- Ligue De La Pensée Française
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Ligue de la pensée française
La Ligue de la pensée française (1942) est une organisation de gauche favorable à la collaboration avec l'Allemagne pendant l'occupation.
Sommaire
Histoire de la Ligue de la pensée française
Ligue de la pensée française a été créée le 30 novembre 1942 dans la mouvance du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat.
La Ligue de la pensée française est l'une des plus curieuses organisations politiques de la collaboration. Composée généralement de sincères militants et intellectuels de gauche (SFIO, ex-PCF, radicaux, CGT, SNI, Fédération nationale des directeurs d’école), laïcs (FOL, CLAJ), pacifistes, parfois franc-maçons, voire même - ce qui est paradoxal dans un groupe collaborationniste - d'anciens membres du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA) ).
Il ne s'agit pas d'une collaboration idéologique, mais pragmatique. Ses membres estiment que la France doit collaborer avec l'Allemagne pour obtenir en retour le rétablissement des institution laïques et républicaines ainsi qu'une bonne place dans l'Europe nouvelle. C'est soutenir la ligne de Pierre Laval. Inutile de dire que cette espérance était illusoire, Hitler vouant la France à devenir une colonie agricole, et non un vrai partenaire, dans le cadre de l'Europe nazie.
Compte tenu de ses positions républicaines et de gauche, la LPF est très opposée au pétainisme qualifié de "réactionnaire" (catholicisme, régionalisme, retour à la terre). La LPF est également mal vue du petit monde collaborationniste car soupçonnée d’être une résurgence de la Ligue des droits de l'homme et de la Ligue de l'enseignement. Donc René Château est exclu du RNP (en février 1943).
Personnalités de la Ligue de la pensée française
Membres du comité directeur
- Fondateur : René Château (ENS, élève d'Alain, philosophe, député radical-socialiste à la gauche du parti (1936), membre du comité central de la Ligue des droits de l’homme (1931), franc-maçon (1935), membre du CVIA. Après 1940 : RNP, dirigeant de la France socialiste).
- Pierre Hamp (romancier, écrit dans la presse socialiste et pacifiste. Après 1940 : collabore à l’Effort et La France socialiste)
- Francis Delaisi (militant pacifiste, écrit dans la Guerre sociale (1906) et la Vie ouvrière de la CGT, secrétaire général de l'Union Pan-Européenne (1927-1932), membre du comité central de la Ligue des droits de l’Homme (1935) et du CVIA. Après 1940, collabore à L’Œuvre, l’Atelier, Germinal, etc.).
- Edouard Chaux (RNP)
- Marcel Braibant (conseiller général des Ardennes, (PCF?), spécialistes des questions agricoles.
- Jules Guyot (sculpteur)
- René Gérin (journaliste, membre du CVIA, pacifiste (appel du 10 septembre 1939). Après 1940, collabore à l’Œuvre de Marcel Déat).
- René de Robert (ingénieur agricole, ami personnel de Marcel Déat).
- Camille Planche (député SFIO de l’Allier, cofondateur et président de la ligue des anciens combattants pacifistes (1932-1939), représentant de la France à la SDN (1936, 1937)).
- Marcel Roy (secrétaire de la Fédération des métaux la CGT).
- Jules Bureau (secrétaire de la Fédération des instituteurs de la Seine).
Autres membres
- Alain (ENS, philosophe radical-socialiste, cofondateur du CVIA)
- Claude Jamet (ENS, secrétaire de la SFIO de la Vienne, membre du CVIA. Après 1940, collabore à La France socialiste et Germinal)
- H. Clerc (éditorialiste à l’Œuvre, CGT)
- Robert Denoël (éditeur non-conformiste, abattu en 1945 pour collaboration).
- Robert Jospin, SFIO pacifiste.
Sources
- "La collaboration... à gauche aussi", R. Handourtzel et C. Buffet, Ed. Perrin, Paris, 1989.
- Partis et mouvements de la Collaboration par Pierre Philippe Lambert et Gérard Le Marec, 1993.
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