- Limal
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Limal Administration Pays Belgique Région Région wallonne Communauté Communauté française Province Province du Brabant wallon Arrondissement Nivelles Commune Wavre Géographie Coordonnées Superficie ? km² Population ? hab. (date inconnue) Densité ? hab./km² Autres informations Gentilé Limalois, Limaloise Code postal 1300 Zone téléphonique 010 modifier Limal (en wallon Nimal) est une section de la ville belge de Wavre située en Région wallonne dans la province du Brabant wallon.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Une grande partie du parc d'attractions Walibi se trouve sur le territoire de Limal.
Sommaire
Toponymie
Formes anciennes
- 947 : Littemala
- 1155 : Litmale
Étymologie
Creux, enfoncement (germanique *mahlô, glose incertaine) près de la pente (ancien haut allemand lîta « versant de colline »)[1] ou près de la berge (germanique *hlith)[2].
Les édifices remarquables
Eglise de Limal
L’église avec sa tour carrée est de style Renaissance. Elle a pour patron Saint Martin. A l’initiative du seigneur local Don Thomas Lopez de Ulloa, elle fut reconstruite au XVIIème siècle en briques et en grès ferrugineux, provenant de carrières locales. Située légèrement en contrebas de la Place, sur la rive gauche de la Dyle, elle est ornée d’un grand nombre de tableaux, dont un de Navez. L’église possède également une crypte où sont inhumés les anciens seigneurs de Limal. Enfin, elle a la réputation d’être la plus belle de notre campagne. C’est un monument classé. L’intérieur de l’édifice est disposé sous forme de basilique à trois nefs. Les nefs latérales sont terminées chacune par une chapelle. Celle de gauche, ou chapelle de la Vierge, que l’on nomme souvent Chapelle des Seigneurs, est élevée au-dessus de la crypte. Au mur droit, côté Evangile du chœur a été dressée une double pierre épitaphière. Encadré de marbre blanc ce monument est surmonté des armes d’un ancien châtelain de Limal et de son épouse. Il s’agit du baron Joseph van der Linden d’Hoogvorst, décédé en 1846, et de Marie Thérése comtesse d’Argenteau, décédé en 1846, dont leur sépulture repose dans un mausolée de la crypte. La restauration de l’église endommagée par le bombardement de 1944 a été effectuée en 1949.
Le moulin de Limal
Entre 1862 et 1870, un moulin à eau est construit dans les prés Hubert, sur un méandre de la Dyle, par M. et Mme Henri de Vroede. Le ménage exploite le moulin pendant quelques années. Il reste inoccupé pendant près de 20ans. En 1890, il est repris par Gustave Mathy jusqu’en 1918, année du décès du meunier.
L’exploitation est constituée par sa veuve et son fils Robert. Mme Mathy décède en 1931 et son fils 1955. Début 1954, le moulin est cédé à Théophile Van Autgaerden qui l’exploite jusqu’en 1964, année au cours de laquelle le moulin est désaffecté.
La papeterie de Limal
L’origine de la papeterie pourrait remonter aux alentours de 1796. Installée sur le site du moulin de Limal, cette papeterie fonctionna grâce à une roue hydraulique et a l’apport d’une machine de six chevaux-vapeur. La papeterie a occupé des centaines de personnes. Ce fut la seule industrie de Limal. Elle était située à l’angle de la rue Albert Bauduin et de la rue des Prés. Elle a fermé ses portes en 1952. La papeterie lors de sa fermeture en 1952 comptait 135 ouvriers. Au cours de la seconde guerre mondiale, la fabrication de papier est interrompue. Les allemands y installent un atelier de réparation de carlingues d’avion. Cet atelier a été en activité de 1942 à 1944.
La gare de Limal
En 1855 la ligne de chemin de fer Louvain-Wavre-Ottignies-Manage est ouverte. La gare de Limal pourrait dater de cette époque.
Le château de Limal
Au XVIIe siècle, Don thomas Lopez de Ulloa, un portugais, payeur général des armées du Roi d’Espagne aux Pays-Bas agrémente le parc du château de viviers, de fontaines, de charmilles et de grottes. Il englobe la tour de Grimohaye dans la nouvelle construction de 1624.
