.
Catégorie :- Loi en physique
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