En 1807, le château est acquis pas un riche négociant bruxellois. De 1817 à 1846, le baron d’Hoogvorst est le châtelain de Limal. C’est lui qui fait bâtir une nouvelle tour de Grimohaye et le pont tremblant.
En 1868, la famille de Fierlant devient propriétaire du château. Elle y vit jusqu’en 1940.
Les monuments
Monument aux morts de la guerre
Après la première guerre mondiale, la plupart des villes et des communes de Belgique ont fait ériger un monument à la mémoire des héros de cette guerre. La commune de Limal fait appel au sculpteur anversois A-J. Strymans pour réaliser ce monument. Le monument s’est d’abord situé devant les grilles du château de Fierlant pour enfin se retrouver devant l’Eglise.
Tombeau romain dans le parc du château
On ignore comment ce tombeau est arrivé dans le parc du château de Limal. Il a été cédé à un membre de la famille de Fierlant peu avant la guerre 1940-45
Limal et Waterloo
Sans entrer dans de grand détails historiques, rappelons que Limal joua un rôle important lors de la bataille de Waterloo. Les troupes françaises qui a Ligny, avaient obligé les Prussiens à battre en retraite, furent ainsi disposées : le gros de l’armé sous les ordres de napoléon. Tandis que l’aile droite sous les ordres de Grouchy, reçut pour mission de poursuive les troupes de Blücher, de compléter leur défaite et de s’interposer entre ces dernières et les troupes anglaises postées en avant de la forêt de Soignes.
Hélas il n’en fut pas ainsi et la retraite de Blücher s’effectua en bon ordre sur Wavre, ses corps d’armées passèrent sur l’autre rive de la Dyle et prirent la direction de Lasne et du champ de bataille de Mont-Saint-Jean. Le 18 juin 1815, les soldats de Grouchy se présentèrent devant Wavre avant que le mouvement des Prussiens ne soit achevé. Plusieurs assauts lancés par les troupes de Gerard et de Vandamme ne purent avoir raison de la résistance opiniâtre des défenseurs des ponts et de la ville. Apres quelques heures de combats acharnés mais vains, les Français se décidèrent à envoyer des troupes pour enlever le pont de Limal et contourner leurs ennemis par le flanc droit ; la manœuvre devait réussir. Grouchy tenait enfin la situation en main, mais hélas la nuit était tombée et a cette heure la un silence de mort planait sur le champ de bataille de Mont-Saint-Jean, jonché de cadavres, tandis que les soldats de la Grande Armée se repliaient sur les frontières. A Limal on ignorait toujours l’issue des combats et il n’était pas question de céder le terrain conquis. On attendait le petit jour pour se remettre à la poursuite des Prussiens. Ce fut la dernière victoire des troupes impériales sur le sol étranger.
Limal et la Guerre 40-45
En mai 1940, les Allemands devaient passer par le pont de Limal, se trouvait en face d’eux la IIème Division Nord-Africaine, une lutte s'engagea. Nombreux furent les soldats français qui payèrent de leur vie cette résistance acharnée qui dura trois jours. Ils furent enterrés dans un enclos tout contre le cimetière communal de Limal. Apres la libération le pont qui avait été détruit fut reconstruit et une plaque encastrée dans le parapet rappelle au passant le sacrifice des troupes françaises. C’est le pont du 13éme Tirailleurs Algériens.
Notes
- Jules Herbillon, Les noms des communes de Wallonie, Bruxelles, Crédit communal, coll. « Histoire » (no 70), 1986
- A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, 1948, 2 vol.
Voir aussi
Bibliographie
- Guy Otten et Dominique Pierre, Bierges & Limal « Coins choisis », imprimerie Barras, Wavre, novembre 1995.
- P. et M. Dubuisson, Dessins M. Depelsenaire, Le nouveau canton de Wavre au fil de l’histoire, éditions du Brabant wallon, Chaumont-Gistoux, 1978
Catégories :- Commune avant fusion de la province du Brabant wallon
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